À mon réveil, le soleil avait pointé le bout de son nez et je vous parle pas de la gueule de bois mais c'est pas ça le pire...

Tiens, Daniel n’est plus couché. Serait-il déjà parti ? Un peu étourdi, je décide à me lever et me dirige vers la cuisine. Et sans grand surprise, je retrouve le félin en plein petit déjeuner. Naturellement, il me salue et m’invite à me servir, je suis chez moi après tout.

- Bien dormi ?

- Plutôt bien même si j'ai un peu de mal à me remettre de la gueule de bois.

- Oui, je vois ça.

- Mais je pensais que tu étais déjà parti.

- Sans avoir casser la croûte ? Mon p’tit Kit, c’est mal me connaître, glousse-t'il.

- En effet.

- Sinon ça va toi ?

- Oh, tu sais, j'ai connu plus pénible comme réveil.

- Ce n’est pas ça que je voulais te dire.

- Ben... je trouve ça encore un peu bizarre mais pas la raison que tu penses.

- Laquelle alors ?

- Notre différence de taille.

- Oooh Kit, tout n’est pas une question de taille, tu sais.

- Soit mais c’est pas toujours le cas.

- Oh, y aurait-t’il sous-entendu ?

- Pas du tout, rétorqué-je rapidement.

- Sérieusement, tu es encore gêné après ce qu’il s’est passé hier soir ?

- Pas le moins du monde.

- De toute façon, je t’ai dit de faire signe quand tu serais prêt.

- Pourtant, tu es prêt à aller un peu plus hier soir.

- Oui mais j’aurais aimé que tu sois conscient.

- Et pourtant, je ne t'ai pas repoussé, je t'ai donné le feu vert, je pense.

- Et je te répète que je ne suis pas Brandon, crois-moi, je n'éprouve aucun plaisir à me servir de quelqu'un de totalement bourré.

- Ouais... Putain, plus j'y pense, plus je me dis qu'il a des trips bizarres, le Brandon.

- Que veux-tu... écoute, je vais devoir y aller.

- OK mais avant que tu partes, j’aimerais te demander un petit service pour cet après-midi. 

- D'accord, ce serait quoi comme service, dis-moi ?

Je lui signe de se approcher, il s’exécute sans attendre et murmure donc ma proposition (je vous dis pas un mot, vous le saurez bientôt.)

- Alors partant ? demandé-je.

- Et comment que je suis partant, ça va être énorme.

- Bon, dans ce cas, je te retiens pas plus longtemps.

- Ah, j’allais oublier quelque chose.

- Quoi ? OOOOH ! lâché-je, surpris.

Et d’un seul geste, il me soulève et me mets au niveau de son visage. Comme si c’était pas suffisamment embarrassant pour moi d’avoir la taille d’un gamin de 11 ans. Il se rapproche alors pour m'embrasser et je réponds du tac au tac. Bon, c'était court mais je commence doucement à m’habituer... enfin, je crois.

- Oh, tu es beaucoup plus réceptif à ce que je vois, remarque-t'il, mielleux.

- Te fais pas trop d'illusion. Sinon est-ce que tu pourrais…

- Oui, bien sûr... dit-il en me posant. Bon, je file... à plus tard.

- Bye.