Au château

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Après avoir pu manger, se laver et changer de vêtements, Adrien et Liam demandèrent une audience auprès du roi. Arrivés dans la salle du trône, Liam et Adrien posèrent un genou au sol devant le roi qui siégeait. Ce dernier leur fit signe de se relever et dit :

— Notre royaume, comme vous le savez, est attaqué de toutes parts par les démons de l’Enfer. Les cinq régions, celle de la Vallée des Dragons, la Forêt de la Licorne, les Iles du Kraken, les Montagnes de l’Hippogriffe et celle où nous sommes, c’est-à-dire la Neuville. Hormis celle-ci, chaque région détient un artéfact. Chacun possède une compétence particulière. Ils furent utilisés autrefois pour enfermer le démon le plus puissant, Satan. C’est pour cela que les démons sont à leur recherche. Ils veulent réunir leurs pouvoirs qui aideraient à la libération de leur maître. Chaque artéfact est une arme redoutable. Il y a le bouclier du dragon, on dit que c’est une écaille de dragon, que rien ne peut détruire, l’épée du kraken, aussi tranchante qu’une dent de kraken. Les griffes de l’hippogriffe, gantelet qui se place sur l’avant-bras et permet à celui qui le détient de tout déchiqueter. Pour finir la dague de la licorne, il serait question d’une corne de licorne capable de tout transpercer. J’ai envoyé des troupes dans chacune de ces régions. Malheureusement, il semblerait que celle qui était partie pour la vallée des dragons se soit fait décimer et le bouclier a disparu.

— Oui majesté, nous avons combattu le démon qui l’avait en sa possession. Il se nomme Belzébuth et était redoutable. Mon maître a sacrifié sa vie pour le tuer. Nous avons dû fuir, mais je suis convaincu que le bouclier est encore sur place, répondit Adrien.

— Nous devrons alors repartir là-bas afin de le retrouver. Ce bouclier est trop précieux pour qu’on le laisse aux mains des démons. La troupe qui s’est rendue aux Iles du Kraken n’a pas trouvé l’épée. Je ne pense pas que les démons l’aient en leur possession, car mes espions m’ont informé qu’ils la recherchent toujours.

— Oui Majesté ! Les démons ne l’ont pas récupérée. Maître Louchi et Adrien ont réussi à l’avoir avant eux.

À ce moment-là, Adrien sortit l’épée du kraken de son fourreau et la présenta au roi Gilbert II. Celui-ci la regarda et s’écria :

— Fantastique ! L’espoir n’est pas perdu.

— Tant que nous possèderons cette épée, ils ne pourront pas libérer Satan de l’Enfer, s’exclama Adrien.

— Ce n’est malheureusement pas aussi simple. Il ne suffit pas de garder un artéfact, il nous faut également leur reprendre le bouclier et trouver les deux autres. Ainsi avec le pouvoir des quatre, nous pourrons enfermer tous les démons qui sont sur Terre. Car tant qu’ils seront là, ils sèmeront le chaos dans mon royaume. J’ignore encore si la dague de la licorne et les griffes de l’hippogriffe sont en leur possession, mais nous savons que l’épée est nôtre et que le bouclier est quelque part à l’ouest près de la dépouille de Belzébuth.

— Majesté, permettez-moi d’aller le chercher. Je m’en veux de ne pas être parvenu à battre Belzébuth.

— Qu’il en soit ainsi, Liam. Une troupe de ma garde t’escortera. Adrien, tu iras vers les montagnes au nord du royaume. Tu seras également accompagné d’un escadron. Il faut trouver l’artéfact et le ramener au château.

— Mais Majesté, si nous nous séparons nous avons moins de chance de réussir. Nous serons sûrement plus efficaces Liam et moi ensemble que chacun de notre côté.

— Je le sais, Adrien, mais le temps presse et si nous ne nous rendons que dans une seule contrée à la fois, cela leur laisserait gagner du terrain. Nous devons agir au plus vite, la situation l’exige.

— Ne t’en fais pas Adrien, les troupes seront là pour nous aider. Majesté, j’ai une question à vous poser. Mes parents étaient à la capitale lorsqu’elle fut assaillie. Je ne les ai vus nulle part au château. Que sont devenus les habitants de Neuville ?

— Je ne peux te répondre, Liam. Beaucoup se sont fait tuer pendant l’attaque, d’autres ont réussi à fuir. Il se peut qu’ils soient de ceux-là. Garde espoir, tu les retrouveras certainement quand tout sera fini.

— Je suis très inquiet, je pensais les trouver sains et saufs en arrivant ici.

— Tes parents sont intelligents, Liam, je suis sûr qu’ils sont parvenus à s’échapper, tenta Adrien.

— Reposez-vous mes jeunes garçons, vous partirez dès demain matin à l’aube chacun de votre côté. Ramenez le bouclier et les griffes au château. Il ne nous restera plus qu’un artéfact à retrouver et ce sera la victoire.

Plus tard, à la nuit tombée, Liam était dans une chambre de la forteresse. Il regardait par la fenêtre en pensant à ses parents, les démons et à son aura de flammes. Il entendit soudain frapper à la porte. Il se leva, ouvrit, et vit la belle Mélissa avec un sourire timide lui demander :

— Est-ce que je peux entrer ? Je ne te dérange pas ?

— Je t’en prie entre, je ne faisais rien. Assieds-toi sur le lit, il n’y a pas de chaise dans cette chambre.

— Merci. Dis-moi Liam, est-ce que tout va bien ? Tout à l’heure, quand tu tentais de nous faire rentrer, tu n’avais plus l’air d’être toi-même.

— Désolé, je ne suis pas vraiment habitué à mon pouvoir. La colère m’emporte souvent, je ne comprends pas pourquoi. Je ressens par moment une telle rage, une telle colère, que je n’arrive plus à me contrôler.

— J’ignore tout de ces pouvoirs, aura ou je ne sais quoi, mais je suis persuadée que tu as un bon fond. Tu n’as pas réfléchi quand les trois hommes envoutés m’ont attaquée, alors que tu ne savais pas encore que tu possédais un pouvoir. Et tu n’as pas hésité non plus à nous emmener à Neuville, les habitants de Caurine et moi. Je t’ai entendu tout à l’heure clamer que tu n’étais pas un démon. Ta colère et ton aura ont augmenté après ça. Demain, tu vas partir pour la vallée des dragons, tu devras sûrement à nouveau te battre contre notre ennemi. Je voudrais que tu fasses une chose pour moi Liam.

— Dis-moi.

— Garde à l’esprit que tu n’es pas un démon, ou je ne sais quoi d’autre. Souviens-toi que pour moi tu es le garçon courageux qui m’a sauvé la vie.

Mélissa se rapprocha de Liam, posa sa main droite sur sa joue puis lui vola un baiser avant de quitter la pièce en lui souriant. Liam resta sans voix, puis pensa :

Mélissa… Oui, tu as raison, merci. Je garderai ça à l’esprit quand la colère m’envahira de nouveau.

Puis il sourit à son tour, seul dans la chambre.

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