Chapitre 50

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Alfred, qui était assis, me remarque et se lève pour s'avance vers moi.

Alfred...assis ? Je crois pas avoir déjà vu ça.

Quand mes yeux se posent sur les visages de ma famille, mon cœur s'accélère lentement mais sûrement : aucuns d'eux ne sourient. En fait, pour la plupart, ils pleurent...

Ma gorge se serre et je laisse Alfred passer sa mains dans mon dos. Il dit d'une voix moins claire que d'habitude :

-Jeune maître Wayne, veuillez approcher s'il vous plaît.

Je demande en regardant autour de moi :

-Qu'est ce qui ce passe, Alfred ?

-Nous...devons vous annoncer quelque chose.

Mais je remarque quelque chose : il manque quelqu'un. Je demande :

-Où est Dick?

Et là le temps se fige.

Un silence pesant règne dans toute la maison.

Comme lorsque je dis une connerie ou quand je met les pieds dans le plat.

Mon sang se glace. Mes yeux terrifiés croisent ceux d'Alfred. Il a l'air...désolé...
Ma respiration s'amplifie et je fais un pas en arrière.

Non. Non... Non. Ça peut pas être ça !

Un frisson d'effroi parcours mon dos.

Je cri, désespéré :

-Alfred, où est Dick ?!

Mais comme il ne dit rien, et qu'il baisse les yeux, je regarde dans le salon. Tout le monde a l'air presque coupable. Comme si on m'avait caché ça depuis des années. Je me rue dans la grande pièce, et hurle en me jetant sur mon père :

-Où est Dick ?!

Son visage se déforme et il s'effondre. Non... Non !! Je m'époumone en regardant les membres de ma famille tour à tour :

-RÉPONDEZ MOI !! OU EST DICK ?! QU'EST CE QUI LUI AI ARRIVE ?!

Alfred me prend par les épaules et tente de me faire m'asseoir. Je continue de gueuler tout ce que je peux pendant que le monde reste terriblement muet :

-RÉPONDEZ MOI BORDEL !!

Notre vielle ami s'accroupis près de moi et me parle d'une voix calme :

-Monsieur, votre grand frère a eu un grave accident ce matin.

-H-hein ?

-Il...il était en route pour un endroit, et sur une voie rapide, il s'est pris un camion de plein fouet.

Je gémis, les larmes aux yeux :

-Non...me dites pas...

Et pour une fois, Alfred fait abstraction des codes de conduite d'un majordome et m'appelle par mon prénom :

-Damian...il n'a pas survécu.

Mon cœur s'arrête net et j'explose. Je me lève d'un coup et cri :

-C'est pas possible ! Arrêtez de vous foutre de moi !! Dick est le meilleur pilote que je connaisse ! I-il n'a pas pu lui arriver un truc pareil !

Jason m'appelle à voix basse. Il se lève et avance prudemment vers moi :

-Damian, c'est le camion qui...

-NON ! TAIS TOI !

Je sors du selon en courant pour rejoindre ma chambre.

Dans ma tête c'est le bordel.

Pourquoi ?!

Pourquoi il a fallut que ça arrive ?! A lui ?? Mon dernier repère ! Mon dernier espoir ! Il était presque comme un père pour moi ! Mon frère de sang ! Je ne peux pas croire qu'il soit mort ! Non ! C'est faux ! Ils me mentent ! C'est une couverture pour son travail c'est tout !

Moi je vais aller le chercher ! Parce que je sais où il est allé !

Je laisse mon sac du travail et ressors de ma chambre. Un bruit sourd me fait me retourner un instant : mon téléphone est tombé. Rien a battre. Je continue ma route et descends au garage. Personne. Parfait. Je vais directement à ma moto et l'enfourche. Mais quand je lève la tête, Tim me fait face.

Bordel mais d'où il sort ??

Son visage est inondé de larme
Je prend mon casque et lui dit sèchement :

-Pousse toi.

Il gueule d'une voix remplie de haine :

-NON !

Je le regarde, les yeux ronds. Sans vraiment comprendre la violence de mon vis à vis je demande :

-Qu'est ce que tu fais là ?

Il reprend, toujours avec son regard dur braqué sur moi :

-Tu ne vas pas t'en aller aussi !

-Pourquoi ? Ça te ferais quelque chose à toi ?

-Non. Rien à foutre !

-Alors si t'en a rien à foutre, barre toi.

-Moi je m'en fou. Mais à cause de toi la famille serait définitivement brisée. Et Bruce n'y survivra pas. Il a déjà perdu son premier fils aujourd'hui, alors ne lui enlève pas son seul véritable enfant.

Mon cœur se serre et je baisse les yeux.
Il a ébranlé ma détermination... Et puis, il a raison. Je déteste le dire mais il a raison.

Les yeux rouges et la gorge serré, il reprend :

-Où tu compte aller de toute façon ?

Je me racle la gorge et répond :

-Je sais où il comptait se rendre. Je...

-Tu voulais allé voir si il y a vraiment eu un accident...

Je répond sans détour :

-Oui.

-Je viens avec toi alors.

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