Chapitre 10 | Marcus

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Lil’Bird se pencha sur lui et l’embrassa en éclatant de rire. Marcus reprit difficilement son souffle alors que l’escort se lova contre lui.

— Je te félicite, tu es le premier mec à survivre à une nuit entière avec moi, lui avoua-t-elle. Je suis impressionnée.

Abasourdi, Marcus ricana en soupirant d’épuisement.

— Tu es insatiable, ma parole !

Lil’Bird prit son visage entre ses mains puis l’embrassa avec fougue. Elle pressa son corps contre le sien, Marcus déglutit péniblement en suppliant le Ciel pour que Lil’Bird ne le réclame pas une sixième fois ! Sa bite et ses couilles étaient lessivées, essorées, exsangues de tout son sperme jusqu’à la dernière goutte. Lui-même était épuisé. Le radio-réveil affichait 7h du mat ! Elle l’embrassa une dernière fois avant de lui ôter les menottes.

— Je vais prendre une douche, lui annonça-t-elle.

— Oui, c’est ça ! Vas prendre une douche, ma belle, que je puisse me reposer un peu !

La porte de la salle de bain se referma sur Lil’Bird et l’eau de la douche coula. Le téléphone portable de la jeune fille vibra, Marcus – perclus de courbatures – porta sa main vers la table de chevet et consulta le message. Un certain Archie suppliait Lil’Bird de le retrouver pour la partie à trois qu’elle leur avait promis sur le parking.

— Eh bien, je vous la laisse, les gars, soupira-t-il, d’un ton las. Bon courage à vous !

Il retira sa capote usagée et souleva le drap pour examiner sa bite. Il la trouva toute fripée et ramollie. C’était de toute évidence le sort de toutes les queues qui croisait le chemin de l’escort Lil’Bird. Rien d’étonnant qu’elle soit autant demandé ! Il n’en pouvait plus, sa bite avait bien besoin de repos après ce que l’escort lui avait fait endurer. Sans parler du combat qu’il avait disputé pour pouvoir se payer la jeune fille ! Il récupéra une bouteille de vodka et avala le fond qui restait.

Il se leva du lit puis s’alluma une clope quand il sentit une présence derrière lui. Puisque Lil’Bird prenait une douche et que Cassie passait la nuit chez Kelly, Marcus dégaina le SIG-Sauer P320 qu’il rangeait dans le tiroir de sa table de chevet et le pointa sur l’intrus.

Il reçut un choc en apercevant le type.

— Ça fait un bail, Marcus, lui dit Top-Chef, campant sur le palier de sa chambre à coucher.

— Bordel de merde, blêmit-il en dévisageant son ancien boss. Depuis quand tu es dehors ?

— J’ai été libéré, il y a quelques jours. Tu te demandes sûrement pourquoi je ne t’ai pas prévenu ?

Marcus le toisa méchamment en songeant à la réaction de Brad Black s’il apprenait que Top-Chef avait été libéré alors qu’il lui avait affirmé le contraire. Ce psychopathe Mexicain lui couperait les couilles et la bite. Heureusement qu’il avait bien fait de louer les services de Lil’Bird car il n’était pas sûr de baiser de sitôt ! Marcus ne douta pas une seule seconde que les Los Tezcas – les foutus potes de Brad – le dessouderaient et l’enterreraient dans le désert pour avoir gardé pour lui une nouvelle de cette envergure.

Marcus baissa son arme, enjamba l’espace qui le séparait de Top-Chef.

— Le juge de l’application des peines a refusé ta remise en liberté. Tu devais de rester à l’ombre jusqu’à la fin de ta peine.

— À croire que le Diable me préfère dehors !

Cette annonce lui fit l’effet d’une douche froide.

— Comment tu m’as retrouvé ? questionna Marcus au d’un moment.

— J’ai toujours gardé un œil sur toi, affirma Top-Chef.

— Tu te fous de ma gueule ? pesta Marcus.

— La prison est une sorte d’énorme base de données, il suffit de surfer sur leurs réseaux sociaux et y mettre le prix pour obtenir toutes les infos dont tu as besoin.

Le bruit de la douche cessa alors Marcus entraîna Top-Chef dans le séjour.

— J’ai besoin d’un local pour établir un laboratoire. Je me remets au travail, annonça Top-Chef.

— Pas question que je t’aide. J’ai la protection de l’enfance sur le dos. Ma conne de belle-mère veut récupérer Cassie.

Mais Top-Chef se moquait éperdument de ce qu’il venait de dire. Froid et stoïque, le fabricant de meth darda sur lui un regard noir et pénétrant qui mit Marcus mal à l’aise.

— Tu vas récupérer un colis pour moi à la gare routière d’Orangewood. Le casier N°6, insista Top-Chef.

— Tu vas me foutre dans la merde...

Top-Chef perdit patience.

— Tu le seras bien plus si les services sociaux apprennent que tu laisses ta gosse à une voisine pour baiser une pute. Ta petite Cassie, tu ne la reverras pas avant qu’elle n’entre à l’université.

Marcus se reprocha d’avoir passé l’après-midi à surfer sur le profil de Lil’Bird au lieu d’aider sa fille à faire ses devoirs de mathématique. Il passa sa main sur son visage en soupirant d’exaspération.

— Un local, tu dis ? Avec tout le matos nécessaire ?

— Ça va de soi ! Je veux tout ça avant la fin du mois !

— Tu déconnes, s’indigna Marcus. Tu crois que je vais te dénicher tout un labo d’un coup de baguette magique ! Bordel de merde, tu prends pour la Marraine la bonne fée !

— Tu es d’origine irlandaise. Tu es mon foutu petit leprechaun qui me déniche tout ce que je veux. Tu seras grassement payé. Le triple de tes honoraires habituels !

— Non, non, mon vieux ! Tu vas même les quintupler, négocia-t-il.

Top-Chef fit la moue. Une moue narquoise à souhait ! Marcus n’en avait rien à foutre. Il devait penser à l’avenir de Cassie. Ses études. Son permis de conduire. Sa première voiture.

Il serra la main en guise de Top-Chef afin de conclure le deal.

— Organise-moi un rencard avec Eduardo Obregón ainsi que les Nevada Wolves et les Russes de Yaroslav Olegovich, lui ordonna Top-Chef en sortant de son appartement miteux.

— Attend, tu comptes cuisiner pour les trois. Mais tu es dingue !

— Je soumets ma candidature aux uns et aux autres. Selon leur offre, je prendrai ma décision !

Marcus passa à nouveau sa main sur son visage en se demandant s’il allait seulement survivre à cette journée qui s’annonçait bien compliqué.

— Je peux savoir pourquoi tu es aussi pressé de recommencer à cuisiner. C’est la fin du monde ou quoi ?

— Shotgun est le petit chouchou du Président et du Vice-président des Nevada Wolves. Il sort à la fin de la semaine, révéla Top-Chef. J’ai partagé ma cellule avec lui avant d’atterrir en QHS, je le connais bien. Je ne négocierai qu’avec lui.

Avant de partir, son boss lui laissa une clé avec un porte-clés numéroté du chiffre N°6.

Lil’Bird s’en alla après sa douche, prétextant avoir des choses à faire.

— Je peux te revoir ? quémanda Marcus.

Elle se contenta de lui sourire de son air aguicheur. Elle s’approcha de lui puis effleura sa bouche avec la sienne.

— Il y a des chances, lui susurra-t-elle en caressant son entrejambe.

Comme prévu, Marcus se gara sur un emplacement réservé aux taxis. La gare routière était bondée de monde, à cette heure-ci. Les usagers faisaient à la queue aux guichets pour acheter leur billet, une borne à écran tactile permettait de retirer son billet ou de faire une réservation sur Internet. Un snack offrait une restauration rapide, juste à côté du kiosque. Le quotidien Orangewood Times présentait en gros titre les prochaines élections municipales. Le maire Abraham Gilmore mettait le paquet pour sa réélection.

Marcus acheta un exemplaire ainsi qu’un café avant de se diriger vers les casiers. Un vigile allait et venait, surveillant le passage des usagers. Marcus consulta son journal en accoudant à une table du snack, les articles du journal s’intéressaient exclusivement à la situation à l’hôtel de ville. La météo annonçait de sérieuses chaleurs. Les faits divers parlaient d’un règlement de compte dans le quartier d’El Paseo. Un ridicule encadré évoquait la disparition d’une jeune fille des services sociaux dont personne n’en avait rien à faire, Marcus le premier.

Le vigile consulta l’heure sur l’horloge de la gare routière puis s’en alla, ayant terminé sa journée de travail. Marcus avala son café d’un trait puis plia son quotidien qu’il glissa dans la poche arrière de son jean.

Le caissier N°6 contenait un sac de voyage noir, passe-partout. Sans la moindre hésitation, Marcus empoigna les hanses puis l’embarqua en laissant la clé sur la serrure.

Une fois dans sa voiture, il vérifia le contenu. La fermeture Éclair glissa dans un petit zip retentissant. Marcus écarta les pans du sac, dévoilant au moins un million de dollars en petites coupures, faciles à écouler.

— Oh putain de merde ! murmura-t-il en portant sa main à sa bouche.

Plusieurs gars pénétrèrent à l’intérieur de sa voiture, l’un d’eux braqua le canon de son arme contre sa nuque. Salvador Fraga lui sourit à pleines dents.

— Mon boss veut te parler, affirma-t-il.

— Putain de merde, grommela Marcus en courbant l’échine.

Fraga, cet espagnol de Madrid, s’était installé à Orangewood. Il bossait pour les Los Tezcas dont Edouardo Obregón alias Brad Black faisait parti. Comme quoi le destin faisait parfois bien les choses !

Salvador jeta un coup d’œil à l’intérieur du sac puis le lui arracha des mains.

— Je ne ferai pas ça si j’étais toi, conseilla Marcus.

Cállate la puta boca, Marcus, l’avertit l’Espagnol.

Il ferma la glissière du sac et le passa à l’arrière, le confiant à l’un des sbires de Brad Black.

— Mon boss t’a appelé plusieurs fois durant la nuit ! Tu sais qu’il a horreur de causer à un foutu répondeur, d’autant plus quand le mec ne le rappelle pas dans la foulée.

— J’étais occupé à dormir, prétexta-t-il.

— Tu pouvais prendre une minute pour te réveiller et lui dire un ou deux mots, insista Fraga. Empiezas la coche de mierda, ahora mismo !

Comme si Lil’Bird lui en avait laissé la possibilité ! Marcus parlait couramment le français et le russe, il avait quelques bases d’espagnol mais il ne le parlait pas.

Néanmoins, il comprit ce que Salvador Fraga avait dit, il démarra donc son cabriolet puis conduisit jusqu’au quartier d’El Paseo. L’endroit, plutôt médiocre et délabré, s’était transformé en une sorte de favela à la sauce américaine.

À la suite d’un voyage de vacances au Brésil, le maire Abraham Gilmore avait fait peindre les murs du quartier d’El Paseo afin de la rendre plus attractive. Une sorte de cache-misère ! Les façades, peintes de motifs fortement colorées, ne rendraient pas le quartier plus sûr avec ses gangs mexicains plus dangereux les uns que les autres, Los Tezcas en tête. Juste une espèce de curiosité qui ne plaisait pas aux habitants de la ville !

Le gang Los Tezcas, originaire de Tijuana au Mexique, s’était implanté en ville depuis cinq ans, contrôlant le quartier d’El Paseo en la personne de Sergio Parada, le big boss des Los Tezcas. Edouardo Obregón alias Brad Black et Salvador Fraga travaillait pour ce mec. Selon les rumeurs, Sergio Parada – ce mec à l’allure terrifiante – bossait pour le Cartel de Rosarito.

— Je pourrais aller manger un taco mexicain de Chez El Parada ? demanda Marcus quand il passa devant le restaurant de Sergio Parada.

— Contente-toi de conduire sinon mon pote derrière toi t’explose le crâne !

— Et je nous enverrai dans le décor, dit-il d’un ton effronté.

Salvador mourait d’envie de le cogner mais Marcus, qui conduisait toujours, avait raison. Enfin, il se gara devant un bâtiment qui s’enorgueillissait d’une fabuleuse fresque murale aztèque. Salvador lui confisqua son arme à feu. À l’intérieur, les hommes de main de Brad Black exhibaient leur arsenal et leurs rails de cocaïne sur la table qu’ils sniffaient avec des billets de 100$.

Brad Black était vautré à poil, dans un lit circulaire de taille XXL, l’une de ses putes lui faisait une fellation pendant qu’il matait un film porno sur le câble. L’actrice du X Eabha McIvreed avait droit à une double pénétration dans un film du studio Midnight X Film Production. La belle blonde aux formes voluptueuses jouissait généreusement à l’écran quand un acteur lui éjacula sur la figure. À bout de patience, Brad Black la repoussa sans ménagement, l’éjectant du lit.

— Foutez-moi ça sur la Route 95 où le client paiera à peine 30$ la passe, grommela-t-il. Elle suce n’importe comment malgré mes directives !

— Non, pitié, s’il vous plaît, se plaignit-elle.

Salvador obligea Marcus à s’asseoir sur le fauteuil à proximité en appuyant sa main sur son épaule pour lui signifier de s’exécuter. Ensuite l’espagnol posa le sac de voyage sur le guéridon à sa gauche et renversa le contenu sur le plateau.

Marcus constata les traces de piqûres dans la pliure des bras de la femme. Une toxico ! Les gars de Brad Black embarquèrent la nana en pleurs. Son hôte, le corps entièrement recouvert de tatouages aztèques, bondit de son lit, complètement à poil, exhibant sa bite en érection sous le nez de Marcus. Ce dernier détourna la tête pour s’épargner la vue de son organe.

Brad Black siffla en voyant tout cet argent.

— Tu as braqué une banque ou quoi ? dit-il, admiratif, tout en comptant le fric. Dios mio ! Un million de dollars ! Tu comptes de te barrer à Cuba avec tout cet oseille !

— Il n’est pas à moi, affirma-t-il.

— À qui est ce fric alors ? Aux ritales de Luciano Spineletti, à Yaroslav Olegovich ou aux Nevada Wolves ? Dis-moi que ce fric est aux Nevada Wolves que je puisse leur piquer !

Marcus affronta Brad Black en dépit que sa bite à la con lui pendait son nez. Ce psychopathe mexicain bandait comme un taureau à l’idée de voler l’un des clubs bikers les plus dangereux d’Orangewood.

— Ce fric appartient à Top-Chef, avoua-t-il.

Brad Black se raidit puis se pencha sur lui, l’air menaçant.

— Tu m’as dit que tu n’avais pas eu de contact avec lui dernièrement, lui remémora-t-il.

— Il est sorti ce matin, mentit Marcus. Il m’a confié la tâche de lui monter un labo. Désormais, je fais le tour de ses potentiels collaborateurs pour fixer un rendez-vous.

Brad Black lui empoigna le col de sa chemise et le souleva comme un poids plume.

— Top-Chef compte cuisiner pour ces connards de bikers, grommela Brad Black. C’est ça ?

— Comme je viens de le dire, je fais le tour de ses potentiels collaborateurs. Pour le reste, il te revient de le convaincre !

La remarque – que Marcus considéra comme pertinente – ne lui plut pas le moins du monde. Brad Black se vit remettre une arme de poing par Salvador Fraga puis il colla le canon contre la tempe de Marcus, l’air mauvais.

— Je veux l’exclusivité de la fabrication de la meth, hiro de puta, persifla Brad Black entre ses dents.

Marcus déglutit péniblement, s’efforçant de garder son calme.

— Comme je te l’ai dit, je fais le tour de ses potentiels collaborateurs. Si tu veux l’exclusivité, trouve les bons arguments pour convaincre Top-Chef ! Pour ma part, je suis seulement la secrétaire qui prend les rendez-vous, argumenta-t-il.

Brad Black renifla de mépris et pressa la détente. Le percuteur claqua, Marcus ferma les yeux et fit sa prière, se confessant à Dieu pour tous ses péchés de chair et tout le reste. Brad Black avait laissé le cran de sûreté.

— Parfait, dit le Mexicain en enfilant une robe de chambre en soie.

Salvador apporta un fauteuil à haut dossier pour son boss. Bien installé, Brad Black accepta le compromis.

— Dis-moi où et quand, je viendrai avec mon fric pour le convaincre de bosser pour moi.

Une fois le rendez-vous établi, Marcus se leva pour se rendre chez les Nevada Wolves. Mais Brad Black le retint encore un peu.

— Je recherche une escort qui se fait appeler Lil’Bird, demanda Brad Black. Il paraît qu’elle a sucé un mec dans sa bagnole sur un parking. On l’a entendu jouir à des kilomètres à la ronde !

Marcus déglutit péniblement sans se départir de son masque de stoïcisme.

— Étant friand de prostituées, tu as dû forcément essayer cette pute. J’aimerai la rencontrer et la convaincre de bosser pour moi ! Son profil sur l’application « Sex Friendly » m’a donné la trique, Dios mio, mais cette petite salope ne répond pas à mes messages !

Marcus haussa les épaules avec indifférence.

— J’ai jeté un coup d’œil mais 250$ la demi-heure... c’est au-dessus de mes moyens !

— Pas pour longtemps ! renchérit Brad Black.

Marcus récupéra l’argent de Top-Chef puis retint son souffle jusqu’à ce qu’il démarre son cabriolet. Son cœur battait la chamade jusqu’à ce qu’il se gare sur le parking du garage Bennett. Il aperçut Lil’Bird aborder deux des bikers, portant un cuir avec l’écu des Nevada Wolves. Il épia leur conversation en restant derrière le volant de sa voiture.

— Qu’est-ce que tu fous là ? demanda un blondinet.

— Honorer notre deal de l’autre jour, annonça-t-elle avec aplomb.

— Sérieusement ? s’assura le biker. Tu vas vraiment faire un plan à trois avec nous ?

— Quand je promets quelque chose, je m’y tiens ! confirma Lil’Bird dans un sourire enjôleur.

Le blondinet campa devant elle.

— Ça me va, monte à l’étage la première porte à gauche. J’arrive avec mon pote !

Marcus n’hésiterait pas à échanger sa place avec lui. L’éventualité le séduisait ! Malheureusement, après la nuit de sexe avec la jeune escort, sa bite demeurait aussi molle qu’une limace ! De toute façon, il devait proposait un rendez-vous au président des Nevada Wolves.

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