Chapitre 2 : La Disparition (partie 2)

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Ça faisait près de cinq heures, que le couple attendait des nouvelles, des parents de Constance. Le téléphone fixe, était allongé sur la table, près de l’homme. Leurs portables, étaient positionnés de manières, à être récupérés, dans la seconde qui suivait la première sonnerie. Ils s’étaient couverts d’un plaid à fourrure, pour ne pas s’enrhumer. La femme était presque endormie, la tête toujours reposée sur l’épaule de son mari. Celui-ci avait déplacé la tête de sa femme sur ses jambes, pour qu’elle puisse être installée plus confortablement, mais elle avait immédiatement changé de position, prétextant qu’elle ne souhaitait pas le laisser attendre tout seul l’appel.

Cinq heures et trente minutes, une sonnerie résonna dans tout le salon.

— Oui allo ? Dit l’homme qui avait décroché le fixe.

— Oui, bonjour, je suis bien chez Monsieur Quermentine ?

— Oui, c’est lui-même.

— J’aurais quelques questions à vous poser sur votre assurance, est-ce qu’elle est à jour ?

— Oui, elle est très bien comme elle est, merci et au revoir madame.

Il raccrocha sans même laisser le temps à la dame à l’autre bout du fil de répondre. Il raconta à sa femme qui c’était et ils soupirèrent en chœur. Soudain le portable de la tante retentit. Elle décrocha se disant que cette fois c’était la bonne. Au bout du fil, se trouvait une fille d’un voisin avec ses amies qui faisaient un canular téléphonique, elle raccrocha rapidement en soupirant une nouvelle fois.

Un troisième appel, cette fois-ci sur le téléphone portable de l’homme. Il décrocha sans grand enthousiasme. Comme on dit : Jamais deux sans trois. Au fond de lui, il espérait que ce coup de fil était le bon.

—Oui ?

—Vous êtes bien monsieur Quermentine ?

—Si c’est pour vendre quelque chose je n’en ai pas besoin.

—Vous rigolez monsieur, c’est la gendarmerie de Paris. On a retrouvé une voiture calcinée et un portable près de celle-ci. On vous appelle car vous êtes le dernier contact avec qui le propriétaire du portable a parlé. Savez-vous à qui appartiens ce téléphone ?

—Il s’agit de mon frère, Éric Quermentine, dit l’homme en vérifiant le nom de l’appelant.

L’oncle de Constance ne comprenait pas ce qu’il se passait. Il mit l’appel en haut-parleur pour permettre à sa femme d’écouter. Il écoutait ce que le policier disait, tout son corps tremblait aux nouvelles annoncées. Sa femme le serra dans ses bras, elle avait bien compris ce qui lui arrivait avant même de pouvoir écouter.

—Éric Quermentine ? Permettez-moi de vous poser cette question, mais était-il dans la police ?

—Oui, il était mais qu’est-il arrivé à mon frère ? Comment va-t-il ? Savez-vous où il se trouve ?

—Je suis désolé monsieur Quermentine, on n’a rien retrouvé. On ne sait pas s’il est mort ou vivant, ni avec qui il était et ce qui s’est passé.

Le visage du couple se fit triste. Ils avaient de l’espoir que Éric et Judith reviendraient mais qu’allaient-ils dire à Constance. La petite fille n’avait que cinq ans.

—Seriez-vous libre demain pour en parler en face à face ?

—Bien sûre ! Devrais-je aller au commissariat ?

—Non, rejoignez-moi dans le café de la gare.

—Bien.

—Une dernière question monsieur. Éric avait-il d’autre membre de sa famille proche.

—Oui, en dehors de moi et ma femme, il a une petite fille et une femme. Sa femme était avec lui.

—La petite fille était-elle avec eux ?

—Non, elle est restée avec nous. Ses parents étaient partis chercher ses cadeaux de noël, répond l’oncle.

—Pourriez-vous l’emmenez avec vous demain ? Je vous expliquerai ce que je peux vous dire. Vers 15h serait l’idéal.

—Je ferais ça et on sera sur place à 15h.

—Bien. Bonne soirée.

—Merci vous aussi.

Les deux hommes raccrochèrent. L’oncle souffla.

—Que va-t-on faire, chérie ? Que va-t-il se passer ?

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