Êtres Anges et Retrouvailles

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Une fois chez elle, la Jolie mit en fonction les machines de son génie de mari: distributeur de nourriture, nettoyeurs d'abreuvoir, distibuteur de paille et installation d'appel à rentrer avec la fermeture des portes! Elle prit les chiens avec elle, se vêtit d'un pantalon, de bottes, d'une chemise et d'une longue cape, un sac à dos remplit de fruits, de viandes séchées, d'une gourde et d'une chemise de son mari pour que les chiens piste l'odeur. Elle espérait qu'ils suffisent à la protéger aussi car elle avait les armes en horreur... En prit une tout de même, à contre coeur. Elle fit renifler la chemises aux deux chiens, ils prirent la piste. Elle était prête, talonna sa jument alezanne sage et vive. L'enquête commençait. Et se mena bien vite. Il faisait jour et elle y voyait bien, les chiens bien entraînés et talentueux furent rapide à trouver le lieu. La Jolie descendit de cheval devant le portail bleu, elle resta un instant sans bouger, ébahie par la bâtisse qui se tenait devant ses yeux. Un haut chateau en pierre, avec des tours et des meurtrières, des hautes fenêtres aussi, et partout, du lierre. Une étrange aura émanait de ce lieu, ni paisible, ni vicieux. Une sorte de bulle neutre, comme arrêté dans le temps, comme ces lieux de contes et d'enchantements. Elle se reprit et ouvrit le portail, son coeur battait fort dans son poitrail. Elle avança courageusement dans la coure, tentant d'avoir un pas léger pour ne pas être repéré. Etait-il blessé par un vieux morceaux de fer rouillé? S'était-il fait emmené par des bandit et... abandonné... Elle déglutit péniblement, le coeur battant plus fort. Elle s'attendait à tout, même au plus gore. Elle arriva à la grande porte et poussa le battant lourd qui grinça. Elle attendit un moment, écouta. Rien, elle entra. Elle avait peur mais sa curiosité grandissait aussi, le chateau avait des airs d'antan, d'histoire, pour elle, de paradis. Allait-elle y trouver un ange? Ou... Elle hurla alors que le visage du monstre apparaissait devant elle, ses doigts vinrent empoigner ses épaules comme des serre, elle s'immobilisa alors que les griffes déchirèrent sa chair. Elle fut traîner dans des ecaliers qui montait à l'étage, et jetée dans une chambre pleine de vêtements, de paille et... d'os! Elle entendit la porte claquer et se mit à tenter de sortir. Elle hurla de frustration et un tas de vêtements bougea.

" Il y a quelqu'un?

- C'est toi? Oh mon dieu! Saint des saints!

- Mon Amour!

- Ma Jolie! Que fais-tu donc ici? Il te faut fuir! de toute urgence! Un monstre... sa peau... ses mains immenses!

- Il vient de m'efermer...

- Alors nous sommes tous les deux coincés?

- Nous sommes tous les deux, enfin et...

- AAAAAAAAARGH!!! Il tomba en arrière, ses yeux emplit de terreur, elle ne comprenait pas. Elle se retourna, regarda partout et rien. Etait-elle la source de son effroi? Devenait-il fou? Avait-il perdu foi?

- Mon Amour qu'est-ce qu'il...

- Non! Monstre! Vous vous êtes encore joué de moi! Allez-vous en! ALLEZ VOUS EN!!! S'en est trop! Elle ne comprenait pas, puis, alors que son mari mettait sa tête dans ses mains maigres, la porte s'ouvrit et le monstre apparut. La Jolie voulut protéger son homme mais le monstre la giffla. La frappe fut si forte qu'elle tomba au sol, sonnée.

- Chut, chut, c'est moi. Je vais prendre soin de toi, je suis là, je suis là... Le monstre susurait aux oreilles du jeune homme alors que la jeune fille ne pouvait plus bouger. Etonnemment, le jeune homme fut rassuré, il leva la tête et eut un sourire un peu fou, fixant le monstre, il dit:

- Ma Jolie, c'est vraiment toi?

- Oui, regarde, le monstre est par terre, je l'ai assomé pour te sauver. Nous allons vivre tous les deux dans son chateau et le laisseront mourir de faim dans cette geole.

- Tu ne fais pas ce genre de choses...

- A cette bête répugnante qui t'as enfermé? Bien sur que si mon amour, il faut te venger." La Jolie avait la tête qui tournait, la dernière pensée qu'elle eut, c'était que son mari était en train de se faire torturer par un monstre et que lorsqu'il découvrirait qu'elle n'était pas le monstre et le monstre la Jolie, il serait trop tard...

La Jolie se réveilla avec un énorme mal de tête, elle s'asseya doucement et se stabilisa. Ses idées étaient brouillées et la musique qui hurlait ne l'aidait pas. Etait-ce de l'opéra? Ses idées se mirent doucement en place, elle les rangea tout en ordre de leurs espaces. Elle songea aux chiens qui étaient encore dehors. Elle espéra qu'il rentre chez eux, ou qu'il leur soit fait bon sort. Il lui fallait agir. D'abords sortir d'ici puis... tuer le monstre pour lever l'enchantement et sauver son amour... Mais c'est lui qui avait raison, elle ne faisait pas ce genre de choses. Elle déglutit et se rendit compte qu'elle avait soif. Fort heureusement son ravisseur n'avait pas vu son sac sur son dos et elle put manger et boire à son aise. Elle espérait de tout son coeur que les chiens n'ait pas croisé le monstre de terreur. Elle tenta à nouveau de forcer la porte mais rien n'y fit, elle tenta de creuser plus la meurtrière, seulement cela pouvait bien lui prendre des années et pour se retrouver très loin du sol, hors du chateau, bref, du but premier: retrouver son mari et l'emporter. Peut-être qu'avec la distance, le charme ne pourrait plus opérer. Elle avait besoin d'aide c'était certain... Et boum! Un flash, trois petits hommes avec des grands pieds, dans grands nez, des grandes oreilles et des grandes mains. Un autre flash! Une chatte humanoïde lui tends la main, un chiot en couche bois son sein!

" Qui êtes-vous?

- tu sors d'un monde normal toi hein!, Pas beaucoup d'experience en fantaisie? S'exclame un lutin.

- Je lis des romans! Se défends la jolie.

- Très bien, alors tu comprends très bien qui je suis?

- Et bien, je...

- Je le savais! Nous sommes les êtres anges du chateau!

- Les étranges?

- Les êtres anges, des sortes d'anges gardiens!

- A la base on est pas comme tu nous vois. Dit alors la chatte. Nous notre style c'est plutot éthéré, mais avec la pauvre micheline...

- LA PAUVRE MICHELINE??? Hurlent les trois luntins de concert.

- Vous n'êtes pas patients... Râle la chatte.

- Trois cent ans ma grande! TROIS CENTS ANS!!! Et elle a toujours pas comprit l'idée.

- C'est quoi l'idée? Demande la Jolie.

- Qu'elle soit aimée pour ce qu'elle est, à l'interieur.

- Micheline?

- Oui.

- Et qui est Micheline? Même le chiot lâche le sein pour participer aux regards croisées.

- Le Monstre.

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