La maison étant redevenu "havre de paix" (ceci est de l'ironie), je profite pour aller voir mon couguar. Je frappe à sa porte, demande si je peux entrer et spontanément m'invite à le rejoindre.

Au premier coup d’œil, il était en train de jouer sur mon clavier. Pendant que je m'allonge, lui, continue à jouer, assis en tailleur (bien que j'entends pas une note de l'instrument, je peux vous dire que lui, est très absorbé par la musique... normal, c'est lui qui porte les écouteurs.)

Tandis qu'il laisse exploser sa folie musicale (dommage que vous pouvez pas voir sa tête), je contemple à nouveau la déco de sa chambre. Franchement, il a dû en mettre de temps à aménager sa petite tanière. En fait, elle est à son effigie : haut en couleurs.

Les posters de Star Wars côtoyaient de ceux de One Piece et Harry Potter, il était de même pour son étagère remplie de mangas, bouquins, figurines, produis dérivés, bref... un sacré bordel toujours incroyable à admirer.

Bon, il est temps que Danny sorte sa bulle. En conséquent, je l'appelle, il retire ses écouteurs et je le questionne en prenant un air détendu : "Pas trop fâché après le p'tit accrochage de ce matin ?"

- Non, ça peut aller et puis, ça aurait pu être pire.

- D'accord, s'il y a un problème, tu peux me dire.

- Je sais.

- C'est pas comme si j'allais le crier sur tous les toits.

- Et mon passage dans un jeu télévisé alors ?

- Non, ça, c'est un cas à part. C'était pratiquement impossible que je garde pour moi. Putain, je rigole encore rien que de penser à ta tronche.

Vous aurez compris que je le taquine ici. Malgré qu'il fait un peu la gueule, je continue sur ma lancée en lui lâchant des "Non ?", allant même le chatouiller. (Tu résistes ? Attends un peu... ça se sera pas bien...) Ah ! Ça y est, il rigole et me supplie presque d’arrêter.

J'avais accompli ma mission : pour l'heure, il était un peu plus à l'aise. Et lui redemandant que s'il allait bien, il avoue avoir un peu menti. Ainsi, il m'a tout raconté dans les moindres détails : la discussion, les embrasses, les caresses, leur nuit collé-serré (bon, ici, j'ai eu un p'tite érection mais ça s'est pas vu... enfin, je crois.) Une fois son récit terminé, j'ai senti un peu l'inquiétude de sa part et reprit sa confession presque immédiatement :

- Plus j'y pense, plus j'y trouve que nos contacts d'hier soir très intimes... eeet peut-être plus que moi et toi... sans vouloir t'offenser.

- Mais non, t'inquiète.

- Du coup, quand on s'est embrassé, j'ai senti qu'il s'est un peu plus ouvert à moi. Mais j'ai toujours l'impression qu'il reste une frontière entre nous deux. Je... soupir... je sais pas qui penser.

- Tu verras, avec le temps, tu n'y penseras même plus. En plus, vous êtes des amis de longue date, ça sera plus beaucoup plus facile.

- Pas faux. Je serai plus serein si je savais où va parce que là, je n'en ai aucune idée.

- Dans ce cas, profites-en au temps que ça dure. Sinon je crois pas qu'on me contredira pas mais je trouve que vous êtes plutôt bien assortis.

- Tu le penses vraiment ?

- Mais oui, est-ce je t'ai déjà menti...

- Si.

- Tu m'as pas laissé finir.

- Désolé.

- Je t'en veux pas. Donc je disais : est-ce que je t'ai déjà menti en voulant te complimenter ?

- Non.

- Tu vois. Très honnêtement, vous allez très bien ensemble.

- Merci. N'empêche, j'ai un peu peur.

- Allez approche, l'invité-je, ouvrant mes bras.

Et sans rien dire, il vient se lover contre moi, j'en profite alors pour caresser sa tignasse dorée. "Tout va bien se passer", le rassuré-je. De le tenir dans mes bras, ça m'avait un peu allumé. Par conséquence, j'essaye de glisser mes mains discrètement dans son short mais je me suis vite fait grillé.

- Heu, tu t'oublies, mon p'tit loup, là ?

- Ooh, désolé.

- Ça fait rien, je vais rien dire... cette fois-ci.

- Ah, ça me manque, nos soirées fun.

- Je sais mais il faut s'y faire. Merde, l'heure est passée... Écoute, je dois y aller, j'ai rendez-vous.

- Oh, déjà un rencard ?

- Non, disons que c'est une rencontre d'un autre type.

- Oh, dans ce cas, à plus tard.

- Ciao.

Une fois sorti, j'étais tout sourire : l'entendre parler de sa p'tite aventure nocturne, ça m'a fait penser à moi ado avec mon 1er petit ami. Que de souvenirs !