Chapitre 21 : Discussion entre Bratulos

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Chapitre 21 : Discussion entre Bratulos


Bratulos marchait vers l'est. Il avait trouvé un plan pour mettre fin à ce massacre et à cette boucle que tant de personnes voulait. Il se rendrait chez les Olmèques et il apprendrait leur pouvoir. Puis, il ne se rendra pas en Antarctique. Il se retira de toute forme de civilisation et il attendra la mort. Il avait déjà essayé de se suicider, mais il n'y arrivait pas. L'ombre devait lui rendre cette tâche impossible. Mais rien n'est immortel, tôt ou tard, il mourra de vieillesse. C'était ça son plan.

Lorsqu'il arriva au bord de la mer, il utilisa le même procédé que Claus. Il appela une baleine et elle l'emmena jusqu'aux côtes du Mexique. Il l'avait remercié, puis il se mit en route. Il ne savait pas comment, mais il connaissait l'emplacement de la base des Olmèques. Il s'y rendit sans difficulté. Bien qu'ils l’accueillissent en sauveur, Bratulos les ignora. Il demanda au chef de lui enseigner leur pouvoir sans attendre. Le chef dit :

-Notre pouvoir nous permet de parler par la pensé. En plus, la légende raconte que le sauveur pourrait communiquer avec le Dieu.

-Le Dieu ? Vous êtes monothéiste ? Questionna le Meusia.

-Bien sûr, lui répondit-il. Il n'existe qu'un seul Dieu. Certaines personnes sont même capables de le voir.

-Et il ressemble à quoi ? Demanda Bratulos.

-Il nous ressemble, mais en mieux. Il est assez petit et tout son corps est noir. Hmm, noir comme l'obscurité.

Bratulos esquissa un petit sourire. Le chef lui parlait littéralement de l'ombre. Ce bougre se faisait passer pour un Dieu. Il devait également être les autres Dieux.

À la suite de cela, Bratulos apprit le pouvoir en quelques jours. Ce pouvoir ne lui servait à rien étant donné qu'il était seul. Puis, alors qu'il était sur le point de quitter la base, la nuit précédant le départ, il fit un rêve. C'était une nouvelle fois Bratulos qui venait lui parler. Le visiteur lui dit :

-Bratulos, c'est la dernière fois que je viens te parler. Il ne me reste plus que quelques instants à vivre. Tu dois maintenant savoir que lorsqu'on voit un souvenir ou un rêve, tout se déroule en un instant. Il faut que je te dise une dernière chose. Avant que je commence, n'essaye pas de me parler, c'est inutile. Je vais te révéler tout ce que je sais, tout ce que j'ai appris depuis le début. Bratulos, toi et moi, nous ne sommes qu'une seule et même personne. Je ne suis pas un de tes ancêtres.

Cette révélation bouleversa Bratulos. Il ne voulait pas le croire, mais au fond, c'était impossible qu'il lui mente. Il poursuivait :

-J'ai moi-même était à ta place, moi aussi on m'avait fait cette révélation. Tous les souvenirs que tu as vus, la plupart était mes souvenirs ou des souvenirs encore plus ancien. Mais moi, j'ai échoué. J'ai voulu combattre Bratulos Atlantis avec des camarades. Lors de la grande bataille, j'ai utilisé beaucoup trop de forces pour les protéger. Finalement, ils sont morts et moi j'ai perdu contre l'Atlantis. Nous avons tous échoué, mais toi, j'espère que tu réussiras. Pour ce qui est de l'ombre, je me souviens d'avoir fait un marché avec elle pour obtenir ma liberté. Peut-être à tu eus ce souvenir, qui sait ? Mais je ne pense pas pouvoir t'en apprendre bien plus que ce que tu dois savoir.

Soudain, un bruit aigu retentit et une lumière bleuâtre apparut derrière le visiteur. Ce dernier lui dit :

-Mon heure est venue, mais je ne vais pas mourir. Je vais juste perdre tous mes souvenirs et me redevenir toi. Bien, je vais te passer mes souvenirs.

Il s'avança vers le borgne. Ce dernier ne bougeait pas, encore pétrifié par les révélations qu'il avait reçues. Les deux Bratulos se touchaient et ils ressentirent un puissant électrochoc, encore plus puissant que celui avec Claus. Un flash lumineux éblouit les deux hommes qui étaient obligés de fermer les yeux.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, le borgne était revenu dans sa maison. Il y avait sa femme et ses deux enfants. Ça faisait presqu'un an qu'il n'avait plus de nouvelle d'eux. Il ressentit un petit pincement au cœur. Ils devaient être mort. Soudain, il se vu dans le canapé. Il était le jour de l'eurovision. Mais ce sont mes souvenirs ça, pensa-t-il. Soudain, il entendit une voix qui lui dit :

-Non, ce sont les miens.

Le borgne sentit une main sur son épaule, il se retourna et vut Bratulos. Il continua :

-Ce que tu vois là, c'est mes premiers souvenirs. Je n'ai pas eu d'enfance, ni d'autre moments réels. Non, ma vie commença ce jour-là.

-Qu'est-ce que tu me racontes là ! Questionna-t-il.

Le Bratulos esquissa un sourire et lui demanda :

-Essaye de te rappeler d'un souvenir plus ancien.

-Je... Euh, oui, il y a ce moment où... Argh, Je n'arrive pas y penser, j'ai trop mal à ma tête.

-C'est ce qui arrive quand on essaye de faire des choses impossibles. Cette famille n'est qu'un prétexte pour se battre et ne jamais rien lâché. Ce n'est que la carotte et nous, nous sommes les ânes. Mais il faut toujours continuer à nous battre. Nous l'obtiendrons, notre liberté, énonça-t-il.

-Non, répondit froidement Bratulos, j'ai décidé d'arrêter de me battre.

Son acolyte le regarda et balbutia :

-Tu rigoles, n'est-ce pas ?

-Non, à quoi ça sert de se battre, si c'est pour tuer des innocents. J'ai décidé de mourir, ainsi, la boucle s'arrêtera et les massacres avec.

-Tu n'as pas le droit de tout gâcher. Non, je vais te montrer.

Soudain tout devint noir et, un instant plus tard, ils se retrouvaient sur la place de l'église. Il s'était réuni avec tous les villageois pour réfléchir à ce qu'ils allaient faire. Toutes les personnes présentes ce jour-là étaient mortes. Bratulos revoyait Moussa, Anna et Hugo. Il ne savait pas comment ils étaient morts. Il lui demanda et Bratulos dit :

-Tu sais, les gens qui n'ont pas de pouvoir, les Atlantis les appelaient les créatures. En fait, il y a quelque chose en plus. C'est comme s'ils n'existaient pas vraiment.

-C'est à dire ?

-C'est c'est comme pour notre famille. Elle te semblait réelle, pourtant elle ne l'était pas. Comment est-ce possible ?

-Mais où veux-tu en venir ? Questionna Bratulos.

-D'après toute mon expérience, les membres des six familles et les autres humains sont deux catégories totalement différentes. Pas seulement parce que nous avons des pouvoirs. Non, c'est comme si notre vie représentait quelque chose, mais pas la leur.

Le borgne ne comprenait pas où voulait en venir son acolyte. Il commençait à s'agacer. Pour lui, bien sûr qu'ils étaient différents. Surtout les Bratulos, ils étaient liés à l'ombre. Mais les autres personnes n'étaient juste que des gens normaux. C'est alors qu'il lui dit :

-Tu as bien vu que tu n'arrivais pas à voir tes souvenirs d'enfant et adulte. Ton pouvoir s'est éveillé le jour où il y avait la lumière.

-Ouais.

-Et qu'en est-il de tous ceux que tu as pris des souvenirs.

Il réfléchissait, puis déclara :

-Tom, Zéphyros et Jiao était dans notre cas. De même pour l'Atlantis. En revanche, les gens normaux, comme tu le dis, je pouvais voir toute leur vie.

-Oui, c'est exact. Mais je n'ai pas réussi à l'expliquer. Leurs vies n’ont pas la même valeur que la nôtre.

Bratulos fusilla du regard le Bratulos et hurla :

-Comment peux-tu dire que la vie de ces gens n’a pas la même valeur que la nôtre ? Hugues, Anna, Hugo et les autres, ils ne valent rien pour toi ? A quel moment ton esprit a commencé à penser ça, je ne deviendrai jamais comme toi.

-Dans un sens, c'est ce que je pense, donc c'est aussi ce que tu penses.

Après cette phrase, il claqua des doigts et tout devint noir. Un instant plus tard, les deux hommes étaient dans une plaine. Ils voyaient Bratulos marchait avec Robert, Moussa, Hugues, Anna et Hugo. Il s'entendit dire :

-Arrêtez de parler de mon enfance, je ne m'en souviens pas ! Mon père est mort en mission et ma mère portée disparue et moi, moi, j'ai, j'ai...

Il se prenait la tête et cria parce qu'il avait mal. Il perdit ensuite connaissance.

Ces paroles et ces faits, qu'ils avaient prononcé et ce qu'il venait de voir, il venait de comprendre. Ce que venait de dire Bratulos était bel et bien vrai. A chaque fois qu'il avait essayé de penser au passé, il avait systématiquement mal à la tête. C'était une réalité difficile à admettre pour lui. Toute sa vie n'était que mensonge. Il ne savait plus qui il était. Entre son passé qui n'existe pas, sa famille qui n'est pas réelle et le Bratulos des rêves qui était en fait lui-même dans une précédente vie, Bratulos tremblait. Mais il se ressaisissait. Il ne devait pas montrer ses sentiments. Il regarda son compère. L'homme avait le visage décomposé. Le borgne ne s'était jamais vu faire cette tête. Il lui demandait ce qui justifiait un tel regard. Il déclara et pointant le Bratulos qui était par terre :

-Ce Bratulos, ce n'est pas moi. Je n'ai jamais vécu cette scène. Ces souvenirs ne sont pas les miens ! Ce n'est pas possible.

Il avançait de quelques pas en direction de Bratulos et le prit par les épaules et lui hurlait avec un regard rempli de désespoir :

-Mais tu es complètement bête. Tu as tout ruiné.

Il se retira. Il mit ses mains devant sa bouche et souffla. Il essayait de se calmer. Le Bratulos avec la jambe de bois ne comprenait pas sa réaction. Il lui demanda autoritairement :

-Qu'ai je fais de mal ?

Bratulos se retourna et s'offusqua :

-Tout ! Mon futur moi n'est qu'un incapable. Tu n'avais qu'à faire comme lors de tes précédentes vies. Putain, si je savais que tout était foutu depuis le début, je t'aurais tué. Tout ça n'a été qu'une perte de temps.

-Mais explique-toi ! Lui répondit Bratulos.

-A quoi bon, au va devoir tout refaire en repartant de zéro.

Le borgne frappa l'homme. Il le fît valser sur plusieurs mètres. Il marcha jusqu'à l'homme, le releva, le pris par le coup et le suspendait à quelques centimètres du sol. Il lui demanda de tout expliquer. Le Bratulos, d'un geste de la main, le dégagea et retoucha le sol. Il lui dit :

-Depuis le tout premier nous, nous avons toujours suivi les mêmes événements. Et à chaque fois où l'un faisait une erreur, le suivant le corriger grâce à l'ancien. Et moi je te devais t'expliquer comment ne pas refaire la même erreur que moi. Mais c'est inutile. Depuis le début tu ne faisais pas comme nous.

Le borgne réfléchit quelques secondes et lui déclara :

-Je ne copie pas les perdants. Je mène ma vie comme je l'entends. Passons au souvenir suivant, je vais te démontrer pourquoi continuer le combat est inutile.

Il claqua des doigts et ils se retrouvaient dans la grande salle à manger de la base des Meusia. Ils voyaient Ludgère touchait la tête de Bratulos. Le borgne déclara :

-C'est à ce moment-là que je t'ai rencontré pour la première fois. J'ai rencontré un incapable.

-Pff. Et moi, j'ai rencontré un lâche qui préfère mourir que de se battre.

Le borgne grinça des dents et claqua des doigts. Les deux hommes se retrouvèrent dans la chambre de Ludgère. C'était le premier combat de Bratulos contre un Atlantis. C'était suite à cela qu'il avait perdu sa jambe. Les deux Bratulos revoyaient la scène se déroulait. Le borgne comprenait toutes les actions de Ludgère. Avec la connaissance des cinq pouvoirs, ce combat était compréhensible. Bratulos demanda :

-Mais pourquoi gardes-tu cette blessure ?

-Oh ça, dit-il en regardant sa jambe, ça me permet de me distinguer de certaines personnes. Et puis, pendant longtemps, je n'étais pas capable de la guérir. Elle fait partie de moi maintenant.

-Mais si tu veux faire être prêt lors de la bataille, autant...

-Ma mort est ma guerre. Le reste n'a pas d'importance.

Il claqua des doigts. Ils étaient dehors, à quelques centaines de mètres de la base des Meusia. Bratulos lui demanda ce qu'il voulait lui montrer. Il lui dit :

-Attends quelques minutes, tu vas avoir droit à un magnifique spectacle.

Quelques minutes plus tard, ils voyaient Bratulos et ses compagnons sortir de la base en vitesse. Et puis, il eut cette explosion. Bratulos ne s'y attendait pas. Il voyait des morceaux de corps sortir du sol. Du sang coulait. Il avait le visage pale. Le borgne précisa :

-Ca, ce n'était rien. Tu me demandes de continuer à me battre, mais ta vie a été pathétique. Pas étonnant que tu sois choqué pour si peu.

Il claqua des doigts et ils se retrouvèrent sur un bateau. Bratulos lui demanda où ils étaient. Le borgne indiqua :

-Nous sommes en route pour l'Égypte. C'est à ce moment que j'ai tué mes compagnons, comme tu me l'avais demandé.

-Tu l'as réellement fait ? C'était un test qui avait pour but de faire comprendre que tes amis étaient tout pour toi.

-A défaut d'être un grand Bratulos, tu es un bon comédien. C'est dommage que tu ailles mourir, tu aurais pu te reconvertir.

Bratulos essaye de frapper le borgne avec son poing droit. Mais ce dernier stoppa son coup avec sa main et lui demanda de s’asseoir en tailleur pour bien observer la scène. Les deux s’essayèrent. Ils voyaient le moment où Bratulos tua avec son couteau Alexis et Emmanuel. Bratulos était pétrifié devant tant de violence. Soudain l'ombre apparut et empêcha Bratulos de tuer Hugues. Les deux hommes ne l'entendaient pas parce qu'elle parlait par télépathie à Bratulos. Le borgne déclara :

-A ce moment-là, l'ombre m'a parlé de liberté et de ne pas laisser l'histoire répéter. Mais il y autre chose, elle m'a dit qu'elle et d'autres personnes ont placé beaucoup d'espoir en moi. J’essaye encore de comprendre le sens de ces paroles.

Juste après ces paroles, l'ombre vint s'asseoir entre les deux hommes. Le borgne ne bougea pas. L'autre Bratulos était bien trop concentré sur ce qu'il venait de voir pour la remarquer. L'homme à la jambe de bois demanda agressivement :

-Qu'est-ce que tu nous veux ?

-Du calme, je ne vous veux aucun mal. Je ne fais que mon travail.

-Et c'est quoi ton travail.

-Te surveiller, répondit l'ombre avec ton condescendant.

Bratulos souffla et claqua des doigts. Ils étaient dans le désert. Les deux hommes assistaient à la mort de Hugues. En revoyant cette scène, Bratulos se disait qu'il aurait dû mourir à ce moment-là. Si Hugues ne s'était pas jeté, nombreux de ses amis seraient encore en vie. Alors que Bratulos restait choqué par les souvenirs du borgne, l'ombre refit son apparition. Dès qu'il la vut, Bratulos claqua des doigts.

Ils étaient au Pakistan, au moment où ils rencontrèrent, avec Tom, le chien. C'était à ce moment où Bratulos eut sa blessure à son œil. Le deuxième Bratulos n'avait pas dit un mot depuis un petit moment. Il devait certainement réfléchir à un moyen de convaincre Bratulos de continuer le combat. Le borgne aperçut l'ombre au loin et grogna. Il claqua des doigts et ils étaient dorénavant en Chine, lors du combat entre Bratulos et Xiong. Cette fois-ci, l'ombre apparut en même temps qu'eux et Bratulos l'interpella violemment :

-Laisse-nous, bordel. Tu ne perds rien pour attendre.

L'ombre regarda attentivement Bratulos. Il la regardait avec un regard rempli de haine. Elle l'observa de bas en haut et resta plusieurs secondes à analyser son regard. Elle déclara :

-Tes yeux ne mentent pas. Je suis certaine que tu feras les bons choix.

Elle disparut. Le borgne, à cause de l'ombre, s'était désintéressé de son acolyte. Ce dernier observait le combat et demanda :

-Je ne comprend pas, je t'ai dis de ne pas combattre un Atlantis sans les cinq pouvoirs, et pourtant, tu n'as pas même pas hésité à le combattre seul à seul pour protéger tes amis. C'était ça que tu voulais me montrer ?

Le borgne se moquait et dit :

-Non, mais ne soyons pas pressé, nous avons tout notre temps. Ils regardaient la fin du combat. Bratulos fut étonné que toute la forêt disparut en un instant. Le borgne lui expliqua qu'il avait parlé aux arbres et qu'ils lui avaient prêté leurs forces. A la fin du combat, il claqua des doigts et ils se retrouvaient dans la base du parti démocratique chinois.

Pendant que les deux hommes marchaient dans les couloirs, l'estropié expliqua qui les membres PDC étaient et pourquoi ils étaient importants pour lui. Soudain, ils arrivèrent devant la chambre de Chen et ils découvrirent Bratulos en train de toucher le cadavre du chinois. le borgne expliqua à son compagnon ce qu'il s'était passé avec l'ombre. Il lui demanda :

-Mais cet homme, tu ne l'as connu que pendant quelques jours, pourquoi tu t'es attaché à lui ?

-Va savoir. Je lui avais fait une promesse, c'est tout.

-Mais tu étais prêt à mourir pour réaliser cette promesse, non ?

Il ne lui répondit pas. Il tourna la tête et claqua des doigts. Ils se retrouvaient dans la prison de la base de chinoise. Il n'y avait que le meusian dans la cellule Le borgne expliqua :

-C'est ce moment. Observe bien. Les deux présidents, accompagnés de trois soldats, dont Claus, arrivèrent devant la cellule. Puis, le commandant arrivait, escorter par des soldats. Placé devant les barreaux, il se fît couper la tête par Claus. Lorsque du sang arriva sur le prisonnier, Bratulos lui demanda :

-Ne me dis pas que...

-J'ai vécue toute la vie de Bao Yuan, l'interloqua Bratulos.

-Comment tu fais pour rester encore...

Soudain, le prisonnier s'agitait, criait et tentait de casser les barreaux. Puis, les soldats s'enchaînaient. À chaque fois, du sang touchait Bratulos et il revivait leurs vies. Le borgne regarda son acolyte. Il commençait à comprendre les motifs du borgne. Il ne pouvait rien dire. Ils assistèrent au massacre des cinquante soldats. Une fois le dernier soldat tué, Bratulos balbutia :

-Tu as revécus toutes leurs vies ? Mais comment tu peux encore te tenir debout. Ca a dû te détruire psychologiquement.

-Mile deux cinquante années dans des vies de créatures, tu sais ce que ça représente ?

-Non, mais j'imagine que...

-Tu ne peux pas imaginer. Alors cesse avec ton discours, je vois clair en ton jeu. Tu veux essayer de me faire changer d'avis. Eh bien, je peux te dire que c'est inutile.

Enfin, ce fût le tour à ses amis et au chien d'être placer devant la cellule. Hugues se fît couper en deux par Claus. Le borgne restait de marbre devant les multiples décapitations. Son voisin n’avait pas la même sensibilité. Il lui demanda, inquiet :

-Tom et les deux autres ne vont quand même pas mourir ?

Le borgne rigola et se moqua :

-Tu es si pressé d’avoir la réponse ? Pourtant, on a tout notre temps. Profitions-en pour regarder ce magnifique spectacle.

-Mais enfin, c’est la vie de tes amis que je te parle ! Tu n’as donc pas de cœur.

-Mon cœur est mort depuis trop longtemps.

-Ne dis pas ça, je…

-Tais-toi et regarde, interloqua Bratulos.

Ses trop amis sortirent et Bratulos se retrouva seul à seul avec Claus. Puis, leurs têtes s’entrechoquèrent. Bien que Claus tentât de parler, l’ombre apparut. Claus disparut quasiment aussitôt. À la suite de cela, les deux hommes accompagnaient Bratulos dehors. Il découvrait que ses amis étaient morts. Il tua les soldats. L’acolyte du borgne, pendant que Bratulos enterrait ses amis, déclara :

-Tu n’as eu qu’une vie de merde. Le sort s’est déchainé sur toi.

Bratulos ne répondit pas. Il le regardait avec ce même regard remplis de haine. Bratulos poursuivit :

-Pardon. J’ai douté de toi et je t’ai mal jugé. Après tout, tu es moi. Si tu penses que le mieux, c’est de mourir, je ne peux pas te l’empêcher.

Le borgne le fixait dans ses yeux. Bien qu’il semblât sincère, Bratulos resta sur ses gardes. Il dit :

-Bon, si tu n’as plus rien à me dire, autant en rester là.

Il leva sa main et se prépara à claquer des doigts. Soudain, Bratulos demanda d’attendre et s’écria :

-Non, attends. Je dois encore te dire quelque chose.

Il s’avança jusqu’à être juste devant le borgne. Ce dernier restait de marbre. Il le regardait droit dans les yeux. L’autre pleura. Il devait certainement savoir que c’étaient ses derniers instants. Bratulos prit le borgne dans ses bras. Il mit ses deux mains dans le dos du borgne, le saisissait et le tenait fort. Le borgne hésitait. Ses deux mains étaient dans le dos de Bratulos. Alors qu’il allait lui aussi le serrait, il se rétracta. Avec ses mains, il le repoussa violement. Il pouvait voir sur son visage du désespoir.

Une de ses larmes toucha la main de Bratulos. Bien que le contacte ne fut pas important, il put tout de même voir quelques de ses souvenirs. Tous les moments qu’il voyait, Bratulos ne tentait rien de dangereux. Il était toujours accompagné par plusieurs personnes. Il était accompagné d’Hugues, l’adolescent, de Hugo, d’Anna, de Tom et de bien d’autres. Le borgne venait de comprendre, il n’avait jamais perdu à de ces amis, à part durant la grande bataille. C’était pour ça qu’il était faible, pensa Bratulos. Il n’avait jamais perdu un compagnon, comment pouvait-il être fort ?

Lorsqu’il revenait à lui, il claqua des doigts. Ils étaient revenus au point de départ. Il y avait une lumière derrière les deux hommes. Le borgne s’écria :

-Vas-y, vas à ta mort !

L’autre Bratulos pleurait. Il tombait au sol et cria :

-Je ne veux pas mourir, pas maintenant.

Le borgne, le regardant de haut, avait presque de la pitié pour lui-même. L’homme poursuivit :

-Je n’ai servi à rien. Je n’ai pas brisé la boucle et je n’ai pas réussi à t’influencer. Ma vie n’aura été qu’un échec.

Bratulos plia les genoux et se retrouvait à sa hauteur. L’homme, à terre, releva la tête et le regardait. Le borgne mit une main sur son épaule et déclara :

-Tu auras réussi au moins une chose, mourir pour me donner la vie.

De son autre main, il toucha le visage de Bratulos pour essuyer ses larmes. Il en profita pour lui ordonner d’aller rejoindre la lumière. Bratulos ne l’avait pas encore utilisé, le pouvoir des Meusia qui permettait de contrôler des personnes qui vous étiez inférieurs d’un point de vue psychologique. Les deux hommes se relevaient. L’un marcha vers la lumière, l’autre le regardait. Ce moment parut assez loin à Bratulos. Pourtant, une fois qu’il arriva à la lumière, cette dernière disparut, apportant avec elle Bratulos. Puis, Bratulos se réveilla. Il était 4 h 50. Il décida de quitter cette base.

Il décida de se laisser mourir de vieillesse. Pour cela, il alla dans un lieu approprié. Il marcha jusqu’aux Etats-Unis et alla dans la vallée de la Mort. Il trouva une grotte et s’y installa. Il décida de faire de l’exercice pour passer le temps. Il y resta longtemps, à tel point qu’il perdit la notion du temps.

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