Moi, toi, nous

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Regarde moi. Regardons nous, je t'en prie ! Où est la motivation ? Encore parti, je suppose. Ma volonté. Ta volonté. Notre volonté s'est encore faite la malle. Je regarde, t'es mon reflet et pourtant quand je te regarde j'ai l'impression qu'on est deux personnes différentes, que t'es comme une ombre qui se cache, qui se faufile, qui jaillit quand j'ai besoin de toi. Pourtant, t'es mon reflet, pourtant nous sommes la même personne. T'es comme un coffre dont j'ai perdu la clé, je cache toutes mes frustrations et une partie de ma haine envers moi-même. T'as mes sentiments, mes désirs, mes émotions. Tu me reflètes si bien, suis-je bête tu es moi et pourtant toi mon ombre, t'es si différente.


Je te regarde, tu me regardes, nous nous regardons. Nous sommes une seule et même âme et pourtant nous sommes la même personne. Nous nous déchirons pourtant nous faisons équipe. Quelle idée ! Dis toi, disons nous ! Quand je me regarde dans un miroir ou un reflet, que je vois ce qui me déplaît fortement, un dégoût envers moi-même que j'éprouve intensément. Qu'est-ce que je suis dégoûtée ! Injuste, injuste. Mais c'est ma faute, ta faute, notre faute. Si j'avais pas, si j'avais pas... Avec des "si", je referais ma vie, ta vie, notre vie ! La volonté s'est barrée, la motivation s'est évaporée, les ambitions se multiplient encore et encore, ah mais dis moi ce qu'il faut faire avec ce paradoxe ! T'es qu'un reflet, t'es que mon ombre, et pourtant tu es ce que je ne suis pas. T'es la force qui veut exprimer ma haine, ta haine, notre haine face à ce monde injuste. Et moi, tout ce que je fais c'est crier dans un monde de silence. Personne ne m'entends, t'entends, nous entend. Nos masques, eux, cependant, sont les mêmes. Ensemble, en équipe, nous sommes une force invincible.


Je me cache, tu te caches, nous nous cachons. Je m'adapte, tu t'adaptes, nous nous adaptons. Et pourtant, nous ne sommes pas seuls. Oh non, non, non. Des remparts, vous êtes, nous sommes, des remparts contre ce monde qui nous empoisonne lentement. Dis moi, dis toi, disons nous. Je me dégoûte comme tu te dégoûte, nous nous dégoûtons. Ce qui est mien, est tien. C'est bien connu, n'est-ce pas ? Je me regarde, tu apparais derrière les yeux de mon reflet, tu me regardes avec tant de tristesse. T'es ma tristesse cachée. Tu représentes tout ce que j'enfouis au plus profond de moi. T'es le noyau de mon âme, une différente âme certes, mais une partie de moi. Les remparts se resserrent, elles s'allongent, elles se renforcent. Oh, oh, oh... Parlons une autre fois, tu seras toujours là je le sais.

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