chapitre 4.3
Leurs armes levées, ils se mirent à viser leur otage, et sur les ordres d’une voix caverneuse, les mercenaires retirèrent la sécurité de leurs fusils. Puis, s’en suivit un tumulte de balles. Le corps du prisonnier tremblait sauvagement sous les tirs. Progressivement, le bruit des coups de feu s’éloignait dans un cumulus de poussière. Une fois ce dernier disparu, l’homme se retrouva au sol, inerte. Cependant, la gemme incrustée sur son front brillait encore vivement.
— Très bien! emmenez-moi l’expérience 117. Ordonna violement une voix masculine. Celle-ci appartenait à l’un des plus célèbres chercheurs de la forêt de Guêtimor, le professeur Thierry Lecurier: L’inventeur des armes spirituelles. Cependant, Alice ne le reconnue pas immédiatement . Car, ce dernier était un personnage mysterieux. Personne, dans tout Gahos, ne l'avait encore jamais vu. L’homme abordait une silhouette fluette, dissimulée derrière une large blouse blanche. Ces joues étaient creusées, son teint blafard, tandis que ses yeux sortaient de leurs orbites. Il se tenait à distance de la scène, et la contemplait avec engouement. Pendant ce temps, Alice et Leifco n’en revenait toujours pas. Dans la tête de la jeune fille se rejouait l’épisode macabre, ses mains tremblaient. Elle ne voulait en aucun cas qu’ils puissent les surprendre.
— Méa Naru! (Mon frère) marmonna le jeune esprit, d’un air enragé.
Comme demandé, l’expérience 117 fut apportée au scientifique. Cette fois-ci, il s’agissait d’un humain. Alice se fit la réflexion que ce dernier était un résident du quartier de Volubilis-1. Puis, le professeur s'avança, et saisit de ses mains la pierre qui était autrefois poser sur l’esprit. Son regard se dirigea vers le Volurien.
— Etes-vous prêt à intégrer le processus qui sauvera un jour l’humanité de l’extinction ?
L’homme hocha la tête en signe d’acceptation. Le scientifique posa sur son front, la pierre, qui initialement appartenait au corps de l’esprit étendue sur le sol. Une fois fait, un étrange courant d’air fluorescent enveloppa le corps du Volurien. Sous les regards ébahis des deux adolescents, l’étrange gaz pénétra les pores de l’homme. Au début, son visage esquissait un grand sourire, puis tout à coup, ce dernier se décomposa. Cela laissa place à un hurlement effroyable, perçant, déchirant les tympans de ceux qui étaient autour. Brusquement, les os de ses jambes se brisèrent et son corps s’effondra. A cette vision d’horreur, Alice sursauta, ce qui la fit trébucher. Leifco, qui regardait la scène traumatisée ne s’en était même pas rendu compte. Tout doucement, il bafouilla quelques mots :
— L’entièreté du ritsär est transféré chez …
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