innocence - Chapitre 2

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Je buvais beaucoup de whisky à cette époque. Une bouteille de Jack Daniel me durait à peine la journée, mes relations avec Sylvia s’en trouvait compromis, je buvais et je fumais, Sylvia m’avait averti que si je continuais ainsi elle ne le supporterait pas. Pour éviter la confrontation, je n’avais pas envie de me défendre ni de devoir me justifier, je demandais ce qu’il en était avec Émilie.


Une semaine après son entrée à l’hôpital elle avait subi déjà deux scanner et de nombreux examens. Sa mère s’était pris des congés pour pouvoir rester le plus possible auprès de sa fille. Sylvia s’y rendait également tous les jours et me racontait alors comment se passait leurs journées. Émilie n’avait que 6 ans mais savait que quelque chose n’allait pas et elle avait peur. Sylvia lui racontait alors les histoires de My Little Pony, et lui avait même acheté un album avec tous ses personnages préférés.


Ce fut au mois de juin 2014 que fut programmé la première intervention. Je me souviens avoir fait des cauchemars tous les plus horribles qu’ils soient. j’attendais avidement le retour de Sylvia pour savoir comment l’opération s’était déroulée.


Sylvia rentra tard ce soir-là et m’esquissa un sourire rassurant, mais qui pour moi eu l’effet contraire.

– L’opération s’est très bien passée, ils ont pu retirer un morceau de la tumeur, me disait-elle.

– Comment va-t-elle, m’inquiétais-je.

Elle s’assit sur le canapé du salon en face de moi, je tenais à la main un verre de whisky et fumais une cigarette nerveusement.

– Elle était en salle de réveil quand je suis partie, mais sa mère était avec elle, d’après les médecins tout s’est très bien passé. Tu devrais arrêter avec le wisky John.


Deux jours plus tard Sylvia me racontait qu’Émilie était en pleine forme et demandait même quand elle pourrait rentrer chez elle. Sylvia était une femme franche mais savait y faire avec les enfants. Elle lui disait alors qu’à son retour ils se referaient ensemble toutes les saisons de leur dessin animé favori. Émilie avait alors pleuré de joie.


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J’avais dans les mains la photo de ce jour-là. Sylvia avait justement pris une photo avec son smartphone pour me montrer Émilie. Ce qui me choqua alors avait été son crane entièrement rasé. Elle qui avait des tresses, de beaux et fins cheveux longs, elle avait le crane nu. J’avais été pétrifié, comme si un rouleau compresseur m’avait passé sur le corps. Cependant ce qu’il allait advenir par la suite fut beaucoup plus grave. Jusqu’à présent ils étaient tous confiants, confiants qu’Émilie s’en sorte, qu’elle retourne à une vie normale. Tous sauf un ; moi.

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