La ville

2 minutes de lecture

La ville.

C’est là que les choses se font. Les gens se croisent, se bousculent aux heures de pointe. La ville c’est le lieu où chaque individu voit sa vie s’entrechoquer, l’on participe tous à la danse du destin. Mon destin à moi m’a poussé vers elle. Son premier regard ma percé au plus profond de mon être. Elle m’a mis à nu. Une chair de poule traversant mon corps. Chaque parole est une caresse, chaque fois qu’elle me touche c’est une mélodie de sensation.

Je pouvais passer des heures à fixer ses yeux, hochant la tête de temps en temps quand on discutait. Des yeux d’un brun profond. D’un brun chocolat… Parfois pendant que je perdais pied elle s’arrêtait de parler et me souriait . Elle n’était pas dupe d’autant que je me retrouvais rouge comme une tomate.

Mais bien qu’elle provoque chez moi une passion qui me berce autant qu’elle me terrasse, je n’ai pas osé le lui dire, de peur que l’espoir qu’elle puisse ressentir la même chose se brise avec un simple « non ».

Je veux le lui dire, mais je ne peux pas. Je veux sentir sa main dans mes cheveux. Je veux sentir son parfum dans son coup, je veux sentir la douceur de son dos, sa peau lisse, les irrégularités. Je veux lui chuchoter à l’oreille toutes ces choses que je n’ai jamais dites, toutes ces choses que je ne lui ai pas avouées. Je veux la voir se déshabiller. Inscrire dans ma mémoire tous les courbes, rougeurs, creux et bosses de son corps. Je veux savoir ce que les autres ignorent. Je veux qu’elle me connaisse plus que je me connaisse. Je ne sais plus qui je suis.

Nous voilà en train de nous balader. J’ai profité d’une excuse pour quitter les amis le temps de te voir. Je les vois biens assez et elle bien peu. Nos conversations commencent timidement. Je ne sais jamais comment m’y prendre dans mon cœur fait des scènes. Les épaules lever et un regard en coin elle traîne un la pâtes.

Un élan de frustration me frape alors.

  • Tu vas te décider de m’embrasser.

Je me tais

  • Car j’attends que ça.

Il me faut du temps pour me rendre compte de ce qu'elle me demande. Mon bras l'enlace et le bon soldat que je suis s'exécute. Mon cœur est en extase, mon souffle court et tremblant avant de l'embrasser. Je lui mords la lèvre. Nos langues s'effleurent.

Je l'embrasse.

Je sens ces lèvres contre les miennes, mouillées, elles ont le goût des bonbons américains que l'on se partageait sur le chemin. Il n'y a rien de parfait dans ce baiser, mais c'est le nôtre. Ce baiser sucré est une libération de longs mois de torture. Il sonne comme une évidence après de trop longs mois sans que je puisse lui dire. Depuis ce moment-là, c'est un autre monde qui s'ouvre à moi. Le monde en question est celui de l'amour, de la débauche et de l'intime avec la personne que j'aime.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Simon Grange ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0