Les premiers cours s’étaient achevés, et tous se rendaient en salle d'entraînement. Sur le chemin, ils rencontrèrent leurs ainés. Ces derniers portaient des uniformes différents des leurs. Ils étaient gris pour ceux de la classe air (les deuxièmes années), ce qui symbolisait la neutralité. De l’autre côté, la classe ciel (troisième années) portait fièrement du blanc, la couleur de la perfection. Ils représentaient l’élite, et les principaux élèves, appartenaient pour la plupart aux FAMILLES : L’aristocratie de Luadoneo. Qui possédaient une majorité de la population spirituelle, et firent le serment de protéger l’humanité. Ainsi, chaque nouvelle génération rejoignait les bancs de la Silkaräs. Cette année, la particularité était la présence des enfants Anton. La première famille principale Luadonienne. Dans les rangs, Alice pouvait apercevoir au loin, la carrure athlétique d’Ethan Anton. Mais cette figure disparue, petit à petit, quand le jeune homme rejoignit ses camarades dans les tribunes. Elle se concentra alors sur les craintes d’Emilie:

― Je ne me sens pas très bien avec toute cette pression, marmonna cette dernière, en affichant un air inquiet. Alice regarda tout autour d’elle, « Le bâtiment est gigantesque, sans doute parce qu'il vient d'être refait ». Il y avait une fragrance métallique mélangé à une odeur de neuf. De nouveau, la grosse voix de madame Maureen resonna dans le micro:

― Pour fêter cette magnifique rentrée, nous avons organisé une petite démonstration. Les premières années, dit-elle en regardant en direction de sa classe. Vous allez pouvoir admirer les capacités de vos seniors, prenez-en de la graine.

La foule s'’agita férocement. Les élèves tambourinaient des pieds et cela entrainait des secousses. Les dernières années, regardaient leurs cadets, l’air amusé, comme pour leur annoncer que le spectacle auquel ils allaient assister, serait des plus sensationnel. A ce brouhaha, vint s’ajouter les dernières paroles de la tutrice des premières années :

― Donnez-vous à fond, afin de nous offrir une prestation des plus alléchante ! Sa phrase fut suivie d’un rire sadique qui s'interrompit au toussotement de monsieur Beauregard, instructeur de la classe air.

Une fois que le coup de sifflet retentit, on pouvait entendre le grincement du système d’engrenage déverrouiller les portes électroniques. Elles s’ouvrirent brusquement, créant chez la foule un sentiment de surprise. Et, pendant un instant, sur l’écran géant, positionné en face des tribunes, on ne voyait rien. Puis, tout doucement, les deux participants s’avancèrent.