Chapitre 16

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Ce qui s'est passé après que la puce ne se soit désactivée est assez étrange. Je voyais, je comprenais, je ressentais ce que je faisais, mais je n'avais pas l'impression de le contrôler. C'était comme si j'observais la situation de l'extérieur.

En me réveillant, j'étais sur une plage avec quelques déchets. Le courant m'y avait emmené. Je n'avais plus aucune mesure du temps. Je ne sais pas si j'y suis resté durant des heures, des jours ou des mois. Je vagabondais sur la plage sans manger ou dormir. Je ne voulais pas dormir. À Chaque fois que je fermais les yeux, l'image de John brûlé revenait. Plus le temps passait, plus il y avait d'images. Des images de chaque personne que j'ai tuée. Les corps sans têtes, le sang, les yeux vides, tous ces corps. Il y avait deux images qui surpassaient les autres. Celle de John et celle de la femme que j'avais étranglé afin d'entrer dans le gang. Je l'avais regardé droit dans les yeux. Le pire, c'est que sa mort n'aura servi à rien. Il y a tout de même eux des morts à la fin. J'ai failli détruire le multivers ce jour-là. Simplement parce que je m'étais énervé. Je suis qu'un gros égoïste. Non, c'était la faute de la puce. Oui, je suis parfait... La puce a tout fait, je ne me contrôlais pas. Un peu comme cette bouteille en pet... Elle n'a pas choisi de polluer, c'est quelqu'un qu'il y a jeté... Mais à qui je vais faire croire cela, non c'est moi. C'est moi qui ai agis. Sous la contrainte. De mon plein gré. Sans comprendre les conséquences. Qui était en face de moi...

-Qu'est-ce que vous faîtes là? C'est une propriété privée...

-Est-ce que c'est de ma faute?

-Qu'est-ce qu...

-Tous ces morts, c'est de ma faute? Je les ai tués, mais je ne savais pas ce que je faisais.

-J'appelle la police.

-Oh oui, la police saura sûrement...

Je suis resté sur cette plage en attendant la police. Eux sauront si c'est moi qui ait tout fait.

Quelques minutes ou heures après, j'ai entendu la police. Je me suis laissé emmener. En arrivant dans la salle d'interrogatoire, l'un des deux policiers m'a dit:

-Le propriétaire du terrain sur lequel vous étiez a dit que vous avez avoué avoir tué. Est-ce vrai?

-Je ne sais pas si c'est la faute de la puce ou moi.

-Un étranger... vous me comprenez?

-Bien sûr.

-Alors parlez ma langue.

-Vous parlez quelle langue?

-Non mais il se fout de moi lui. Déjà que j'ai de la peine à le comprendre, il veut me faire croire qu'il... qu'il, mais j'ai jamais vu ça... Hé, va appeler Joseph.

-Joseph. où ça?

-Pas toi...

Le second policier est allé cherché un certain Joseph. Il était donc là. En revenant, la personne avec lui ne ressemblait pas à John en infiltration. J'ai dit:

-Mais ce n'est pas Joseph.

-Tu sais, il y a plusieurs Joseph de part le monde. Dis-moi, qui est-il ce Joseph?

-Quelqu'un de formidable. Il a aidé tout son univers, mais je l'ai laissé mourir sous mes yeux. Il a brûlé vif. J'aurais pu agir, mais la peur m'en empêchait. Et la puce, ça doit être elle qui me contrôlait.

-Une puce?

-Dans la tête. Elle contrôle tout. Tout. Ou alors c'est bien moi. Je ne sais pas ce qu'elle changeait. Dîtes-moi, vous savez si c'est ma faute ou celle de la puce?

-Avez-vous consommé des substances hallucinogènes?

-Non, regardez. Je peux utiliser la télékinésie sur cette tasse.

Mais la tasse n'a pas bougé. Le policier m'a regardé un certain temps et ils sont tous sortis de la pièce. Je les voyais à travers le miroir sans-tain. Ils ont fini par se mettre d'accord et l'un d'eux est resté derrière le miroir. Joseph est revenu et m'a dit:

-Écoutez, des personnes qui ne souhaitent que votre bien vont vous amener dans un endroit où vous pourrez en parler librement. Là-bas, beaucoup de gens sont dans votre situation, ils vous comprendront.

-C'est où?

-À seulement trois kilomètres d'ici. Ce sera pas long.

-On va prendre un téléporteur?

-...

-Je déteste les téléporteurs, c'est là-bas que Paul s'est fait enlever. Ensuite, il a rejoint le gang.

-Ce ne sera pas par téléportation non.

-Ah heureusement. Je peux y aller à pied?

-Malheureusement non. Vous savez, la ville est assez grande et c'est simple de se perdre.

-Quelle ville?

-Nous sommes à Westport. Écoutez, ils prendront un peu de temps à venir. Voudriez-vous commencer les procédures dès maintenant?

-Bien sûr.

-Avez-vous une pièce d'identité sur vous?

-Pas besoin vu toutes les caméras à reconnaissance faciale.

-Dans ce cas, pourriez-vous nous donner votre nom?

-Gregory James...

Il regarda vers la vitre. Celui qui était derrière nota mon nom. À ce moment, j'ai dit:

-Il y a un s à la fin de James. Il a oublié.

-... Pourriez-vous me laisser deux minutes?

-Bien évidemment.

Il est retourné derrière le miroir sans-tain et il a vu qu'il manquait bel et bien le s à James. Il est revenu et a continué:

-Comment avez-vous su?

-Vous ne le voyez pas?

-...Bon passons. Apparemment, vous n'avez pas de casier... Vous vivez seul?

-Je suis orphelin sans tuteur...

-Ça simplifie bien des choses. Vous allez passer un certain temps dans l'établissement. Y-a-t-il des personnes que nous devrions informer?

-Midas.

-Midas? Vous voulez dire le Midas?

-Oui. Je vais avoir un contrat avec lui.

-Bien... personne d'autre?

-Non. Mais, vous n'avez pas noté son nom dans votre carnet. Vous allez vous en souvenir?

-Bien évidemment, mais vous avez raison, je vais noter son nom. Continuons... Votre date de naissance?

-22 février 2000

-Bien. adresse?

-Je ne m'en souviens plus.

-D'accord. Vous connaissez un endroit où vous auriez habité?

-La tour des gardiens.

-... Où est-ce?

-Dans la capital du multivers vous devez l'avoir déjà vu. Non?

-Oui, bien sûr...

À ce moment, un bruit retentit sur la porte et il ouvra. Deux hommes en blouses blanches sont venues et m'ont parlé calmement. Je leur ai répondu en demandant s'ils savaient si c'était de ma faute, mais il ne semblait pas me comprendre. Le policier a alors dit:

-Il est incroyable ce gars. On voit la mort dans ces yeux, il sait comprendre beaucoup de langue sans problème, mais il reste assez simplet.

Les deux hommes ont répondu qu'il faudrait leur donner les détails un plus tard et ils m'ont amené dans une camionnette.

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