Chapitre 22 (Une chance délicate) Partie 2

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Elle s'était remise à pleurer en entendant tout ce que je lui avais dit. J'espérais au moins l'avoir persuader que tout ça n'était pas de ma faute.

-En entendant, je crois que vous devriez venir sur les lieux. Taylor est partit et on ne sait pas où elle est. Les policiers voudront sûrement vous voir.

Taylor

Durant la route, nous ne parlions pas. Je n'avais pas envie de parler et le jeune homme n'osait pas me poser des questions. À la place, je gardais le silence, voyant dans ma tête défiler sans cesse l'attaque dans le bar et de cette homme qui m'avait fait souffrir. J'en éprouvais encore la douleur seulement rien qu'en y pensant et mon corps se remettait à trembler.

Je devais retirer ses images de ma tête, mais c'était impossible à faire.

Et dès lors, comment pourrais-je à nouveau laisser un homme me toucher? Le pire, comment je pourrai continuer à vivre naturellement avec ma famille et avec Nick?

Je ne voyais pas le bout du tunnel. Au fond de moi, je savais qu'un jour je sortirai de cet endroit et que je reverrai la lumière, pourtant, mon traumatisme prenait trop de place, alors je n'avais pas d'espoir de m'en sortir. Il fallait pour autant que j'apprenne à guérir.

J'y avais longuement réfléchit pendant une bonne partie de la route et j'avais réfléchit à une solution. Cette solution était potentiellement dingue, mais pour moi, c'était la seule manière de fuir les conséquences de ce que j'avais été victime.

J'aimais ma famille plus que tout. Elle était mon essence pour vivre. Ils m'aiment tout autant de leur côté. Cependant, avais-je envie de faire subir ce fardeau à ma famille, de devoir être examiné et de prendre des grands moyens pour pouvoir m'aider à me sortir de mon traumatisme? Je leur ferai vivre un stress pas possible et je prendrai de leur temps et de leur énergie.

Non, je n'avais pas le désir de leur faire vivre ça. Ils n'avaient pas besoin de tout ce poids sur leurs épaules.

J'étais peut-être lâche, mais la meilleure solution pour moi était de partir, de fuir. Je croyais que ça serait considérablement mieux comme ça.

En outre, il y avait ma famille là-dedans, encore, il y avait Nick également. Ma décision avait justement été prise en partit à cause de lui. Depuis un bout de temps, je me demandais plus sérieusement si notre couple était fait pour fonctionner, de continuer sans que des problèmes se mettre à travers notre chemin, parce que chaque fois que je revenais vers lui, quelque chose nous arrivait, nous obligeant à nous éloigner davantage. Si ce genre de chose devait nous arriver, dans ce cas, je crois que c'était pour envoyer un message clair que j'avais refusé de voir dès le début. Nous n'étions définitivement pas destinés à être ensemble. ça me déchirait plus que tout de le reconnaître, parce que j'étais excessivement amoureuse de ce garçon et que c'était réciproque pour lui.

Pourquoi alors ça nous arrivait malgré notre fort amour?

C'est en pensant à tout ça que j'en étais venu à une décision finale.

Il y avait eu trop de dégât, trop de chose à réparer. Je ne serai pas apte pour vivre avec les répercutions et ni de le faire vivre à mes proches.

Il fallait dorénavant que je le fasse savoir et j'allais l'expliquer clairement pour le faire comprendre.

Notre route s'étant fait en silence jusqu'à présent, je le brisai subitement.

-Je pourrais vous posez une question?

Il tourna la tête vers moi, presque étonné de m'entendre parler après tout ce temps de silence.

-Oui, bien sûr.

-Vous auriez un papier et un crayon?

Il trouvait cela plutôt étrange comme question juste en voyant son visage.

Qu'est-ce que pouvais bien faire avec un crayon et un papier?

-Euh... oui... vérifier dans le coffre à gant.

J'ouvris le coffre à gant devant mes jambes. En voyant tout ce qu'il y avait dedans, je n'osai pas fouiller.

-Allez-y, ne vous gêner pas de fouiller, me dit-il, voyant que j'hésitais à chercher dans le coffre à gant.

-Je n'ose pas trop...

-Non, je vous assure. Je n'ai rien à cacher, vous n'avez pas à vous en faire.

Ce n'était pas tant pour ça que j'étais réticente à fouiller dans son coffre à gant. Je détestais tout simplement fouiller dans les affaires des autres.

Je poussai quelques livres et trouva sans trop chercher ce qu'il me fallait.

Qu'allais-je faire avec ce papier et ce crayon? J'allais écrire une lettre à mes parents, voilà ce que j'allais faire. Par la suite, j'écrirai quelque chose spécifiquement pour Nick.

La lettre pour mes parents sera pour les mettre au courant de mon départ. Je voulais leur expliquer avec le plus détail sur ce bout de papier les raisons de ma fuite et que je le faisais pour leur bien. Je souhaitais entre autre pouvoir leur faire comprendre ce qui m'avait poussé à le faire. Mais je savais qu'ils ne l'accepteront pas. J'étais leur fille.

Papa, maman...

Vous êtes probablement au courant de ce qui m'est arrivée. Nick a dû vous en parler, j'imagine. J'espère juste que vous ne m'en voulez pas de ne vous avoir rien dit à propos de notre réconciliation. Il est fort possible que vous ne comprenez pas pourquoi je suis retourné auprès de lui après ce qu'il a fait. Moi non plus j'ignore pourquoi je l'es fait. Mais je l'aime, ça je le sais. Je l'aime tant que c'est comme si je suis forcé à lui pardonner à chaque fois. Je tenais à ce que vous le sachiez. 

Il y a plusieurs raison pour laquelle je vous écris cette lettre. Je n'ai sûrement pas toute ma raison en ce moment et je vais éventuellement le regretter, or, j'ai pris une décision. Cette décision a été terriblement dure pour moi et je sais que ce sera excessivement difficile pour vous à accepter. 

Vous êtes mes parents et vous comptez plus que tout pour moi, ça vous le savez. Je ne m'imagine pas vous perdre un jour parce que sans vous, je ne suis rien. Maman, tu m'as donné la vie et vous m'avez ensuite élevé de votre manière, de la meilleure qui soit. Et grâce à vous, je suis devenue celle que je suis aujourd'hui. Je n'aurais pas pu demander mieux et Ava non plus. C'est pour cela que je me sens si lâche de faire ce que je m'apprête à faire. Ce n'est pas une façon de vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi. 

Ils nous aient arrivé quelque chose d'épouvantable à Nick et moi. Nous sommes détruits à tout jamais par cet événement traumatisant. En tant que parents, je préfère vous épargnez les détails de notre attaque. 

Oui, il est possible que cette volonté ait été prise sur un coup de tête. Encore, comment vais-je pouvoir m'en sortir maintenant, sans séquelles? Comment vais-je pouvoir à nouveau vivre une vie raisonnable, sans oublier que votre vie à vous aussi va changer. Quelle charge ce sera pour vous de devoir vous occupez de votre fille, traumatisé jusqu'à la fin de ses jours? Et les moyens que je devrai prendre pour m'aider, qu'en seront-ils? 

Je n'ai pas envie de vous faire endurer ça. Je sais que vous croyez le contraire et que malgré tout ça, je reste votre fille et que vous ferez tout pour m'aider à m'en sortir. ça, je n'en aie jamais douté. 

Mais il n'y a pas que ça. Quelque chose d'autre aussi me force à prendre cette décision abrupte. 

Nick. 

Vous vous en êtes sans doute déjà rendu compte, mais Nick et moi sommes incapables d'être séparés. La preuve, chaque fois qu'il m'a brisé le cœur, je suis quand même retourné dans ses bras. Néanmoins, chaque fois que je reviens avec lui, quelque chose nous arrive. Mais cette fois, c'est aller trop loin. Le pire, c'est que c'est à cause de son frère si ça nous ait arrivées. Je ne sais pas ce que son frère fait et ni avec qui il se tient lorsqu'il disparaît de chez lui, mais j'ai ma petite idée. 

Ce que je ne comprends pas, c'est le pourquoi il l'a fait? Pourquoi a-t-il risqué la vie de son frère comme ça? 

Nick le saura bientôt lui aussi. Je n'ai aucun autre choix que de partir. 

C'est une terrible décision que je prends et je sais que vous ne serez jamais en paix à cause de ce choix que je prends. Bien entendu, vous êtes mes parents. Vous ne pourrez pas accepter ça, mais vous devez le faire. 

Dès demain, dans les petites heures du matin, je prendrai le train et partira. Je ne sais pas où, cependant, je préfère que vous n'en sachiez rien. 

Essayer de me comprendre, je suis inapte à rester et ce sera trop rude pour moi à supporter. Et si je reste, je sais ce que Nick fera. Il fera tout, déplacera des montagnes, pour que je revienne vers lui. Et qui sait les prochains moyens qu'il prendra pour arriver à ses fins. 

Je vois que si je suis avec lui, des malheurs s'enchaînent. C'est hypothétiquement ce que le destin veut, que nous soyons détachés. Je ne pense pas pouvoir faire ma vie avec lui. À cause de son frère, ma vie est en danger et la sienne aussi. Je ne pourrai pas vivre dans ce genre de climat avec Nick, sinon, chaque nuit et chaque jour j'aurai constamment peur et ça nous empêchera de vivre heureux en couple. 

Donc, si je pars, c'est tout simplement pour le mieux. Vous n'y êtes pour rien. C'est moi. C'est ma décision. 

Dites à Ava que je l'embrasse très fort. 

Je vous aime. 

Taylor

D'aussi loin que je me souvienne, c'était la première fois que j'écrivais une lettre. Du moins, aussi longue, je ne me rappelle que de celle-là. C'était ma première et la plus douloureuse. Je disais adieu à tout, à mes parents, à ma sœur, à mon amoureux, à ma ville natale...  

Je leur avais mentit dans cette lettre. Je n'allais pas prendre le train. J'allais fuir avec ma voiture. Je ne sais pas où j'irai ni sur quoi je vais tomber, mais si je ne leur disais pas la vérité, c'était pour être certaine qu'on ne me retrouve pas. C'était plausiblement irréaliste pour une jeune fille de 18 ans comme moi de partir aussi loin, en conséquent, avec cet événement traumatisant, ça avait tout fichu en désordre. 

Je disais ne pas avoir toute ma tête, mais pourtant, tout ce que j'avais écrit dans cette lettre, je l'avais fait avec toute ma raison. Je me rendais bien compte de ce que je faisais et de la peine que j'allais infliger à mes proches. 

Je pense que c'était vraiment ça que je voulais. Fuir. 

Je pliai la lettre et la garda près de moi. 

Nick


4 heures après la disparition de Taylor

Nous étions au poste, le département de police d'Hendersonville, depuis 1 heure et demi environ.

Les ambulanciers m'ont examiné et j'ai par la suite été convié, avec les parents de Taylor, au poste de police afin de répondre à leurs questions.

Pour mon nez, les ambulanciers m'ont dit qu'il était bien fracturé. Par chance, une intervention chirurgicale n'était pas nécessaire pour le moment. Par contre, si un os avait été déplacé ou que j'avais eu des difficulté respiratoires, alors j'aurais eu besoin d'une opération. 

Devais-je me compter chanceux dans ma malchance?

De toute façon, je n'aurais pas eu le temps pour ça, d'avoir une opération. J'avais bien d'autre préoccupation pour l'instant. 

La mère de Taylor était méconnaissable. Je parlais là de ses agissements. Elle était si renversé que les policiers l'ont gardés au poste, refusant qu'elle retourne chez elle dans un tel état. Elle était hystérique.   

Bien évidemment, si j'avais été convié au poste, c'était pour répondre à des questions à propos de notre attaque au bar, entre autre aussi pour parler de Taylor. Ils nous ont questionné sur quand était la dernière fois où nous l'avions vu ou ce qu'elle portait comme vêtement. Toutefois, il fallait 24 heures pour déclarer qu'une personne était disparut. Pourtant, pendant ce temps, nous, nous attendions. Nous ne pouvions pas penser à autre chose. 

J'avais répondu à toutes les questions qu'on m'avaient posés. 

Ils avaient terminé de m'interroger, mais je ne voulais pas quitter le poste. Je voulais rester auprès des parents de Taylor. En même temps, je voulais être au courant de tout, si jamais ils avaient du nouveau pour Taylor. 

Je n'aurais pas pu retourner chez moi, encore moins si je risquais de croiser mon salaud de frère. 

En voyant la mère de Taylor dans cet état inhabituel, je n'arrivais pas à me sortir quelque chose de l'esprit. C'était à cause de moi. Je sais que je ne devrais pas penser ça et que je me faisais plus de mal qu'autre chose, en outre, si Taylor n'était pas revenu avec moi, si nous ne nous étions pas réconcilié, rien de tout ça ne se serait produit ce soir. 

Je devais arrêter de penser à ça plutôt que de me faire du mal pour rien. Il y avait des choses plus urgentes à penser. 

Les parents de Taylor n'en avaient pas contre moi. Même si j'avais cette crainte qu'ils m'en veuillent au mépris de ce que j'avais raconté à Andréa, que je lui avais fait part de ce que j'avais été forcé de voir lors de notre attaque, ils ne m'en voulaient pas. Ils avaient plutôt été compatissant même. Ils étaient conscients du traumatisme que ça avait eu sur moi et que je resterai avec cette image pour le restant de mes jours. 

Je pense que j'avais fait la paix avec eux, dans un sens. 

La chose qui nous inquiétait plus que toi, c'était d'ignorer où se trouvait Taylor, de n'avoir aucune piste. Est-ce qu'elle allait bien? Nous n'en savions absolument rien pour le moment. C'était ça le pire, l'inconnu. 

J'étais là, tout près d'eux, dans le corridor, les observant, assis sur des sièges, l'esprit ronger par la peur de possiblement ne plus pouvoir revoir leur fille vivante. 

Je me suis pris une place sur un siège à côté de la mère de Taylor, elle, ayant une boîte de mouchoir sur les genoux. 

Elle avait vidé presque toute la boîte. 

-Vous voulez que je demande quelque chose à boire? Leur proposais-je. 

Sa mère fit signe que non de la tête. 

-Non, merci Nick. 

-Vous voulez que je vous dise Andréa, moi j'ai une bonne intuition. Je sais qu'elle est toujours vivante. Elle va bien. J'ai un bon pressentiment.

Je savais que c'était loin d'être une simple intuition de ma part qui les aiderait à retrouver le moral et de l'espoir. Encore, ce que je disais, je n'en faisais part parce que c'était vrai. 

Taylor allait bien. Elle était toujours vivante, errant quelque part dans Hendersonville. 

Mais où pouvait-elle bien se trouver? 

Taylor


J'étais désormais revenu chez moi. J'avais pu y discerner que Nick n'était pas chez lui et mes parents non plus n'étaient pas à la maison. 

ça confirmait ce que j'avais considéré. On me cherchait. 

C'était ce que j'avais espéré, que personne ne se trouve à la maison.  

Le jeune homme gara sa voiture juste devant chez moi. 

-Vous y êtes maintenant, me dit-il en arrêtant son véhicule.

Je ne savais pas comment remercier cet homme. Je lui en étais reconnaissante de m'avoir respecté dans le fait que je ne voulais pas me rendre à la police ni dans un hôpital. Il était venu me reconduire chez moi, comme je lui avais demandé.  

-Je ne sais pas comment vous remercier. 

-Je n'ai fait ce que vous m'avez demandé de faire, rien de plus. 

-Si je n'avais pas laissé mon sac là-bas, je vous aurais donné un peu d'argent en guise de remerciement. 

-Non, ça n'aurait pas été nécessaire. Je l'ai fait pour vous aider, simplement. Je n'avais pas besoin d'être récompenser en retour. 

-Je tenais tout de même à vous dire un énorme merci.  

-ça m'a fait un grand plaisir de vous venir en aide. Maintenant vous êtes en sécurité. Et une dernière chose, promettez-moi de ne plus errer comme ça seule la nuit? 

Je lui souris. 

Je retirai la couverture qu'il avait enroulée autour de moi et j'ouvris la portière. 

Je ne l'es pas regarder partir, et je suis rapidement rentré chez moi. 

Mon temps était compté. J'ignorais quand mes parents allaient revenir. 

J'allais préparer mes valises et dire adieu à ma demeure. 

Je souhaitais que mes parents ne reviennent pas pendant le temps où je préparer tout pour partir. 

Je me précipitai dans ma chambre et sortit un sac de ma garde-robe. 

Je n'allais emmener qu'un seul sac, rien de plus. 

À l'intérieur, j'y avais enfoui tout le nécessaire, des vêtements, des chaussures, brosse à cheveux, etc. 

En fouillant dans mes tiroirs, je suis tombé sur mes chansons. Elles étaient tous là, même la première que j'avais écrite, quand j'avais eu ma dispute avec A.J. 

J'avais fait une erreur, cependant. J'avais relu cette première composition. Je me suis assise sur mon lit et ça été plus fort que moi, même inconscient de ma part.  

ça me remmena dans ces souvenirs malheureux. 

Je n'avais pas pu lire jusqu'au bout la chanson. Pourquoi alors est-ce que je m'étais torturé en relisant cette chanson? Je me faisais tant de mal alors que je souffrais déjà assez comme ça. 

J'avais décidé de les emmener avec moi, dans ma valise. Probablement que je les relirai, néanmoins, je voulais les avoir près de moi. 

Ayant fait le tour de ma chambre pour voir ce que je pouvais emmener dans mon sac, je l'accrochai à mon épaule.

Sur le seuil de la porte, je me retournai, observant une dernière fois la pièce. Cette pièce que je ne reverrai sans doute jamais. 

Je n'avais pas envie de partir, mais je ne pouvais pas rester. 
Je fermai la porte de ma chambre et monta à l'étage, retenant mes larmes. 

J'avais pris quelques trucs ailleurs dans la maison pour les mettre dans mon sac, et avant de partir officiellement, je fis le tour de toutes les pièces de la maison, question de faire mes adieux. 

J'avais ce sentiment de partir de la maison parce que j'étais devenu autonome, toujours est-il que c'était loin d'être pour cela que je partais. 

Au passage, je laissai la lettre pour mes parents sur l'îlot dans la cuisine, bien à la vue. 

Il ne me restait plus qu'une seule chose à faire. 

J'allais écrire quelque chose pour Nick. 

Nick


Je m'étais endormit sur cette chaise, dans le poste de police. J'étais épuisé. N'empêche que je n'avais pas dormit longtemps, puisqu'un bruit à perturber mon sommeil très agité.

C'est en entendant une porte s'ouvrir que je me suis réveillé. J'ai tressauté, croyant que j'allais être de nouveau attaqué.

Les premiers temps seront effectivement difficiles. 

Le rêve que j'avais fait durant le temps où j'étais endormit, sur cette chaise, c'était cet événement. Ce n'était même pas un rêve, c'était des flash-back. 

Je revivais constamment cette attaque. 

Voyant que j'étais en parfaite sécurité, je me détendis. Mes muscles se relâchèrent. 

Un policier venait vers nous. Il avait supposément des nouvelles à propos de Taylor. 

Je me levai d'un bond de ma chaise, en même temps que les parents de Taylor. 

-Vous avez des nouvelles de notre fille?! Demanda Andréa, sur-le-champ. 

-Un jeune homme nous a appelés il y a quelques minutes. Il dit avoir vu votre fille. 

Nous voulions tout savoir. 

-Où est-elle?! Est-ce qu'elle va bien?! Continua-t-elle de le questionner. 

-Il dit l'avoir croisé sur le bord d'une route, assez loin d'ici et elle ne semblait pas dans un état stable. 

Pauvre elle. 

-Mais ne vous en faites pas, ce jeune homme l'a remmené chez elle. Elle est revenue à votre domicile. Mais avant... 

Dès que j'eus entendu ces mots, mes pieds ont décollés du sol et j'ai couru. Les parents de Taylor m'avaient vu faire, et ils m'ont suivi. 

Le policier nous criait quelque chose derrière, mais je n'entendais rien parce que je ne l'écoutais pas. 

Je voulais retrouver Taylor, chez elle, enfin en sécurité. 

Dehors, je me ruai vers ma voiture et ne tarda pas à quitter le lieu. 

Taylor


D'aussi loin que je me souvienne, la vie me réservait plusieurs surprises. Dans mon cœur d'enfant, je croyais en tous les contes de fée que ma mère me lisait chaque soir avant d'aller dormir. C'est connu, la princesse et le prince ont toujours une fin merveilleuse dans leur histoire d'amour. Et c'est ce que je rêvais depuis le moment où ma mère m'avait lu une première histoire de conte de fée. Être aussi belle qu'une princesse et rencontrer mon prince charmant pour ensuite nous marier et être heureux jusqu'à la fin des temps... 

Mais un jour, nous ouvrons les yeux et nous nous rendons compte que tout ceci était si magnifique et que nous sommes tous inconscients. J'ignorais que la vie n'était pas comme ce qu'on raconte dans les livres. Aucune histoire d'amour ne se termine comme dans les contes imaginaires. Et ça, je l'es malheureusement compris après la catastrophe. Oui, seulement après que ma vie ait été complètement détruite et que je me retrouve en ce moment, derrière le volant de ma voiture, pleurant comme je n'avais jamais pleuré. M'imaginais-je un jour que ma vraie première relation amoureuse se terminerait comme ça avec l'homme que j'aimais tant? L'homme avec qui j'avais passé des nuits entière dans ses bras et avec qui je me sentais en parfaite sécurité. Quelque chose s'était brisé en moi, et je ne pouvais plus lui faire face. Je devais fuir le plus loin possible, au bout du monde s'il le fallait, afin d'oublier la douleur, la souffrance avec laquelle je devais vivre pour le restant de mes jours. 

Il ne voulait pas me voir partir, mais je l'avais fait pour mon bien, et peut-être pour son bien à lui aussi. 

Je pleurais et je pleurais, tandis que je conduisais sur des longues routes désertes qui m'étaient inconnus, ne finissant plus. Et les souvenirs revenaient. Les plus beaux et les plus pires moments.

En quittant ma ville natale, j'y avais laissé une enveloppe avec ce fameux message que j'avais écrit pour Nick, et durant ma route, j'avais été la déposé sur le seuil de la porte de la maison d'enfance du célèbre chanteur Johnny Cash. Cette maison où Nick et moi y avions laissé ce souvenir très chère lors de notre visite à Dyess. 

J'espérais que Nick comprendrait mon message. Il y avait si longtemps que j'aurais dû le quitter, mais je ne l'aie pas fait. Je l'aimais et je l'aime encore. Je voulais me dire que tout ça n'était pas de sa faute, mais j'en étais incapable. Peut-être un jour arriverais-je à lui pardonner ce qu'il n'avait pas fait? Je devais me dire qu'il était innocent, mais mes idées étaient trop perturbées. 

Je savais que Nick allait aller à Dyess, lorsqu'il se rendra compte que je n'avais pas pris le train. 

Il reviendra sur ce lieu, j'en étais persuadé. Pas pour me retrouver, mais possiblement pour se rappeler de ces moments passés en ma compagnie. 

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