Son corps asséché, étique

s'ouvre à l'or bleu, magnifique.

Il se gorge de la fraicheur des bruines.

Les gouttes de vie glissent,

sur son être assoiffé et rachitique.

Que de merveilles pour ses yeux,

que ses flots tempétueux. 

Il les croyait disparus, 

et les voilà sortant des nues.

Pour le combler...

Il ferme ses paupières

ses mains maigres et crochues,

comme des serres.

Puis les ouvrent et tombe à genoux.

Le chagrin le broyant, il contemple

des dunes et cascades de sable à l'infini.

Il bascule, devient fou. 

Le rêve trompeur est achevé

Par le désert, emporté

Il n'a plus que larmes asséchées.

Il se délite et meurt, désespéré.