- Est-ce que tu sais que t’as l’air d’un gros pervers ?

- Est-ce que tu sais que t’étais mignon avec ta balle ?

- Je pensais t’avoir dit de rester dans le salon.

- Oui mais t’es sûr d’avoir rien oublier par hasard ? indique-t-il, en se rapprochant du lit.

- Heu… non, reconnais-je (là j’avoue, je suis à court d’idées.)

- Bien, dans ce cas, je t’attends.

Je pensais être borné mais, alors lui, il me dépasse de très loin. C’est simple, plus tenace que lui, tu meurs. Je pense qu’il n’a pas compris la situation, là, c’est pas possible. Ce n’est pas un jeu ce qu’il veut que je fasse.

Attends ! Voilà l’explication ; il doit penser qu’on est en train de jouer. Alors, comme ça, tu veux jouer, Daniel ? Très bien, dans ce cas, on va jouer mais ce sera moi le plus rapide. Concentration maximum, oreilles à l’affût, il faut juste avoir le timing parfait… on ne bouge plus…

- Je…

MAINTENANT ! Et avant qu’il ait eu le temps de commencer sa phrase, je l’empoigne et colle mes lèvres sur les siennes. Vu ses yeux écarquillés, mon effet de surprise est réussi. Si lui, les avait ouverts, moi, je fais tout l’opposé.

Jusque-là, j’avais tourné autour du pot, mais ça y est. J’ai enfin pris mon courage à deux mains et embrassé mon pote. Maintenant que j’y pense, la sensation est plutôt agréable même si j’aurais pu passer de sa langue râpeuse. Sauf que j’ai dû relâcher de mon emprise (il commençait à se débattre) Visiblement, il semblait encore étourdi…

- Waouh ! Ben, mon vieux…

- Ooooh ! Je suis désolé, Daniel. J’avoue que je ne suis pas y allé de main morte, cette fois-ci.

- C’n’est pas un problème, juste la prochaine fois, vas-y mollo. J’ai failli manquer de souffle.

- Encore une fois, je m’excuse.

- Kit, je ne te fais pas de reproches. Tu m’as pris par surprise, certes, mais ça ne veut pas dire que je n’ai pas aimé.

- Vraiment ?

- C’était plutôt agréable, oui.

- Ben ça alors… Dis-moi, je peux… ?

- Vas-y.

Ici, comme on est plus proche, ce sera plus facile. Même si je suis un peu confiant maintenant, Daniel avait déjà refermé ses paupières et m'attendait.

Bien, on reprend la procédure du salon : je me penche vers lui, je rapproche mes lèvres des siennes … un peu plus… encore plus… ça y est presque… puis je bouge plus... j'attends.

Intrigué, il ouvre les yeux et BIM ! je l'embrasse sans attendre. Pour le coup, j'avais pris mon temps et j'avais bien fait. Au final, nos deux bouches se séparent avec un fin filet de bave, la respiration saccadée.

Bien qu'on ne disait plus un mot, on peut lire l'envie dans les yeux de l'autre. Je voulais un peu plus et lui aussi… Nos deux visages avaient pris un teint doré sous l'effet du rougissement mais nous sommes plus mal à l'aise à présent.

Ainsi je pose mes mains sur ses joues brûlantes et lui, me caresse les oreilles (et d'habitude, bon sang, que je déteste ça) mais là, je le laisse faire. Et sans le prévenir, j'hésite pas à poser mes pattes sur le zipper de son short... et pour la suite... je pense que vous avez une petite idée.