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Cirfanne sentit alors une douce chaleur irradier son corps. Elle venait de trouver son totem.

Elle approcha lentement sa main du flanc de l’animal jusqu’à pouvoir le toucher et, voyant qu’il ne s’enfuyait pas, elle le caressa dans le sens du poil.

Elle souriait, heureuse. Quand ses parents sauraient cela. Un cerf ! C’était un animal majestueux et divin.

Sa mère lui avait maintes fois conté la légende selon laquelle la grande déesse Naurora était apparue sous la forme d’un cerf à la première Ayann-Wahée.

Elle n’en revenait pas. De mémoire, elle n’avait jamais vu de membre de son peuple avec ces attributs. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose à ses yeux : son destin promettait d’être grandiose !

Ce n’est qu’une fois la bête partie que Cirfanne se rendit compte qu’elle était totalement perdu.

J’aurais dû marquer mon chemin, se lamenta-t-elle.

Les Ayann-Wahés avaient plusieurs manières de se repérer lorsqu’ils cheminaient dans les bois. La première était de marquer au couteau les arbres qu’ils croisaient, malheureusement cela demandait plus de force qu’il n’y paraissait et Cirfanne aurait passé des heures à entailler deux arbres.

La seconde consistait à laisser des cailloux le long du chemin emprunté, c’était généralement le moyen privilégié pour les enfants, cependant la petite n’avait pas trouvé suffisamment de cailloux.

La dernière était de suivre les étoiles, mais elle s’était enfoncée si profondément dans la forêt que la cime des arbres obscurcissait le ciel.

Qu’à cela ne tienne, je vais marcher tout droit ! se résolut-elle.

Et c’est ainsi qu’elle marcha, marcha et marcha encore des heures durant. Hélas, elle ne voyait toujours pas la fin de son périple.

Au bout d’une heure supplémentaire à s’écorcher les genoux et à se gratter les mollets – elle avait dû franchir un champs d’ortie –, Cirfanne s’assied au pied d’un arbre pour pleurer son désespoir.

Elle en avait marre de marcher et elle avait mal aux jambes, mais elle avait surtout très soif.

Elle avait fini sa gourde ce matin, persuadée qu’elle allait trouvé un point d’eau.

Elle s’endormit, épuisée par sa marche et son ressenti émotionnel.

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