Chapitre 17 : La fin du voyage

6 minutes de lecture

Pour ce chapitre je vous propose d'écouter : Feel like home de Rival

=================================================================================

=======Arthur=======

Je ne contrôle plus rien, tout s'emballe dans mon corps, mon cœur palpite à une vitesse folle, mon érection réagis de plus en plus. Arsène m'embrasse comme un dieu, ses mains se sont insérées en dessous de mon t-shirt et caressent ma peau d'une manière exquise. Une pensée vers Lucas s'immisce néanmoins dans mon esprit, j'aimerais que ça soit lui, mais il ne veut pas…

=======Lucas =======

La douleur dans mon cœur et dans mon esprit ne parvient pas à s'en aller… Malgré ce qu'a pu dire Arthur, je suis sûr qu'il m'en veut terriblement. Il mettait tellement d'espoir dans notre relation, je mettais tellement d'espoir dans notre relation. J'avais espoir qu'il réussisse à débloquer cette souffrance qui est en moi… Il doit sûrement être en colère et dans une grande déception contre cette situation et contre moi…

======= Arthur=======

Les caresses d'Arsène se font de plus en plus aventureuses, mon esprit divague de plus en plus. Lorsqu'il dépose plusieurs baisers dans le creux de mon cou, une excitation extrême prend possession de moi. Je prends sa main et le tire vers un endroit plus tranquille, les toilettes feront très bien l'affaire. Nous n'attendons même pas de rentrer dans une cabine qu'il me plaque contre le mur et m'embrasse à nouveau tout en introduisant sa main dans cet endroit interdit.

=======Lucas=======

Le désespoir et la rage contre ce que je suis, prennent peu à peu possession de mon esprit. Je dois partir le retrouver, m'excuser d'être comme ça et parvenir à aller plus loin avec lui. Je sors de la tente et cours sans relâche dans tout le camping. Putain, mais où es-tu Arthur ? En arrivant vers les toilettes, je remarque deux silhouettes qui semblent bien occupées, je détourne le regard d’abord gêné avant de me retourner stupéfait ! Ces deux silhouettes, je les connais ! Putain non ce n’est pas possible ! Je regarde la scène qui se déroule devant mes yeux avec plus d’attention, il s’agit bel et bien d’Arthur et un des jumeaux… En une fraction de seconde, je croise son regard et cours de toutes mes forces loin de cet endroit, loin de tout, loin de lui ! Tous mes rêves, tous mes espoirs se brisent en mille morceaux ! J’ai l’impression que ma vie était un miroir qui vient de céder sous le poids de mon horrible reflet, celui d’un mec violé, abusé, pédé…

=======Arthur=======

Alors que la main d’Arsène entreprend, un va et vient des plus sublimes sur mon organe demandeur, mon corps part dans une sorte d’extase incontrôlée. Mais ce moment magique prend fin, lorsque derrière l’épaule de mon amant, je croise le regard terrifié de Lucas. En une fraction de seconde des larmes commencent à couler et il s’en va. Il ne me faut pas plus de temps pour réagir, je pousse Arsène sans qu’il ne comprenne quoi que ce soit. Je cours derrière Lucas, mais le temps que je réagisse lui a permis de prendre beaucoup d’avance. Je le perds de vue quelques instants, il est déjà trop tard… J’ai merdé.

=======Lucas=======

Mes pas m’amènent jusqu’à la voiture d’Arthur. Une idée me vient alors à l’esprit : et si je la prenais pour partir encore plus loin … Je décide alors de fouiller dans les affaires de celui que je pensais être mon petit copain et mon meilleur ami… Mais est-ce qu’un meilleur ami peut autant nous trahir ? Je ne sais pas… Au fond, c’est peut-être moi le problème… Comment peut-on aimer un raté comme moi ? J’y ai cru pendant quelques jours, mais en réalité ce n’était qu’un rêve éphémère. Au bout de quelques minutes de recherches, je finis par tomber sur l’objet métallique tant convoité : les clés de ma délivrance.

======= Arthur========

Je déambule aléatoirement dans le camping en criant son prénom ! Pourquoi j’ai fait ça, pourquoi j’ai merdé à ce point… Je l’aimais putain… Pourquoi me suis-je laissé tenter par Arsène ? Pourquoi ai-je fait ça à Lucas ? Il mettait tellement d’espoir en moi… Il me faisait confiance et tout ce que j’ai réussi à faire, c’est le trahir avec notre meilleur ami. Je ne suis qu’un connard putain… Je continue de courir, plusieurs personnes ont remarqué ma peine, mais aucun ne daigne m’aider à trouver celui que j’appelle. Arsène a fini par me rejoindre et sans poser plus de question, ayant très bien compris la situation, il entame lui aussi d’appeler notre ami dans tout le camping. Aucune réponse ne se fait entendre, lorsque soudain, un moteur de voiture retenti : je reconnaîtrai le moteur de ma Ford Focus entre mille.

Je m’empresse alors de courir vers notre emplacement en précisant à Arsène qu’il s’agit de ma voiture. Lorsque j’arrive, il est déjà trop tard Lucas me lance un ultime regard et s’en va. Même si je le voulais, mes jambes ne sont pas assez rapides pour rattraper ma voiture qui s’en va dans un bruissement de pneu. Je m’écroule sur le sol en tapant violemment du poing et en hurlant :

— Lucas, reviens ! Je suis désolé !

Mais c’est trop tard la voiture a déjà quitté mon champ de vision. Je prends alors mon téléphone et tente de l’appeler… désespéremment.

======= Lucas=======

Je quitte cet endroit à toute vitesse, j’ai juste le temps de voir dans le rétroviseur Arthur s’écrouler sur le sol avant de me diriger vers la sortie du camping. Je roule aussi vite et aussi loin que je le peux, larme à l’œil la boule au ventre, je refais le monde avec des si. Oui, je roule, roule, roule encore et encore jusqu’au bout de la nuit. J’entends la sonnerie de mon téléphone retentir sans relâche, je n’ai pas envie de lui répondre… Pas après ce qu’il m’a fait. Je ne suis plus rien pour lui… Je n’ai jamais été rien pour quiconque. Je continue de rouler dans la nuit qui s’est bien installée, les routes sont presque vides seule quelques automobilistes arrivent dans l’autre sens m’éblouissant presque de leurs puissants phares… Mais ça m’est égale plus rien n’a d’importance… Cette lumière me fait presque du bien. Arriver dans un virage serré, alors qu’un immense camion survient de nulle part, je tente une esquive mais la voiture dérape et je fonce tout droit dans une barrière qui s’explose avec la vitesse de l’impact.

Je fonce tout droit vers un immense précipice… Tout droit vers ma mort… Tout droit vers ma libération ! Après une chute vertigineuse, la voiture s’explose contre le sol… Mon corps se projette contre le volant, l’airbag se déclenche mais la vitre avant se brise, je sens plusieurs débris me transpercer. Le sang commence à couler contre ma tempe, ma vision commence à se voiler petit à petit. Dans un ultime souffle de vie, je prends mon téléphone et parviens à écouter un message laissé par Arthur :

« Je t’aime Lucas, quoi que tu penses… Je suis désolé… Je m’en veux terriblement… Mais je t’aime, je t’ai toujours aimé !!!!!! Je n'aurais jamais dû faire ça... Je n'aurais pas du partir alors que tu étais au plus mal... J'aurais dû rester avec toi, J'aurais dû être à tes côtés, j'aurais pas dû accpeter les avances d'Arsène, je ... Putain Lucas reviens, je t’en supplie ! Je t’aime, je veux vivre près de toi… »

Ma vision se brouille complétement, mon cœur bat de plus en plus lentement alors qu’une intense lumière apaisante semble m’attirer vers elle. Une seule pensé traverse mon esprit, tandis qu’un sourire se dessine sur mon visage. C’est apaisé que mes yeux se ferment pour la dernière fois :

"Moi aussi je t’aime Arthur, je te pardonne !"

C’est avec cette dernière pensée que s’achève se road trip vers le paradis.

FIN

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Xenos Walker ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0