Chapitre 16 : Première fois

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Pour ce chapitre je vous propose : In your Head  De Rival et Cadmium ft Micah Martin.

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=======PDV Lucas =========

Arthur et moi commençons par nous déshabiller mutuellement, son corps de rêve apparaît devant mes yeux amoureux. Nos caresses se multiplient, nos mains partent à la découverte de chaque recoin de nos corps. Les mains d’Arthur se font de plus en plus aventureuses, et finissent par dépasser la limite de mon boxer. Alors qu'elles se positionnent sur mes fesses, je me rends compte que cette situation qui me terrifiait tant me procure un bien fou et visiblement il en est de même pour lui :

— C’est fou ! C’est pas du tout comme celui d’une fille, mais franchement j’adore ! Tu es parfait mon petit Lucas.

Mon visage s’empourpre alors d’un rouge vif, ce que ne manque pas de remarquer Arthur avec un sourire dont il a le secret. Rapidement, je décide de moi aussi passer mes mains à travers cette limite de tissu, pour mon plus grand bonheur ! Nous continuons les caresses et d’innombrables baisers autant sur nos lèvres que dans le creux de nos cous respectifs pendant plusieurs minutes durant lesquels, nos anatomies s'excitent et grandissent de plus en plus.

Alors que nous sommes tous les deux aux meilleures de notre forme, Arthur décide de passer outre la frontière de tissus. Tout va très vite, peut-être trop vite. Il descend d’un coup son boxer avant d'enchaîner avec le mien. Tout s'enchaîne sans que je ne contrôle rien. Il m'embrasse, il descend ses lèvres sur l'entièreté de mon corps afin d'atteindre l'objet de ses désirs. Chaque baiser qu’il me fait me procure un millier de frissons mon corps commence à se tendre. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il me prend dans sa bouche. La sensation de ses lèvres sur mon organe reproducteur m'électrise, mon cœur bat à 100 à l'heure… Mes larmes commencent à couler, pris d'un sentiment de panique je hurle :

— Non Arthur je ne peux pas ! Arrête ! Stop ! … dis-je en tremblant.

Il me regarde un instant avant d'arrêter ce qu'il avait commencé et se redresse pour atteindre mes lèvres et les embrasser doucement.

— Je comprends Lucas, ne t'inquiètes pas, tu veux qu'on arrête là et qu'on se rhabille ?

— Ou…oui, je veux bien.

=======Pdv Arthur ========

Malgré une certaine déception, je renfile mes vêtements pour ne pas brusquer Lucas. Je décide cependant d’aller prendre l’air en prétextant devoir aller aux toilettes. Chose qu’il m’accorde sans poser plus de question… Même si j’ai la désagréable impression qu’il est au courant que j’essaye de fuir la situation. En marchant dans les allées du camping, la fraicheur de la nuit me fait néanmoins un bien fou, me permettant de réfléchir à tout ce qu’il est en train de se passer dans ma vie. Depuis que j’ai accepté l’amour de Lucas…tout s’enchaîne à une vitesse folle, mais en même temps tout semble stagner. Je comprends parfaitement, ses doutes et ses craintes…qu’il soit terrifié après ce qu’il lui est arrivé, mais je veux tellement concrétiser notre amour. J’ai parfaitement conscience que ce n’est pas le seul moyen de concrétiser quoique ce soit mais … j'en ai envie, j'ai envie de découvrir de nouvelles expériences… avec un garçon…

Alors que mes pas me guident dans l'obscurité, je croise Arsène. Tellement perdu dans les méandres de mes pensées, je manque de justesse de le bousculer. Il m’esquive en s’exclamant :

— Hey Arthur ! Oulah, tu n’as pas l'air dans ton assiette ? Ce n’était pas bien avec Lucas ?

— Bah en fait on n’a rien fait… enfin on était vraiment pas loin mais il s'est bloqué au dernier moment…

— Ah merde … Je suis désolé pour toi. Mais quand tu dis "bloqué" c'est-à -dire ? Il n'ose pas encore ? C'est étonnant à notre âge d'être frustré du sexe ! Lance-t-il avec amusement.

— Euh pour tout te dire… enfin, je ne sais pas si je peux te dire ça…

— Euh… Tu me fais peur là Arthur ? Qu’est ce qu’il se passe avec Lucas ?

— … Il s’est fait violer…

— Ah ouais … Putain je ne savais pas… ça s’est passé quand ?

Je tente alors de lui expliquer tant bien que mal ce que je sais… Après tout il a le droit de savoir lui aussi. Je lui raconte ce qu’il s’est passé il y a quelques jours avec Ilan, lorsque je l’ai surpris en train de tripoter Lucas, sans aucun consentement de sa part. Mais aussi, quelque chose de bien plus douloureux que Lucas m’a avoué, la nuit dernière après une énième crise de panique de sa part… J’ai encore du mal à le réaliser mais il s’est fait violer par son propre frère. Je ne rentre pas plus dans les détails, et laisse échapper quelques larmes alors qu’Arsène me regarde sous le choc :

— Ah ouais … chaud. Ça explique pourquoi il a peur.

Je me ressaisis et sèche les larmes qui coulent doucement de mes yeux, avant de continuer :

— Ouais, mais bon j'ai quand même vraiment envie d'essayer avec un mec tu vois… enfin je me découvre gay ou bi je ne sais pas trop… mais je ne peux rien expérimenter, alors que je commence sérieusement à en avoir envie.

— Oui je comprends bien… ça ne doit pas être évident comme situation.

— Non pas du tout, je suis complètement tiraillé dans mon esprit… j’aime Lucas c’est indéniable mais en même temps j’ai vraiment de plus en plus envie d’essayer avec un garçon.

Nous discutons encore pendant plusieurs minutes de mon problème, à sa demande je lui explique en détail ce que j’ai pu trouver sur le sujet et voir sur internet. Alors que j’évoque la dernière vidéo que j’ai regardé en cachette dans les toilettes du camping, j’ai l’impression que quelque chose est en train de se passer. Arsène semble réellement intéressé par la question de l’homosexualité, finalement il m’avoue à demi-mot :

— Tu sais, je crois que je comprends parfaitement ce que tu ressens.

— Ah ouais ? Comment ça ?

— En fait, moi aussi j’ai toujours voulu essayer avec un garçon ! Par simple curiosité hein ? On pourrait dire que je suis un hétéro curieux, dit-il en rigolant.

Je l’observe avec des yeux qui trahissent clairement mon étonnement. Alors que j’entame une réponse, Arsène m'arrête en posant une main sur ma bouche qu'il décale lentement sur ma joue, avant de rapprocher nos visages et poser ses lèvres sur les miennes et essayer d'y introduire la langue, chose que je ne tarde pas à accepter trop pris par l'excitation et l'envie de passer à l'acte avec un garçon.

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