La pression était trop forte et la jeune fille s’effondra en sanglots, déchirant ainsi le silence de la nuit. Voyant le désarroi de sa karadolestos , Leifco mit à contre cœur un genou à terre, pour le plus grand plaisir du professeur Lecurier.

— Voilà qui est parfait ! S'extasia le scientifique.

Il se rapprocha du jeune homme et lui murmura :

— Malgré cela, je ne vous épargnerai pas.

Surprit Leifco rétorqua :

— Qu’est-ce que tu dis ?

— Je dis, reprit-il en haussant le ton, vous allez mourir ce soir.

Puis, il se dirigea vers la jeune femme.

—Tu m’entends ? Dit-il en relevant la tête de cette dernière avec force.

On pouvait voir que ses yeux noirs, inondés de larmes, avaient perdu tout espoir. Des gouttes ruisselaient le long de ses joues, et se déposèrent doucement sur les manches blanches du professeur.

— Comment pourrais-je le faire ? Poursuivit-il, vous en savez un peu trop.

Aussitôt les soldats, jusque-là en position de repos, pointèrent brusquement leurs fusilles sur les deux compagnons, et immédiatement firent feu. Un brouhaha incessant débuta. De la fumée s’évaporait des balles tombées au sol. Une fois le nuage dissipé, grande fut la surprise des mercenaires, lorsqu’ils virent le corps du jeune Agarlestos recouvrir celui de sa maitresse.

— Personne ne touchera un seul de ces cheveux, dit-il en leur jetant un regard menaçant.

De nouveau les tirs retentirent, recouvrant une fois de plus, le corps du jeune homme d’un énorme nuage de poussière. Par toute attente, ce dernier se mit à luire dans la nuit. Et en un rien de temps, il se dissipa sauvagement révélant ainsi la silhouette sauvage de l’Agarlestos, son corps recouvert de flamme.

— Je vous aurez prévenu ! Grogna-t-il.