Thérianthropie

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La bête est là, son souffle abonde dans le crâne,

D'une seconde à l'autre elle ouvrira la chair,

Brisera les miroirs et quiconque condamne

Sa soif de barbarie et l'homme qu'elle sert.

Et dans ces noirs éclats, son sang s'unit au verre

Sous les yeux impuissants de bien des spectateurs

Qui préfèrent la fuite à la salive austère

De ce monstre arracheur de gorges et de cœurs.

Mais ce fauve n'est rien sans sa vieille maîtresse,

Et si la peur s'éteint, sa gueule meurt avec,

Hélas, sans arme aucune et sans poing qui se dresse,

Elle vit, boit vos jours et vous tient en échec.

Puis, repue, elle part au loin, rouge crinière,

Dormir sous la glabelle à nouveau bosselée,

Ruisselante de honte et la mine peu fière,

Son énième pardon ne l'aura muselée.

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