chapitre 4.2

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— Tu vas m'aider, Oui ou non ? grogna le jeune homme.

Leifco était un esprit de lumière, et comme le stipulait la légende, ces derniers étaient des êtres imprévisible et très émotif.

Alors qu’est ce qui se passerait, si une fois dehors, il perdait le contrôle ? C’est à cela qu’elle pensait lorsqu’elle accepta sa requête.

— A une condition, ajouta la jeune fille, j’irais avec toi et c’est non négociable.

Un laisser passer aurait demandé beaucoup trop de temps, et pour une raison qu’elle ignorait encore, Leifco n’était pas prêt à attendre. Alors, le soir venu les deux compagnons décidèrent d’enfreindre les règles de Célestisa. Ces dernières énonçaient qu’après le couvre-feu, aucuns citoyens n’avaient l’autorisation de se rendre à l’extérieur. Cependant, cela n’empêchait pas certain jeune celestien d'effectuer de petites virés nocturnes, grâce à quelques astuces illicites.

Alors, ils attendirent que les gardes s’éloignent, pour escalder avec difficulté l'immense clôture. Une fois dehors, ils rejoignirent la grande route, celle qui mène à Vollubilis-1. A pieds, le bidonville se situait à une heure du district de la classe moyenne. Ce qui leurs laissaient le temps, du moins pour Alice, d’admirer le ciel étoilé. Tout était désert, aucun véhicule n’avait le droit de circuler la nuit. Dans la tête de la jeune fille, les idées se bousculaient. Un sentiment d’excitation mélangée à de la peur l’envahissait, ce qui était loin d’être le cas pour Leifco. Soudain, leurs pas s’interrompirent. Un camion était arrêté au milieu de la voie. Surpris, car ils se pensaient seuls. Les deux compagnons décidèrent de jeter un œil au fourgon. Les portières étaient grandes ouvertes. Il n'y avait personne.

— A ton avis, qui cela peut-être ? Susurra-t-elle, en regardant le véhicule.

A peine avait-elle fait la réflexion, que son corps fut attiré derrière un énorme rocher.

— Silence ! Les pas se rapprochent, murmura Leifco, agressivement.

Bientôt, ils virent des hommes armés, visage cagoulé, se diriger vers le sud de la grande route. Au milieu d’eux, se tenait un homme qui semblait vidé de toute vie, son regard n’exprimait plus rien. Sur son front était incrusté une pierre luisante. Ses mains et ses pieds étaient attachés par des menottes métallique à chaine. Devant cette scène déplaisante, les mains de Leifco se mirent à trembler. Alice s’en rendit compte, puisque ce dernier tenait encore la sienne.

— Qui a-t-il, tu le connais ? Murmura cette dernière.

Leifco était complétement absorbé par la scène. Et pour cause, la personne qui allait être exécuté ce soir-là, n’était autre que l’un des siens. Les soldats placèrent brusquement le prisonnier en face d’eux et sortirent leurs artilleries.

— Qu’est-ce qu’ils font ? Ils vont lui tirer dessus? poursuivit-elle, toujours à mi-voix.

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