Autobus 

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Il était environ 5 heures. L'autocar avait démarré de Montréal depuis maintenant plusieurs minutes et il restait environ une heure de trajet pour atteindre Ste-Adèle. Le bus était essentiellement rempli de gens voulant profiter de la belle fin de semaine dans leur chalet. Détendus, heureux à la perspective de randonnées en forêt, de baignade dans les nombreux lacs dans cette région des Laurentides ou encore simplement de barbecue avec des amis. L'ambiance était à la fête, en ce vendredi d'aout.

Une seule personne ne semblait pas particulièrement heureuse, encore moins détendue. En effet, une jeune fille d'environ 15 ans au fond du bus, ses écouteurs sur les oreilles, dégageait une tristesse que personne ne semblait ressentir, mais qui était pourtant bien présente. Les yeux fermés, elle ne dormait pourtant pas. En fait, elle essayait de "classer" ses pensées. La vie avait pris un tournant étonnant il y avait deux semaines. Elle avait dû quitter Baie-Comeau, sa ville natale, ainsi que sa famille pour venir...ici? Elle n'arrivait pas à croire qu'elle avait accepté de quitter le fleuve St-Laurent, ses plages et son eau glaciale pour venir dans un endroit où la forêt et les montagnes dominait et où les seules étendues d'eau était des lacs. Mais aurait-elle seulement pu refuser?

Il fallait qu'elle se l'avoue, elle était partie surtout pour quitter sa famille. L'ambiance tendue dans la maison... Elle n'en pouvait simplement plus. S'éloigner lui ferait du bien. Pourtant, elle restait anxieuse. À Baie-Comeau, dans son école, elle n'avait pas beaucoup d'amis. Alors, dans un pensionnat?

Elle décida de mettre de la musique dans ses écouteurs qui jusque là ne lui servait qu'à se couper du reste du monde. Cela lui fit du bien et elle réussit à penser à autre chose pour le reste du trajet.

Quand le message du conducteur annonçant leur arrivée prochaine à Sainte-Adèle se fit entendre, l'adolescente sentit ses apréhensions revenir dans son esprit. Elle enleva ses écouteurs, les rangea dans son sac à dos et commença à rassembler ses affaires.

Elle avait une grande valise bleue, rangée dans le compartiment à bagages de l'autobus, qui contenait ses vêtements et quelques babioles qui lui avaient parues nécessaires. Néanmoins, les objets qui avaient le plus de valeur à ses yeux étaient dans son sac à dos, posé sur ses genoux: le cahier où elle notait tout et rien, son livre préféré et son cellulaire, entre autre. Elle y avait aussi mis son coton ouaté qu'elle portait à son départ de Baie-Comeau, mais qui ne lui était plus utile ici, par cette chaleur.

À l'arrêt du bus, elle se leva, mis son sac sur son épaule et sortit. Il faisait moins chaud qu'à Montréal, mais pas assez froid pour qu'elle remette son coton ouaté. Après avoir récupéré sa valise, elle regarda autour d'elle. On lui avait dit qu'on viendrait la chercher, mais elle commençait à douter. Alors qu'elle allait sortir son cellulaire, elle remarqua un homme qui lui faisait des signes au volant d'un gros 4 x 4.

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