Femme fatale.

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Elle était là, celle qui attirait les regards des hommes affamés, celle qui attirait les oeillades tueuses de la part des femmes jalouses et la curiosité des gens ne la connaissant pas.

Vêtue de sa longue robe rouge qui moulait son corps de déesse et laissait s'échapper une de ses longues jambes sensuelles, Alessandra Shester savait pertinemment qu'elle remuait bien des sensations chez les personnes qu'elle croisait, et elle en jouait pour arriver à ses fins.

Se dandinant sensuellement entre les tables installées pour cette soirée de gala de charité, elle cherchait sa prochaine victime, telle une prédatrice analysant son futur repas.

Lorsqu'elle capta le regard de Reynold Treys, un milliardaire très charmant, son plan fut lancé. Un petit jeu de flirt se fit à distance, discrètement. Alessandra se mit à jouer avec ses longs cheveux blonds tout en lui lançant des petits coups d'oeil de temps à autre, mordillant sa lèvre inférieure quand des personnes lui parlaient, comme si elle était innocente.

En vérité, elle s'ennuyait terriblement à ce gala de charité, qui servait juste à étaler les richesses et se montrer supérieur à tout le monde, elle était venue uniquement pour combler sa faim d'hommes infidèles.

Simulant un intérêt pour ce qui était raconté à sa table de snobs, Alessandra ne lâcha pas pour autant sa mission concernant Reynold.

Le repas passa à une lenteur mortelle, tout comme la vente aux enchères qui galvanisa les plus avides d'être mis en lumière.

Alessandra s'esquiva discrètement de la salle, vérifiant bien que Reynold la suivait du regard. Elle se dirigea vers les toilettes consacrées aux riches tout en souriant car elle savait que le milliardaire viendrait la rejoindre, l'occasion pour lui était probablement trop tentante pour ne pas tenter de charmer la mystérieuse et hypnotisante Alessandra Shester.

Elle patienta quelques minutes, assise sur un fauteuil dans le coin éloigné des toilettes. Reynold indiqua sa présence par une phrase faussement exclamative qui exprimait un étonnement face à la beauté de la pièce luxueusement décorée.

La belle blonde se montra puis avança jusqu'à Reynold qui avait le regard enflammé d'excitation. Elle ferma à clé la porte, en trouvant très ridicule la possibilité de barrer de l'intérieur une énorme salle de toilettes. Plaquant ensuite le milliardaire contre le mur, elle le laissa fondre sur ses lèvres tandis qu'elle sentait d'avance qu'elle allait bien s'amuser.

Des baisers langoureux échangés pendant que leurs mains se baladaient sur le corps l'un de l'autre.

Essoufflés, ils se séparèrent pour reprendre de l'oxygène. Alessandra prit la main de Reynold et l'emmena jusqu'au fauteuil où elle était assise précédemment. Elle le poussa sauvagement dessus, ce qu'il le fit sourire de façon coquine.

— Mystérieuse et sauvage, tout ce que j'aime chez une femme ! Je te laisse gérer, ma belle.

Elle lui fit un sourire sournois, s'il voulait de la sauvagerie, il en aurait.

Comme souvent, elle fit en sorte de ne pas trop laisser de traces, c'était pour cela qu'elle allait toujours dans de grandes soirées mondaines, mettre de longs gants passait inaperçu et semblait même être un peu plus valorisant.

Encore quelques minutes de préliminaires et Reynold était fin prêt pour la suite. Ayant oté uniquement sa veste de costume, il ouvrit son pantalon et sortit mon membre en érection.

— Vas-y, viens ma belle !

Le milliardaire lui sourit, d'un sourire libidineux qui la dégoûta, sans parler du fait qu'il ne mettait pas de protection. Elle releva sa robe, de façon à pouvoir être entièrement à califourchon sur lui.

Une fois sur lui, elle se centra correctement pour être en phase avec Reynold. Et lorsqu'il sentit un contact avec ce qu'il pensait être un vagin, il lâcha un gros soupir d'aise.

Alessandra sourit de façon arrogante avant de pousser sur le pénis afin de le prendre jusqu'au dernier millimètre. Puis Reynold sentit quelque chose encercler son membre puis une douleur intenable suivit. Il ouvrit les yeux en grand, hurlant mais Alessandra le fit taire par une gifle, avant de lui fourrer un tissu en boule avec sa main gauche, et bloquant ses poignets de l'autre main.

Elle avait une sacrée force et Reynold ne put se débarrasser de tout ce qui le piégeait. Par la suite, la blonde sortit une paire de menottes et attacha l'infidèle au radiateur qui se trouvait à côté d'eux. Elle se releva, se remit debout devant le milliardaire et lui sourit grandement.

— Bah mon chou, tu ne voulais pas de sauvagerie ?

Elle passa ses mains sous sa robe et libéra le pénis de Reynold en le brandissant hors de son vêtement. Le sang dégoulinait sur le sexe coupé, se confondant presque avec la couleur de la robe d'Alessandra.

— C'est pas bien d'être infidèle, chéri, qui plus est sans aucune protection ! Connard et totalement inconscient, je plains ta femme. Bon en attendant, tu m'as permis de faire ce qui m'excite donc dans un sens, je te remercie !

Elle regarda le pénis puis le mit dans un sac, précédemment caché dans une partie du plafond.

— Ta femme va sûrement pas aimer te voir mort. Ou peut-être qu'elle remerciera ton tueur. En tous cas, vivre en direct toutes les sensations quand ta bite a été coupée, c'était un vrai régal !

Penchant sa tête en direction de son épaule droite, elle le regardait comme elle regarderait un chiot.

— Vraiment dommage, tu étais tellement mignon.

Nettoyant soigneusement ses mains, puis essuyant toutes les petites gouttes de sang, elle enleva ensuite sa perruque blonde pour laisser son crâne chauve à l'air. Reynold, très faible, eut tout de même un recul de surprise sur son fauteuil.

— Bah oui je suis chauve, mais c'est pour ne pas faire tomber des cheveux pendant tout notre échange. Je ne souhaite pas aller en prison, juste parce que je pratique ma passion !

Ne voulant plus perdre temps, elle se dirigea de nouveau vers Reynold et lui tordit la nuque dans un craquement qui résonna dans sa tête comme une douce mélodie.

Elle prit un produit spécial qui était vraiment très important. Il s'agissait d'un produit qui effaçait toute trace d'ADN, ce qui la sécurisait, grâce à ça elle n'avait jamais été soupçonnée auparavant. Il ne restait plus qu'à ranger tout le petit bazar autour d'elle puis de sortir en toute discrétion, là était la partie la plus difficile de sa passion.

Son affaire n'avait pas été aussi longue qu'elle ne l'avait pensé, une vingtaine de minutes, si ce n'est pas moins. Rien d'anormal dans ce genre de soirée, les gens allaient et venaient au cours de l'évènement.

Elle remit sa perruque et vérifia une dernière fois que rien ne semblait louche sur elle ou dans la salle de toilette, sauf le corps ensanglanté et attaché. Alessandra écouta le mouvement de l'autre côté de la porte et n'entendit rien, elle la déverrouilla avant de jeter un coup d'oeil en dehors de la pièce. Personne n'était à l'horizon, elle pouvait donc partir le plus discrètement possible. Mais elle devait faire vite car le sac contenant le pénis ne resterait pas longtemps en place sous sa robe.

Il ne lui fallut qu'une dizaine de minutes pour partir. Elle avait décidé d'acheter un objet au hasard aux enchères, pour montrer sa présence et son alibi pour l'enquête future à propos de Reynold. Puis après avoir payé et signé, elle avait discuté chaleureusement avec quelques personnes avant de partir.

Une fois chez elle, Alessa se confectionna un bon repas, principalement composé du pénis fraîchement coupé.

— Un vrai délice celui-là !

Elle adorait son statut de femme fatale grâce à son physique, mais elle préférait le côté secret et dangereux de son passe-temps favori.

C'était ça être une réelle femme fatale.

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