Un cadeau inoubliable

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Le lendemain sans surprise à mon réveille il n'y avait plus personne, arrivé en bas le seau était déjà devant la porte mais Mme Veyrent n'était pas encore revenue, j'entame alors mes aller-retour. Quelque chose me troublait, c'était calme beaucoup trop calme, je n'entendais pas les enfants jouer, je n'en voyais aucun courir dans la clairière et je ne voyais aucune silhouette se dessiner vers les roses.

Arrivée au puit mon cœur, à presque rater un battement, le cri assourdissant qui c'était dégagé de l'arrière du puit m'a fit sursauter.

- « Joyeux anniversaire Maevie !! » s'écriaient tout le monde qui avait surgi de nulle part.

Étonnée, heureuse, j'éclatais de rire, passant par toutes les émotions, je n'ai pas eu le temps de dire quoi que ce soit que tous les enfants s'étaient ruée sur moi dans un élan de tendresse, ce câlin de groupe me fit tomber, tout en rigolant. Puis se fût au tour de Mme Veyrent qui apparut avec un énorme gâteau et quelques bougies :

- « Joyeux anniversaire mon enfant. » me dit-elle avec un sourire plein de tendresse et une voix douce, je crois que je pouvais même distinguer une petite larme qu'elle essayait visiblement de réprimer.

- Ne sachant pas quoi dire, les seuls mots que je pus articuler sont « mais il ne fallait pas, surtout ... vraiment pas ... »

- « Ne t'en fais pas mon ange, je fais des économies depuis un petit moment pour cette petite fête, après tout 16 ans c'est important ! tu es une femme maintenant ! tu peux faire tes propres choix. ho! mon enfant tu as grandi si vite ... » finalement ces tentatives pour réprimer cette larme ont été veine car quelques secondes plus tard, Mme Veyrent fondit en larme.

Touchée je finis par laisser échapper une larme, et me blottis tendrement entre ses bras. Nous fîmes la fête jusqu'à la moitié de l'après-midi, puis Mme Veyrent me demanda de venir la voir dans son bureau quand tout serait rangé, ce que je fis sans discuter.

Son bureau est lumineux et très bien rangé, il y a un canapé rouge sur le côté près de deux énormes armoires remplies de livre et documents de tous genre. Au centre de la pièce un magnifique bureau avec quelques photos de nous, me rappela que nous étions une vraie famille, malgré le fait que nous n'étions pas liées par le sang. Elle ferma la porte derrière moi, puis s'avança doucement avec un regard que je n'avais encore jamais vu, comme si elle était prête à m'annoncer une nouvelle qui changerais tout. Elle me tendit une simple lettre, tout mon être me disait de ne pas la prendre mais ma curiosité me poussa tout de même à la récupérer.

Je fis tourner la lettre pour voir l'inscription soigneusement écrite à l'avant, en observant les traits, je devinais que ceci avait été écrit à la plume, ce qui étais plutôt rare. Mais mon esprit se perdit pendant une bonne minute, je ne pouvais croire ce qui était écrit, des tonnes de questions se bousculaient dans ma tête, alors que je n'avais pas encore ouvert cette enveloppe où était gravée « à ma tendre et magnifique fille Maevie ».

Je levais les yeux incrédules vers Mme Veyrent, des yeux qui demandaient qu'une réponse, très réactive elle me dit : « cette enveloppe m'a été remise il y a 16 ans, en même temps qu'une magnifique petite fille de quelques semaines dans un landau ».

C'était beaucoup trop, je sentis mes larmes monter, ma mère ... j'étais persuadée qu'elle m'avait simplement abandonnée après ma naissance, comme quelque chose de non désiré. j'ai toujours pensé qu'on m'avait retrouvé dans un coin de rue ou une poubelle, après tout j'étais la seule de l'orphelinat à ne pas connaître mes parents, à ne pas savoir comment j'étais arrivée ici.

A ma plus grande surprise le seul mot que j'ai fini par articuler a été « pourquoi ? » mais Mme Veyrent me surpassa, avec la voix la plus posée, calme et sérieuse que je n'avais jamais entendue de sa part.

- « J'ai promis à ta mère que je te donnerais une bonne éducation, et de faire de mon mieux sans jamais te parler d'elle jusqu'à tes 16 ans. Mais au fond je n'en sais pas plus que toi, je ne l'ai jamais ouverte. Elle n'a rien voulu me dire à part qu'elle était en fuite et que c'était le seul moyen de te protéger, je ne sais pas ce qu'elle fuyait ni comment elle s'appelle.

La seule chose que je sais, c'est que te laisser lui a brisé le cœur, et c'est cette scène qui m'a donné envie de recueillir les "sans nom" . Si tu veux répondre à toutes les questions que tu te poses, tu dois l'ouvrir. Se serras à toi et toi seule de décider quoi faire de ces informations. Mais sache que peu importe ce qui est écrit, ou se qui arrivera, pour moi tu es comme ma fille et je t'aime. »

Après un câlin et un baiser sur le front elle me fit partir de son bureau, toujours impuissante sur ce qui se déroulait en face de moi, comme si je n'étais que spectatrice de cette scène se déroulant sous mes yeux. Au bout d'un certain moment je finis par reprendre conscience, j'étais face à cet arbre grand majestueux, qui me faisait me sentir si bien rien qu'en le regardant. Je me suis alors effondrée contre cet arbre au milieu de cette clairière qui me paraissait si différente.

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