Abîme. 

Une minute de lecture

Il lui semblait qu'il décidait mieux et plus vite, autrefois. Sûrement une question de jeunesse...

Il avait sans doute moins peur de commettre des erreurs, avec ce sentiment de pouvoir tout essayer sans appréhension.

Cette sensation de liberté, que confèrent les premiers temps de notre vie. L'espace est infini et nos yeux brillent d'un espoir immense. Un feu brûle dans notre coeur et nous nous élançons sans crainte vers l'abîme, prêts à tout affronter.

Je marche auprès d'elle.

Ai-je éteins tous les feux en moi ?... La parole me paraît dérisoire à cet instant. J'ai dit les mots. J'ai exprimé les regrets.

Je sens qu'il faudrait partir. Avant la haine.

Il y a eut la colère ; le refus ; la rage même...

Laisse revenir la paix ; le calme. Retrouve ton centre et raisonne à nouveau.

Le ciel s'apaise toujours.

Je vais déménager. La fuite est une bonne stratégie, quand on est dans une impasse.

Rien de tel que le mouvement, pour rompre l'inertie.

Un cheval fougueux débouche du sous-bois, près du chemin. Une jeune cavalière me demande si je veux le caresser et je m'approche.

Je sens toute sa force animale, la puissance de ses muscles faits pour la course, et son désir de galoper.

Laisser la fatalité.

Ne pas s'excuser d'exister.

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