Prologue

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Le regard perdu vers l’océan capricieux, il secoua sa longue chevelure blonde. Puis il se dissimula derrière les hauts rochers sombres, car il avait entendu un bruit venant du haut de la falaise.

Sur ses lèvres, un sourire apparut.

Malgré la pluie, elle descendait le petit sentier à pas précautionneux, la pluie ayant rendu le sol glissant, pour se diriger vers le rocher, à sa place habituelle, protégée par un vêtement jaune.

Cela faisait quelque temps qu’il avait remarqué cette jeune femme aux cheveux châtains souvent réunis en queue de cheval, de taille moyenne, vêtue invariablement d’un jean et d’un haut coloré. Il regrettait de ne pas avoir pu encore distinguer la couleur de ses yeux. Mais pour cela, il aurait fallu avoir l’éventualité de s’approcher d’elle.

À chaque fois, il ressentait sa tristesse. Une tristesse profonde, prégnante. Comme une fêlure.

Il la voyait la plupart du temps seule, et parfois accompagnée d’une fillette d’une dizaine d’années, dont il savait qu’elle était son enfant, l’ayant entendu appeler « maman » à de multiples occasions. Une fillette brune et vive.

Cette jeune femme l’attirait. C’était une évidence. Cependant il y avait plus fort que cela. Elle le fascinait également. Il éprouvait la nécessité d’en savoir plus sur elle, et pour cela il n’était en aucune façon animé par la curiosité. Il avait même envie de la rencontrer, de lui parler, de braver les interdits pour elle. Comme une urgence. Et par-dessus tout, il voulait la protéger, la rendre heureuse, lui donner le meilleur, parce qu’il avait la certitude qu’elle en avait besoin.

Cela faisait longtemps qu’il attendait que cela lui arrive. Les aventures sans lendemain ne lui suffisaient plus : il éprouvait le besoin de vivre des émotions plus profondes, de s’engager, de partager. Tous ses frères et amis avaient trouvé leur âme sœur, mais lui non, et cela le tourmentait. Néanmoins, depuis qu’il l’avait aperçue pour la première fois, il avait senti naître un bouleversement en lui, et cela se renforçait à chaque fois.

En son for intérieur, il savait ce que cela voulait dire : il avait fait son choix. Et maintenant, il allait falloir arriver à faire partie de sa vie, et surtout, avant toute chose, trouver le moyen de lui adresser la parole. Il percevait chez elle une méfiance envers le gens, ayant pu l’observer quand il y avait d’autres personnes. Il avait conscience que cela serait ardu, toutefois cela en valait la peine. Son futur était à ce prix-là. Son bonheur aussi.

Désormais, la certitude était là. C’était elle, et aucune autre.

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