Chapitre 43

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Ca y est c’est le jour J. Le jour de mon audience. Mes proches sont dans la salle, mon frère, mes parents, mes collègues et même quelques voisins. Je devrais me sentir soutenu et pourtant j’ai cette impression d’être seul. Je regarde autour de moi, et souris comme je peux à mon frère qui n’a jamais lâché cette affaire et a finit par me croire, il m’a toujours soutenu malgré le monstre que je suis. Brice mon meilleur ami est là aussi, il m’a toujours soutenu sachant plus que n’importe qui ce qui se passait entre Cynthia et moi. La police a interrogé chaque personne de mon entourage, et même Stéphanie m’a soutenu alors que je l’ai traitée comme une merde. D’ailleurs elle est là aussi, mais cette fois ci habillée avec un somptueux tailleur bleu, elle tient la main de Brice et ses yeux sont rougis malgré son maquillage. Pourquoi pleure-t-elle ? Pas pour moi j’espère. Ma mère a un mouchoir dans les mains et mon père reste digne mais je sais qu’il est abattu par ce qui m’arrive. Le fils prodigue étiqueté de monstre, qui l’aurait cru.

Soudain les portes s’ouvrent, mon regard se fixe sur elle, mon ange brune magnifique entre dans la salle. Bordel qu’elle est belle ! Elle a l’air si fragile, que j’ai qu’une envie c’est de la prendre dans mes bras, elle me repousserait sûrement, comme pour me donner le feu vert de la prendre douloureusement sur la table où elle s’assoit derrière avec son avocat. Elle est comme une bouffée d’oxygène, comme si j’étouffais depuis des mois loin d’elle. Je ne me sens plus seul et peux faire face à mes responsabilités. Oui je suis un monstre mais c’est pour elle et pour elle je deviendrais ce dont elle a besoin.

- Cynthia dis-leur…

Mon avocat me fait signe de me taire, et elle ne regarde même pas vers moi, elle reste tête baissée. Elle tripote dans ses mains, ses clés, les clés de son appartement, celles qui m’ont permis de lui donner ce qu’elle voulait. Je ne la lâche pas du regard, bien qu’elle m’ignore puis elle relève la tête doucement et son visage se tourne vers moi. Je suis pris dans son regard, et un sourire se dessine sur son visage. Oh Cynthia ! Son avocat lui parle dans le creux de son oreille, et elle redevient la petite fille effrayée. Bordel elle joue avec moi ! Sale garce ! Je veux la baiser !!! J’ai besoin d’être en elle !!! Je ne veux plus que ça !!! Je veux l’entendre me supplier d’arrêter, la voir se débattre...

- Maxime, restez avec moi svp. Me chuchote mon avocat.

Les avocats chacun leur tour explique notre histoire de leur point de vue. Pour l’un je suis un monstre, pour l’autre la victime d’une joueuse hors pair. Moi je m’en fous, je veux juste la retrouver et pour ça faut que je sorte de ce merdier. Mon regard croise une nouvelle fois celui de ma belle, cette fois ci son regard est dur, froid, et met mon entrejambe directement en action. Ah la garce ! Elle sait y faire ! Et continue à jouer avec ses clés en les branlant discrètement. Elle me donne envie de lui sauter dessus, l’emmener chez elle, pour la prendre pendant des heures, je la laisserai me faire autant de mal qu’elle le souhaiterait pour ensuite lui rendre la monnaie de sa pièce en la cognant fort. Je suis dingue de cette fille.

- L’accusé Maxime Muller est appelé à la barre.

Je me sens porté par mes proches quand on m’appelle à la barre.

J’explique tout. Ma rencontre avec Cynthia à l’hôpital quand sa meilleure amie, était là bas. Elle était magnifique, je suis tombée raide dingue de cette fille. J’avais tenté d’avoir son numéro de téléphone, mais elle m’avait gentiment repoussé avec ce regard de braise que seul moi pouvait comprendre. A cet instant j’avais l’impression de la connaître alors j’ai su que je devais tout faire pour l’avoir. Qu’il fallait que je l’enlève de sa vie pour lui offrir ce qu’elle désirait au plus profond d’elle.

L’avocat de ma belle me fait face. Il est déterminé à me foutre en taule. Il explique le contexte puis m’interroge, me rappelant que je suis sous serment.

- Vous a-t-elle demandé de la suivre ?

- C’est compliqué à dire.

- La question est simple pourtant, est ce que Cynthia vous a demandé très clairement de la suivre ?

- Pas avec des mots mais son regard…

- Merci. A-t-elle demandé avec des mots d’être enlevée ?

- Non pas avec des mots.

- S'est elle débattue avec des gestes et des paroles ?

- Oui.

Les images me reviennent, d’elle suppliante de la laisser, son corps humide d’excitation. De ses regards qui m’appelaient. Et plus j’y pense et plus je sens mon sexe se raidir.

- A-t-elle tenté de s’échapper avec des mots ?

- Oui mais ça faisait partie du jeu, elle ne le voulait pas vraiment.

Son regard croise le mien, elle est excitée, ça j’en suis sur. Je connais ce regard, celui qui veut dire « Maxime baise-moi fort »

- Vous êtes en train de dire qu’elle voulait rester enfermée?

- Oui.

- Expliquez-nous car là j’ai du mal à comprendre.

- Cynthia avait la clé de ses attaches à porté de main, elle n’a jamais tenté de les retirer.

- Mais est ce qu’elle savait l’existence de cette clé ?

- Non mais elle ne la pas cherchée, pourtant elle était en dessous de son lit.

- Comment aurait-elle pu le deviner ? Et comment aurait-elle pu se détacher alors que la clé était sous son lit ?

Merde. Je n’ai jamais pensé à ça, bien que ça soit logique. Son avocat me toise.

- On est sortie plusieurs fois en extérieur sans aucune attache, elle n’a jamais tenté de s’enfuir, au contraire, elle me couvrait lorsqu’il le fallait. Dis-je pour apporter des preuves de ce que j’avance.

Je ne dis que la vérité, et le regard de Cynthia qui me fusille me donne autant de plaisir que si je la prenais maintenant.

- Elle aime ça. Elle a déposé ses clés pour que je revienne lui faire l’amour de force comme elle aime.

- Comment pouvez-vous dire ça ! Alors que ma cliente vous a mentionné à plusieurs reprises vouloir partir, ne pas vouloir de rapport, et malgré ça vous l’avez quand même séquestrée chez vous et chez elle !

- Parce qu’elle prenait du plaisir ! Elle a besoin d’être prisonnière ! Vous ne pouvez pas comprendre !

- Ca c’est ce que vous pensez ! Pas ce qu’elle voulait.

- Non ! Elle prenait vraiment du plaisir, ses cuisses étaient trempées de plaisir ! Je n’avais même pas besoin de la forcer à me prendre dans sa bouche, elle avalait mon sperme ! Qu’est ce qui l’obligeait à le faire ? Elle était consentante même si elle hurlait le contraire ! Vous ne pouvez pas comprendre !

L’avocat de Cynthia est embêté par mes réponses car en effet elle aurait très bien pu recracher, elle aurait pu s’enfuir à de nombreuses reprises mais jamais elle ne l’a fait.

- Cynthia tu aimes ça, tu le sais ! Pourquoi tu me fais ça ! Dis-leur bordel ! Mon amour je t’en prie...

Le juge me demande de ne pas m’adresser à elle. Et mon avocat prend le relais.

- A-t-elle d’elle-même provoqué des rapports avec vous Maxime ?

- Oui

- Chez elle ?

- Oui

- Chez vous ?

- Oui

- A l’extérieur ?

- Oui.

- Comment les provoquaient t’elle ?

- En me caressant, en me réclamant le rapport.

- Donc aucun doute qu’elle voulait coucher avec vous ?

- Aucun doute.

Mon avocat me sourit comme pour me rassurer. J’ai une vue sur l’ensemble de la salle, et Stéphanie ne me lâche pas du regard, me souriant comme pour me soutenir de loin. Lorsque je regarde Cynthia, je vois de la peur dans son regard comme pour m’appeler à l’agresser encore. Puis son regard devient insolent comme pour me mettre au défi. C’est avec ces regards qu’elle me rend dingue, qu’elle m’a poussé à la prendre dans la ruelle à coté de son école. Jouant les petites victimes car elle adore ça. Elle me manipule comme un jouet la garce.

Mes pensées divaguent, je la revois à 4 pattes par terre dans ce coupe gorge, les fesses à l’air, sa culotte dans la bouche, les genoux en sang par mes coups de reins qui lui abîmait ses appuis. Mais surtout, toute son humidité qui lubrifiait ses orifices.

- Comment vous provoquait-elle en dehors des rapports qu’elle réclamait ?

- Elle pleurait, me suppliait d’arrêter pour que je sois violent avec elle et si je n’étais pas assez violent, elle devenait violente pour me rendre dingue.

- Elle vous frappait ?

- Oui.

- Où ça ?

- Entre les jambes.

- Avez-vous demandé d’arrêter ?

- Oui.

- A-t-elle arrêté ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Parce qu’elle savait que ce qu’elle me ferait je lui ferai à son tour.

- Elle vous manipulait donc. Elle savait exactement quoi faire pour vous faire réagir, vous étiez un peu comme un pantin.

Mon avocat vient de mettre le doigt pile là où ça fait mal. Et oui j’étais son pantin, elle savait très bien comment j’allais réagir, elle savait très bien quoi faire et d’ailleurs elle sait très bien que son regard à l’instant me fait bander comme un âne. Mon sexe brûle d’envie de l’empaler, de la prendre devant tout le monde pour montrer à quel point elle aime ça.

- Vous dites qu’elle allait même jusqu’à se faire mal elle-même. Expliquez –nous.

Je raconte la dernière nuit, celle de mon arrestation, où Cynthia s’est embrochée sur moi, où elle tapait fort son bassin contre le mien, jusqu’à avoir mal. Où elle se forçait à me prendre en entier pour se faire du mal, d’où les multiples blessures internes que les médecins ont déclarés. Des coups de poing qu’elle réclamait dans le bas du ventre. Des gifles qu’elle provoquait. Et chaque fois elle me rendait un peu plus fou.

- Mais vous dites que les coups sur son visage, ce n’est pas de vous, c’est ça ?

- Oui.

- Pensez-vous qu’elle aurait pu se les faire toute seule ?

Mon avocat pense que les marques sur son visage viennent d’elle, qu’elle se serait blessée volontairement pour me donner l’étiquette d’un homme barbare. Comment aurais-je puis lui abîmer son si joli visage.

- Je ne vois que cette explication, je n’ai jamais frappé son visage contre le lavabo je vous le jure.

- Objection votre honneur c’est des accusations infondées !!!

- Votre honneur, on n’est là pour savoir ce qu’il s’est passé, on ne peut ignorer les multiples possibilités.

- Objection rejetée, continuez.

Alors que je réponds aux questions, décrivant des scènes de notre histoire, mon regard se pose sur Cynthia qui me regarde avec rage, tout en passant discrètement sa langue sur ses lèvres. Mon sexe est douloureux et la garce elle le sait. Elle joue avec ses clés et discrètement écarte ses cuisses, me laissant voir son entre jambe nu. J’ai du mal à continuer, mon esprit veut répondre, alors que je sens ma sève monter doucement en moi. Je ne lâche pas Cynthia du regard que seul moi peux comprendre. Les images, ses clés, nos scènes détaillées, sa langue sur ses lèvres font monter un peu plus la pression en moi. Et puis je vois ses yeux se remplir de larmes, la tristesse envahir son visage, et ses sanglots. La garce ! Comment elle fait ça ! Ses sanglots mélangés à mes images libèrent la pression dans mon pantalon que je souille dans le tribunal sans un bruit. Le pantalon est épais et me sauve de la honte alors que je sens mon liquide chaud me recouvrir. Un sourire satisfait passe rapidement sur les lèvres de Cynthia.

- Un problème ? Me demande mon avocat.

- Non non.

- On peut continuer ?

- Oui

Le regard de Cynthia, est redevenue joueur, elle tient mon plaisir à distance et le libère avec ses larmes. Elle sait qu’elle effet elle a sur moi et elle sait que plus elle va m’en faire baver et plus elle en bavera à son tour. Car oui je compte bien lui faire payer tout ça. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle veut m’envoyer en prison, car à ma sortie, je la chercherais jusqu’à lui faire payer cher ses mensonges. J’ai tout compris à son petit jeu.

Je jouis trois fois pendant mon interrogatoire et la satisfaction se lit sur le visage de mon bourreau à chacun de mes jets. Mon avocat l’appelle désormais à la barre. Alors qu’il tente de lui poser des questions et lui faire dire les choses que je lui ai décrites. Ma belle parle d’une vie que je n’ai pas vécue. Elle sanglote et mon sexe est comprimé par l’effet que ses larmes ont sur moi.

- Donc vous n’avez jamais déposé vos clés au travail de mon client ?

- Non jamais, Sanglote-t’elle.

Menteuse !

- Comment se fait-il, qu’il ait pu rentrer chez vous alors qu’aucune effraction n’a été constatée ?

- Il a du dupliquer mes clés...

Elle sanglote et respire.

- …lorsque j’étais séquestrée.

- Et comment avez-vous pu vous enfuir et reprendre votre vie comme si de rien était ? Puisque le lendemain de votre fameuse libération, vous avez été chez votre ex petit ami Gabriel. Ex petit ami qui n’a jamais rien su, d’ailleurs. Pourquoi ?

- J’étais bouleversée, je…je…je ne savais pas quoi faire. Je savais que si je parlais, il s’en prendrait à ma famille. J’ai préféré ne rien dire.

- Avez-vous fait l’amour avec votre ex petit ami ce soir là ?

- Quoi ?

- Répondez !

- Je…je…je ne sais plus.

- Vous ne savez plus si vous avez eu des rapports sexuels ?

- Je suis bouleversée !

Alors que la gêne se lit sur son visage, je regarde en arrière et je remarque que son ex petit ami et sa meilleure amie sont là mais aussi ses parents. Mais c’est ma mère qu’on appelle à la barre par mon avocat. Il lui demande de se présenter et commence à lui poser des questions.

- Pouvez-vous nous décrire Maxime svp ?

- Oh Maxime est un garçon très bien, très respectueux et gentil. C’est en plus un très bon infirmier.

- A t’il eu des problèmes de violence ?

- Non. Maxime n’a jamais été un bagarreur, il est plutôt doux comme garçon.

Ma mère est une excellente menteuse et prête à parjurer pour me sauver. C’est une mère en or.

- Vous avez rencontré Cynthia je crois ?

- Oui. Dit ma mère en se durcissant.

- Comment l’avez vous trouvé ?

- Fausse. D’ailleurs j’en ai parlé à Maxime, en lui disant de se méfier mais le mal était déjà fait.

- Comment ça ?

- Il refusait de voir les choses en face. Cynthia était comme...comme une sorte de prêtresse qu’il ne fallait pas toucher.

Mon avocat laisse la place à celui de Cynthia.

- Connaissiez-vous l’intimité de votre fils ? Ses petites amies avant Cynthia ?

- Non, Maxime a toujours été très discret sur sa vie privée.

- Donc vous ne savez pas comment il se comportait avec ses partenaires sexuelles ?

Ma mère bafouille.

- Euh...non mais…

- Je n’ai plus de question, merci.

Ma mère fond en larmes et mon cœur se brise. Et lorsque je tourne la tête vers Cynthia elle a son sourire satisfait. Sale pute !!! Ca elle va me le payer !!!

La mère de Cynthia est appelée à la barre et bien sur elle décrit une petite fille pleine de joie, adorable jusqu’à ce que je la bousille. Autant elle que moi avons eu une enfance tout à fait correcte et rien qui présage une folie dévastatrice. Pourtant elle comme moi nous sommes bien bousillés et on adore ça.

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