Chapitre 2 - Borrian

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Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque la comtesse d'Artellion franchit la poterne du manoir de Cors-Barral avec son escorte de chevaliers, d'écuyers et de sergents d'armes. Quoique modeste pour une princesse de sang royal, la troupe comportait quelques grands noms de la noblesse artelloise ; Borrian reconnut, chevauchant en tête, le visage austère de Symphorien de Clay, dont les épaules larges et la mâchoire carrée faisaient étalage d’une vigueur toute militaire, quoique ses favoris gris et les rides creusant son front accusassent un certain âge. A ses côtés venait Arnaud de Nostang, homme-lige du comte, blond et efflanqué ; son visage juvénile et son sourire jovial lui donnaient l'air d'un béjaune, mais il s'était taillé une réputation de fin jouteur lors des tournois de preux. Par-dessus la colonne des arrivants flottait l’étendard frappé du Griffon blanc sur champ pourpre de la maison d’Artellion. C’était suffisant pour en imposer à la petite cour de Cors-Barral ; isolée dans les contrées boisées et marécageuses, la seigneurie se payait rarement le privilège de visites prestigieuses. A peine les visiteurs investissaient-ils la cour intérieure que valets et palefreniers surgissaient des dépendances pour se précipiter d’un même élan à la rencontre de la dame et de ses gens. Comme un jeune page se proposait d'aider la comtesse à descendre de son cheval, Borrian l'arrêta d'un geste de la main sur l'épaule.

- Je m'en charge, dit-il d'un ton sans appel.

Le garçon, déçu, se détourna sans un mot, laissant son maître seul avec la noble dame. Les jolis yeux verts de la comtesse dardèrent le chevalier fieffé d'un regard pétillant de malice.

- Tu n'es pas tendre avec ce garçon, Borrian. Le pauvre avait l'air déçu ! Je ne voudrais pas qu'il t'en veuille par ma faute.

Le chevalier leva la tête pour mieux toiser la comtesse et ne put réprimer un sourire. Comme à chacune de leurs retrouvailles, et en dépit du temps qui s’écoulait entre elles, Maélyne de Laréor se montrait fidèle à son souvenir. Certes, ses traits s’étaient affinés au fil des années ; ses joues avaient perdu de leur rondeur enfantine, mais son nez retroussé et ses pommettes hautes reflétaient encore le visage poupin de son enfance, et son regard brûlait toujours de la même impertinence espiègle.

- Il s'en remettra vite, répondit Borrian en haussant les épaules. C'est plutôt moi qui vais avoir besoin de temps pour réaliser ce qui est en train de se produire : Maélyne de Laréor me gratifie d'une visite à l'improviste, dans ce trou perdu qu'est Cors-Barral ! Tout ce que tu vois ici doit te paraître bien misérable, j'en ai peur.

- Je ne vois rien ici dont tu pourrais avoir honte. En vérité, le calme qui règne chez toi est bien plus apaisant que tout ce que le luxe tapageur de la cité d'Artellion peut m'offrir… Mais ne vas surtout pas le répéter aux Artellois. Un rien les vexe.

Elle jeta une oeillade narquoise aux chevaliers de sa suite ; Arnaud de Nostang esquissa un sourire à la boutade, tandis que Symphorien de Clay restait de marbre.

- Je ne voudrais surtout pas vexer les Artellois, déclara Borrian en offrant son bras à la comtesse pour l'aider à descendre de son cheval. Encore que je devrais les détester ; la cour de ton père est bien triste depuis que tu as quitté la capitale.

Maélyne esquissa un sourire radieux.

- Tu cherches à me flatter ? Dit-elle en jouant avec une mèche de ses longs cheveux, dont les rayons du jour nimbaient de reflets d'or les boucles blondes. Je vois que le temps n'a en rien émoussé ton esprit galant. N'en fais pas trop quand même.

Sa main frêle se resserra délicatement sur celle du chevalier, ravivant par ce contact d'heureux souvenirs d'enfance. Borrian l'aida à descendre de selle sans encombre ; précaution galante mais sans grande utilité, car elle était bonne cavalière, pour avoir suivi, comme lui, les leçons d'équitation de Certor, le maître des écuries royales de Laréor.

- Cors-Barral n'a pas la splendeur de la capitale, ni celle d'Artellion, dit-il en guidant son invitée vers la bâtisse en pierre qui formait le corps principal du manoir. Mais cette vieille demeure a un charme rustique qui lui est propre. Je suis heureux que tu la voies enfin.

- J'aurais dû te rendre visite il y a bien longtemps déjà, dit-elle avec regret. Je ne reviens que trop rarement dans la région, et quand je le fais, je me sens coupable d'être partie depuis si longtemps.

Maélyne s'était mariée un an plus tôt avec le comte Trystan d'Artellion, dont la province était notoirement la plus riche de toute l'Avranie. On disait que le roi Léandre lui-même jalousait sa fortune et qu’il avait longuement hésité avant d’unir sa fille à cet encombrant vassal. Il avait fini par se faire une raison ; le comte était un beau parti, digne d’une princesse de sang royal. Quant à Maélyne, nul ne s'était soucié de lui demander son avis.

- Nous agissons tous selon nos devoirs respectifs, répondit Borrian avec sagesse. Ce serait une belle sottise que de te le reprocher. C'est qu'elles sont loin, nos années d'insouciance.

- Tu ne crois pas si bien dire.

Ces dernières paroles, prononcées avec un sérieux inhabituel, trahissaient de bien sombres pensées dans l'esprit de la comtesse. Mais Borrian n'eut guère le temps de la lancer sur le sujet ; comme ils gravissaient le perron de la demeure, son regard accrocha celui de son épouse qui venait d'apparaître sur le seuil. Les lèvres pincées, celle-ci dévisageait les arrivants sans manifester le moindre enthousiasme.

- Mes hommages, madame la comtesse, dit la châtelaine en se fendant d'une révérence toute protocolaire. C'est un honneur de vous recevoir ici, à Cors-Barral.

Le sourire dépourvu de chaleur qu'elle condescendit à la comtesse n'en montrait pourtant rien, mais Maélyne eut la délicatesse de ne pas le relever. Jeune, le visage fin, la peau douce et claire, la châtelaine aurait pu être belle, n'eussent été la minceur qui lui creusait les joues, son nez un peu trop proéminent, et la froideur austère qui assombrissait ses yeux. Elle était maigre, et ses longs cheveux d'un noir de jais tombaient tristement le long de ses épaules frêles. Pour couper court au malaise, Borrian s'empressa de faire les présentations.

- Maélyne, je te présente Agnès, mon épouse.

- Je suis heureuse de mettre enfin un visage sur la dame de Cors-Barral, déclara Maélyne en se fendant d'un sourire aimable. Borrian m'est un ami très cher, et je garde d'heureux souvenirs de sa présence à la cour de mon père ; mais je gage qu'il vous a déjà raconté tout cela depuis longtemps.

- Borrian ne me parle jamais de ses années à la cour royale, répliqua Agnès d'une voix qui, tout en restant courtoise, coupait court à la chaleur du moment.

- Vraiment ? S'étonna Maélyne sans se départir de son sourire. Voilà qui me surprend, un grand bavard comme lui qui se met à jouer les mystérieux ! A moins que ces années passées à me côtoyer ne soient pour lui un mauvais souvenir.

- Oh, j'en doute, répondit Agnès. Il est simplement très secret. Vous l'êtes aussi, si j'en juge par votre visite à l'improviste.

Prise de court, Maélyne haussa les sourcils.

- Pardonnez-moi de m'imposer de la sorte, Dame Agnès, dit-elle d'un ton conciliant. Je ne voulais point vous mettre dans l'embarras avec les tracasseries d'une visite protocolaire. Nous ne restons point pour la nuit et n'allons pas nous attarder. Il se trouve que…

- Tranquillisez-vous, madame la comtesse. Je devine ce que nous vaut l'honneur de votre venue.

- Allons, allons, intervint Borrian, installons-nous à l'intérieur. Nous y serons bien plus à l'aise pour converser qu'en restant à la porte.

Embarrassé par le ton que prenait la discussion, le chevalier adressa un regard réprobateur à son épouse. Les lèvres pincées, Agnès se contenta d'entrer dans le logis, ouvrant la marche à leur invitée. Accompagnée des chevaliers Arnaud de Nostang et Symphorien de Clay, la comtesse Maélyne considéra les lieux dans un silence gêné. Le rez-de-chaussée de la demeure était dépourvu de fenêtres, et seul un vieux candélabre en fer forgé diffusait un semblant de jour dans la semi-pénombre de la longue salle. Deux pages munis de serviettes et d'une bassine d'eau proposèrent aux convives de se laver les mains, tandis que l'on disposait sur une longue tablée corbeilles de pain, de fruits et de fromages.

N'eut été la froideur de l'accueil que lui avait réservé la châtelaine, Maélyne eut certainement partagé avec Borrian de vieux souvenirs de leur enfance commune, et profité du plaisir de leurs retrouvailles autour d'autres sujets pleins de légèreté. Mais il régnait depuis une tension sourde qu'aucun ne parvenait à dissiper. La présence d'Agnès, qui feignait l'indifférence, n'y aidait guère. Renonçant à faire montre de légèreté, la jeune comtesse résolut d'en venir directement au fait.

- Vous savez le motif de ma visite, dit enfin Maélyne, coupant court au silence. Vous n'ignorez pas que le comte Évrard a envahi l'Ombreval, dont les habitants sont sous la protection de mon époux. A l'heure qu'il est, Trystan rassemble ses armées pour défendre les siens. La guerre gronde entre les comtés de Sistre et d'Artellion.

- La rumeur courait ici depuis quelques jours, reconnut Borrian. Je constate avec amertume qu'elle était fondée.

- Cette guerre pourrait durer. Les forces d'Évrard sont importantes, et il a longuement mûri son coup. Nous savions qu'il convoitait l'Ombreval ; ses ancêtres ont toujours contesté les droits d'Artellion sur cette région, mais jusqu'à présent, ils n'osaient pas pousser la confrontation au-delà de brèves provocations.

- Ce que veut Évrard, c'est l'étain, déclara le vieux chevalier Symphorien de Clay. Le Val en regorge. Les mines d'étain font la fortune des villes marchandes, dont les taxes remplissent les coffres d'Artellion. Évrard rêve de s'accaparer cette manne. Avec les ports qu'il possède déjà sur les côtes de l'Azurane, il peut approvisionner toute la baie, et même au-delà, jusqu'à l'archipel des Myriades. Il ne reculera devant aucune bassesse pour s'accaparer une telle corne d'abondance.

- En ce moment-même, ses troupes déferlent dans les campagnes du Val, assura Maélyne, la voix légèrement tremblante sous le coup de l'inquiétude. Je n'ose imaginer les atrocités auxquelles se livrent ses sbires.

Tandis que pesaient sur lui les regards de Maélyne, de Symphorien de Clay et d'Arnaud de Nostang, Borrian se sentait gagner par un malaise grandissant. Les nouvelles étaient certes alarmantes, mais quel rôle jouait-il dans cette sordide affaire ? Dans cette querelle qui opposait deux comtes, Borrian n'était lié par serment à aucun des deux belligérants.

Comme il tardait à réagir, ce fut Agnès qui souleva la question, non sans avoir manifesté son impatience en tapotant nerveusement la table du bout des doigts.

- Venons-en à ce qui vous amène réellement ici, dit la châtelaine. Dame Maélyne, vous êtes venue demander le soutien de mon époux à la cause du vôtre.

- C'est là le but de ma visite, reconnut Maélyne sans se laisser démonter.

- Mais Borrian est vassal du roi Léandre, poursuivit Agnès. Son serment ne l'engage pas envers Artellion, pas plus que vis-à-vis de Sistre. Dame Maélyne, une telle affaire ne devrait-elle pas plutôt être portée devant le roi votre père ? Le roi Léandre est le suzerain des deux comtes ; si quelqu'un peut arbitrer ce conflit, c'est lui.

Les chevaliers artellois échangèrent avec leur suzeraine un regard embarrassé. Borrian devait bien reconnaître que l'analyse de son épouse était juste. Cependant, la présence des Artellois à Cors-Barral laissait entendre que la situation était plus complexe qu'elle ne le semblait sur le papier.

- Il appartiendrait bien au roi de faire cesser cette guerre injuste, admit Symphorien de Clay. Et comme vous pouvez l'imaginer, Dame Maélyne a déjà plaidé la cause de son mari auprès du roi. A vrai dire, nous en venons.

Le regard de Borrian s'assombrit. Le vétéran n'avait nul besoin d'en dire davantage ; il devinait que les choses n'avaient pas tourné de la manière dont l'espérait Maélyne. Et il n'était pas difficile de comprendre pourquoi.

- Je suppose que le roi Léandre a refusé de prendre parti dans la guerre de ses deux vassaux, avança Borrian. Il a refusé, parce que ses deux vassaux sont également ses gendres, et qu'il s'est engagé lors du grand mariage à ne pas interférer dans les affaires de l'un ou de l'autre.

Le grand mariage, un an plus tôt, avait été un évènement pour tout le royaume. A Laréor, le même jour, le roi Léandre avait uni ses deux filles à ses deux plus puissants vassaux. Dans la lumière divine du grand temple, les princesses Maélyne et Alcyne étaient devenues respectivement comtesse d'Artellion et comtesse de Sistre. Le roi avait sûrement cru bien faire. Mais alors qu'il y avait consenti dans l'espoir de s'assurer la paix et la stabilité du royaume, il se retrouvait aujourd'hui les mains liées, tenu à la neutralité…

- Mon père ne m'aidera pas, admit Maélyne. Trystan ne peut compter que sur le soutien de ses propres vassaux. Mais les armées ne se forment pas à la seule force des serments, Borrian. Mon mari en appelle à tous ses amis.

- Que n'est-il venu de lui-même demander notre aide, si nous sommes ses amis, ironisa Agnès. Votre époux sait-il seulement qui nous sommes ?

- Le temps nous manque, et je reviens à peine de Laréor, Dame Agnès. Ma visite est à l'improviste, parce qu'elle est improvisée.

- Ce n'est donc pas le comte qui appelle le soutien de Cors-Barral ; c'est vous.

Nouveau silence gêné. Borrian sentait le sang lui battre aux tempes ; si Maélyne s'efforçait de ne rien laisser paraître, les deux chevaliers artellois dissimulaient fort mal leur agacement face aux remarques d'Agnès.

- Votre demande me prend un peu au dépourvu, reconnut Borrian.

- L'agression de Sistre nous prend au dépourvu, répondit Symphorien de Clay. Et le temps joue contre nous.

- Je suis soucieux du respect du bon droit, et je ne demande pas mieux que de défendre votre cause… mais puisque mon suzerain le roi Léandre a décidé de rester neutre, mon ralliement à Artellion pourrait lui déplaire.

Si la prudence de Borrian suscita une once de satisfaction chez son épouse, ce vulgaire faux-fuyant sembla exaspérer le chevalier de Clay, qui leva les yeux au ciel. Il allait répliquer, mais ce fut le chevalier Arnaud de Nostang qui dégaina le premier, avec plus de diplomatie :

- Allons, sire Borrian, votre serment au roi ne vous interdit pas d'offrir votre bras à une cause autre que la sienne. Vous êtes libre de guerroyer où vous le souhaitez, tant qu'il n'est pas dans le camp d'en face. Le roi Léandre ne répond pas à l'appel d'Artellion, mais ses vassaux sont libres de le faire individuellement.

Son prétexte balayé d'un revers de main par le chevalier de Nostang, Borrian se sentait un peu couillon. Il ne tenait qu'à lui d'accepter ou de refuser leur appel au secours. En vérité, au nom de son amitié pour la comtesse, il brûlait d'accepter ; mais c'était engager les ressources et les hommes de Cors-Barral dans une guerre qui n'était pas la leur. Il lui faudrait convaincre ses vavasseurs. Et il lui faudrait subir la réprobation d'Agnès. Comme il tardait à répondre, et que l'impatience gagnait chez les Artellois, Le chevalier de Clay finit par se tourner vers Maélyne :

- Nous devrions reprendre la route, Dame Maélyne. Le chemin d'Artellion est encore long.

Comme ils se levaient, Borrian les arrêta d'un geste :

- Attendez, dit-il. Je n'ai pas dit que je refusais. Croyez-moi, je suis sensible à votre situation.

- Vous conviendrez que ce n'est pas flagrant, ironisa le chevalier de Clay.

- Cette décision engage plus que ma seule personne. Je dois demander conseil auprès des miens. Accordez-moi le temps de la réflexion.

Le visage plus grave que jamais, Maélyne leva vers lui ses beaux yeux verts.

- Je ne veux pas causer de discorde entre vous. Si tu ne peux nous rejoindre, je comprendrai.

*

Le feu couvait dans l'âtre d'une cheminée austère. Dans le silence des appartements seigneuriaux, le léger crépitement des flammes ponctuait la conversation tendue qu'entretenait le maître des lieux avec sa dame.

- Son propre père ne la soutient pas, dit Agnès. Quel devoir as-tu à son égard ?

- Elle est mon amie.

- Ton amie, répéta la dame sur un ton ironique. A vous voir tous les deux, il est clair que tu en attends davantage.

- Ta jalousie t'égare, Agnès. Il n'y a jamais rien eu entre nous.

- Parce qu'elle n'a que faire de toi. Mais elle sait très bien ce qui se passe dans ta petite tête, Borrian. Cette mijaurée n'a qu'à se dandiner un peu sous tes yeux pour que tu te jettes à ses pieds.

- Modère tes propos. C'est de la fille du roi que tu parles.

- Je parle d'une femme qui joue les aguicheuses pour entraîner mon mari dans ses histoires. A-t-elle manifesté le moindre intérêt pour toi ces dernières années ? Et la voilà qui arrive la bouche en cœur, et qui te sert des paroles mielleuses pour flatter la nostalgie de votre enfance commune, alors qu'elle est simplement venue chercher quelques épées de plus pour sa guerre.

- Tu te trompes. Tu ne sais rien d'elle.

- Ce que je sais, c'est qu'elle ne t'aimera jamais, Borrian. Et le pire, c'est que j'en suis presque triste pour toi. Si tu meurs pour elle, elle ne te pleurera pas. Elle s'en flattera, au contraire : un chevalier qui meurt pour les beaux yeux d'une princesse, les contes et les romans de chevalerie en regorgent. Elle est fille de roi, tu l'as dit ; tu n'es qu'un petit seigneur, pratiquement un roturier à côté d'elle, insignifiant et négligeable…

Borrian sentit le sang lui battre aux tempes ; ses veines palpitaient d'une colère contenue. Le seigneur de Cors-Barral essuyait le sermon de son épouse en serrant les dents, et tandis qu'elle vidait son sac, les yeux de la Dame s'embuaient de larmes.

- Promets-moi, Borrian. Promets-moi que tu n'iras pas.

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