Ça y est ça recommence, je le vois de nouveau rentrer en titubant, ivre mort. Il s’assoit à table et se met à hurler sur sa femme restée cloîtrée dans la cuisine.

• Amène-moi à manger et magne ton gros cul !

La femme s’exécuta sans un mot. Elle savait que la moindre parole, le moindre geste déplacé risquait de lui revenir en pleine figure. Elle le servit en vitesse et retourna dans la cuisine.

• Sers-moi à boire pouffiasse, tu ne vois pas que mon verre est vide !

Je ne suis pas sûr que ça soit très raisonnable vu son état d'ébriété déjà bien avancé. Mais sa femme savait qu'elle ne pouvait lui dire non. Elle remplit son verre en tremblotant. Elle voulut le reposer mais celui-ci lui échappa. L'homme se leva et lui mit une grande claque qui la projeta à terre.

• Tu n'es vraiment bonne à rien, regarde ce que tu as fait !

Sous les cris de l'homme, je n'ose pas me montrer, je reste caché dans mon coin, ne voulant plus bouger ne serait-ce qu'une oreille. Je vois la femme essayer de se relever tant bien que mal, mais cet homme pris d'un excès de colère ne la laissa pas faire. Il se mit à la frapper de nouveau de plus en plus violemment. La femme hurlait et essayait de se couvrir le visage pour se protéger. Je pris mon courage a deux mains et courus en direction de l'homme. Un grand coup de pied me projeta contre le mur, à moitié assommé, je ne pus rien faire. Il continua de se déchaîner sur cette pauvre dame. Celle-ci essaya de se relever une dernière fois, mais un coup derrière la tête l'en empêcha. C'était le geste de trop... Elle resta immobile, gisant sur le sol. L'homme ne réalisa pas ce qu'il venait de faire et quitta la pièce. Je m'approche alors doucement et lui lèche le visage. C'était trop tard... Ma maîtresse venait de mourir.