Until I forget your name

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Il est encore tard. J’ai cette fichue habitude d’écrire lorsque la nuit est tombée et que je me retrouve seule avec la musique et mes pensées.

J’aurai voulu qu’on m’explique comment tu peux me briser le cœur sans que je sois amoureuse de toi. Mon amie avait raison, peut-être. Je me suis attachée à toi, après un an, et j’ai passé tant de temps à essayer de le nier que j’ai chuté de cent étages.

J’ai gratté les cordes de ma guitare si fort que ça m’en a fait mal aux doigts. Ça n’a pas réussi à me faire passer la douleur de te perdre. Je n’ai aucune idée de comment vivre sans toi, maintenant.

J’ai tout passé en revue. Chaque message, chaque regard, chaque sourire, chaque mot. Je suis tombée dedans comme une abrutie à son propre piège. Rien n’a de sens dans le grand foutoir qu’est devenu ma vie après toi. Je voudrai pouvoir revenir en arrière et effacer tout ce qui a suivi ma pseudo victoire. Je voudrai avoir le courage de relever la tête et de continuer à vivre, mais je sais plus de quoi je suis capable a présent.

Je voudrais avoir la force d’oublier ton nom, ton odeur, ta voix. Je voudrai pouvoir tirer un trait sur ce qu’on avait comme tu l’as fait : avec simplicité. Comme un chewing-gun qu’on jette après l’avoir mâché une fois qu’il a plus de goût.

Je sais ce qu’il va se passer à présent. Tu vas revenir comme une fleur, passer la porte de mon café, esquisser un sourire et je vais perdre mes moyens. Encore. Comme si je n’avais pas retenu la leçon. Mais je vais devoir jouer l’indifférente, être gentille, professionnelle. Jusqu’à ce que mon cœur se serre et que je retienne les sanglots dans ma gorge. Je vais devoir porter mon short préféré pour autre chose que pour que tu dérives ton regard sur mes jambes, je vais devoir sourire aux autres sans que ce soit pour te donner une bonne raison de tourner la tête vers moi et je vais devoir prendre mes pauses cigarette sans que ce soit l’excuse idéale pour passer du temps avec toi. Je vais réapprendre à vivre autrement qu’à travers tes yeux. Je vais devoir vivre sans calculer chacune de tes réactions. Je vais devoir, peu à peu, stopper de regarder chaque voiture qui se gare sur le parking et stopper d’espérer que ce soit la tienne. Je vais, alors, arrêter de m’affoler quand je reçois un message, arrêter de passer en revue tes photos Instagram, arrêter de regarder ta page Snapchat pour savoir si on a toujours la qualification de meilleur ami. Je vais réapprendre à vivre sans toi.

Jusqu’à ce que j’oublie ton nom.

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