Stupeur.
Ils entamèrent leur périple après avoir chaussé les indispensables chaussures de rando ; passeports pour une marche confortable et optimale. Le lac offrait un paysage idéal, digne d'un tableau du dix-huitième, comme si on l'avait "arrangé" afin qu'il produisit cet effet. En l'occurence il s'agissait d'une retenue artificielle, vidée régulièrement et alimentant en eau potable, une grande partie de la région.
La plupart des arbres alentours avaient été planté et le site parcouru par un chemin bien tracé s'inscrivait parfaitement dans le paysage. Deux plages de sable blond avaient été créées aux deux extrémités, ainsi qu'une base nautique destinée à la voile, canoés ou pédalos. Un mélange d'espace organisé, dans un écrin de nature sauvage dessinée par la crête des monts environnant.
L'atmosphère particulière des Monts-d'Arrée, produisait néanmoins cet effet si typique de ces lieux, chargés de l'énergie tellurique des origines. Entre désolation, fermentation et croyances d'un autre âge, on ne pouvait s'empêcher de ressentir toute la mystique organique de ce territoire et être saisi, comme frappé de stupeur.
C'est ce sentiment puissant qui l'avait poussé à rester sur cette terre, presque quarante ans plus tôt.
Annotations
Versions