Chapitre 22 (Une chance délicate) Partie 1

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Taylor


Il y avait un peu plus de 2 heures d'ores que je marchais et j'étais perdu dans Hendersonville, comme je l'avais voulu. On me cherchait, c'était garanti. Nick avait dû contacter mes parents pour leur dire ce qui nous étaient arrivé au bar. Dorénavant, ils devaient tous être à ma recherche. Mes parents seront encore plus renversé lorsqu'ils seront que finalement je n'étais pas partit à ce concert avec Kristine, mais avec Nick. Ce sera encore pire pour eux. 

Penserons-t-il que tout cela était de la faute de Nick? M'empêcherons-t-il de pouvoir le revoir? 

Je ne savais rien. La seule et unique chose dont j'étais au courant, c'était que je m'étais volontairement enfuit  et perdu pour éviter qu'on me retrouve. À ce moment-là, j'aurais voulu mourir, seul dans un trou, au plus profond d'une forêt. J'avais complètement perdu la tête. 

Je ne savais pas où je me trouvais. J'avais froid, je souffrais et je marchais sur le long d'une route sinueuse, entourer par un boisé. Le froid me pinçait tant la peau que je ne la sentais plus. Je ne sentais plus mes jambes non plus à force d'avoir marché aussi longtemps. Mais c'était ce que j'avais désiré afin de changer le mal de place. Qui sait? Peut-être qu'on me retrouvera sans vie sur cette route, morte de froid. 

J'étais tellement aveugle. Je ne pensais même plus au mal que je faisais aux êtres chers que j'aimais. Ma mère, mon père, Nick... ils étaient tous morts d'inquiétude. Je ne pouvais imaginer la façon dont ils pouvaient se sentir, sachant qu'ils ignoraient où j'étais, si j'étais blesser ou même morte. Ils me cherchaient partout, introuvable pour le moment. 

Le choc d'apprendre ce qui m'étais arrivé, que j'avais été violé, de même aussi de savoir que j'étais « portée disparue », tuera sûrement ma mère. 

Je pense qu'à un instant, j'avais aperçu un ange au bout de cette route qui paraissait infini. J'étais sur le point de perdre conscience. Je me sentais partir, peu à peu. 

Avec l'apparition de cette silhouette si rassurante, je me sentais beaucoup mieux. Je n'avais plus mal et je n'avais plus froid. Le ciel venait me chercher. 

Mais je ne pouvais pas me laisser aller et partir maintenant, sur cette route. Je n'étais pas prête à faire ça. Cet événement ne devait pas m'arrêter ici. Je ne pouvais pas abandonner tous ces gens que j'aimais derrière moi, ma famille, mon amie, mon amoureux... Ils avaient besoin de moi et j'avais besoin d'eux. Je n'avais pas le droit de leur faire ça. Autrement, c'était comme s'il ne comptait plus pour moi. Je n'étais pas lâche à ce point. J'étais la fille de quelqu'un, une amie pour une autre et l'amour inconditionnel d'un homme. 

Alors je suis resté accroché. 

Nick

Je ne savais pas où elle était partit. Je suis sorti du pub pour la rattraper. Une fois dehors, par contre, elle n'était plus là. J'ai appelé à plusieurs reprises son nom, et c'est là qu'un des policiers, interrogeant des témoins sur ce qu'ils avaient vu, est venu me voir, voyant que je n'étais pas dans un état stable, le visage abîmé par les coups de poing de l'un de ces hommes criminels. 

-Monsieur? Vous étiez dans le bar? Me demanda-t-il. 

-Où elle est? 

-Pardon? 

-Où est ma copine!? Lui redemandais-je d'un ton plus rude.

-Monsieur, je vous demanderais de vous calmez. Tenez, venez prendre place juste ici, me proposa-t-il, en désignant une table en bois, tout près. 

Il voyait que j'étais ébranlé, et je l'étais vraiment aussi. 

J'obéis au policier et je me suis assis à cette table. J'ai pris ensuite mon visage entre mes mains, versant des larmes. 

-Qu'est-ce que ces hommes vous ont fait? M'interrogea le policier, comprenant que j'avais eu affaire à ces individus et que j'avais passé un mauvais quart d'heure. 

Il me laissa pleurer un instant. 

-Je vois que vous avez reçu une sacrée raclée, remarqua-t-il. 

Celui-ci demanda à l'un de ses coéquipiers de lui apporter de l'eau. 

-L'ambulance arrivera dans très peu de temps. Ils vous examineront pour voir si vous n'avez rien. 

Je me foutais de l'ambulance et de me faire examiner. Tout c'à quoi je pensais, c'était Taylor. Où était-elle? J'étais plus que fou d'inquiétude pour elle, mais de l'autre côté, j'avais une telle fureur qui montait en moi. 

Je n'avais pas mentit à ces hommes. 

Comment avait-il pu? Moi, son propre frère, me mettre dans un tel trouble et il savait très bien que j'aurais pu y passer. Le pire, c'était que ces hommes avaient détruit à jamais ma copine, et ça c'était le plus douloureux. 

Quand je reverrai Aaron, il pourra être sûr que je lui réserverais un sort aussi pire que ce que ces hommes nous avait fait, encore pire. Je préférais encore mieux ne pas le voir, parce que je ne savais pas de quoi j'étais capable.  

Un policier apporta une bouteille d'eau et il me la tendit. Je le remerciai et ne tarda pas à boire une grande quantité d'eau. 

Je ne pus la garder. Je la recrachai immédiatement, du sang s'y accompagnant. 

-Bon sang, fit le policier, ces hommes ne vous ont pas manqué. Vous permettez que je jette un coup d'œil à votre visage? 

Je le regardai et le laissa prendre compte de mon état. 

Je savais que ces cinglés m'avaient brisé le nez. J'avais le sentiment qu'une voiture m'était passée sur le crâne. 

Il me releva la tête pour mieux constater mon état. 

-Vous avez des ecchymoses qui ont commencé à se former sous vos yeux. ça indique bien que votre nez est brisé. C'est douloureux quand je fais ça? Me demanda-t-il, en touchant mon nez. 

Je me reculai, sursautant à cause de la douleur. 

-Vous voudriez bien me décrire ces individus qui vous ont fait cela? Que vous ont-ils fait? 

Franchement, raconter ce qui nous était arrivé, c'était loin d'être ce que j'avais envie de faire, surtout que ma seule préoccupation pour l'instant était de savoir où se trouvait Taylor. Pourtant, les policiers devaient savoir, avoir des témoignages et des pistes. Je n'avais pas le choix de leur dire ce qui s'était produit dans le bar. 

-Je comprends que ça puisse être difficile en ce moment puisque vous êtes en choc, mais comprenez, je dois absolument vous interroger. 

-Je sais. 

Je n'avais que cette affreuse image qui défilait en boucle dans ma tête, celle où j'avais vu ce salaud violer ma copine, la torturer, sous mes yeux. J'avais été forcé de regarder. 

Comment pourrais-je oublier cela un jour? Comment ça pourrait s'effacer de mon esprit et comment je pourrai dormir en paix? Et Taylor elle, comment pourrait-t-elle s'en sortir? J'aurais tant voulu la serrer plus longtemps dans mes bras, en revanche, elle avait refusé que je la touche. Elle avait été si traumatisé qu'elle n'arrivait plus à comprendre. Comprendre que ce n'était pas moi qui lui avais fait ça. Le seul et unique coupable dans cette histoire,  c'était mon frère. Mon frère que je haïssais plus que tout dès l'ores. 

Je voulais le voir disparaître. 

-Ces hommes voulaient... ils voulaient de l'argent, commençais-je à raconter. Ils m'ont demandé si j'avais leur argent. 

-Pourquoi? 

-Je ne sais pas... c'est... je ne me souviens plus. 

Je ne savais plus rien. Je perdais mes mots. L'attaque m'empêchait de pouvoir expliquer clairement l'événement. 

Par chance, le policier qui m'interrogea fût très compréhensif envers moi. Il voyait que je n'étais pas apte à pouvoir répondre à des questions ou de décrire ces individus qui nous avaient fait ça. 

-Écouter, je vois bien que le choc vous empêche de pouvoir me raconter clairement l'événement. Nous allons attendre les ambulanciers et nous les laisserons vous examiner. Comprenez par contre que je devrai vous interroger plus tard. 

Je lui fis signe que oui, d'accord. 

-Attendez! L'arrêtais-je, tandis qu'il allait rejoindre ses coéquipiers, posant toujours des questions à d'autres personnes. 

-Oui? 

-Ma copine... elle est... elle s'est enfuit. Je ne sais pas où elle est partit, je n'ai pas eu le temps de la rattraper. Elle n'a rien sur elle. Son portable est à l'intérieur, et... 

-Elle était là, dans ce bar, avec vous au moment des faits? 

-Oui, elle était là. 

-Vous auriez une photo d'elle? 

Mis à part mon portefeuille, je n'avais rien d'autre sur moi, de plus que je m'étais fait voler mon argent et mes cartes.

Je devais dans ce cas prendre une chance. D'une manière ou d'une autre, j'aurais été dans l'obligation de le faire. 

Je devais appeler les parents de Taylor.

 

Taylor


À la minute exacte où je pensais à vouloir retourner à la maison, des phares de voiture, d'ailleurs la seule que j'avais croisée depuis que j'étais sur cette route, arriva derrière moi. Je me retournai et quand je vis que c'était un véhicule, je tendis mon bras, faiblement, et leva le pouce en l'air, indiquant que je voulais qu'il s'arrête pour me faire monter à bord de sa voiture. 

Non, jamais je n'aurais fait ça si j'avais eu toute ma tête. Suite à ce qui m'était arrivée, pourquoi est-ce que je faisais une telle chose? Je n'avais aucun autre moyen de pouvoir retourner chez moi et j'étais devenu si confuse que c'était à peine si j'avais conscience de ce que je faisais. 

Ce n'était pas confirmé que cette personne qui passait allait s'arrêter, mais vu la situation, une jeune fille marchant seule le soir au beau milieu de cette route entouré par un boisé, le chauffard s'était donc arrêter. 

Près de moi, le conducteur ouvrit sa vitre. 

Je ne me rappelais plus si c'était une voiture ou une camionnette qui était devant moi. De toute façon, ça n'avait aucune importance. 

Je me souviens à l'opposé que le chauffard était un jeune homme, assez charmant et aux cheveux brun clair, presque châtain. 

Je restai tout de même à une distance sécuritaire du véhicule. 

-Mademoiselle, vous avez besoin d'aide? Me demanda gentiment cet homme qui s'était arrêté. 

Je répondis affirmativement avec un signe de tête. 

-Vous n'êtes pas dans votre état normal ou dirait. 

J'observai le paysage obscur tout autour de moi, venant de réaliser que j'étais perdu et que j'ignorais absolument où je me trouvais.

-Où est-ce que je suis? Demandant à cet homme, désorienté et embrouillé. 

-Vous voudriez que j'appelle quelqu'un? 

-Non. Je veux seulement... rentrer chez moi. 

Je n'avais rien revendiqué à cet homme, du coup, je marchai jusqu'à sa voiture, prête à monter à bord de son véhicule pour qu'il me remmène chez moi, ne le connaissant pas et inconsciente de ses intentions. 

En passant devant sa voiture, je me sentis tout à coup envahit par un étourdissement et je tombai sur le sol, ayant perdu conscience une fraction de seconde. 

Toute de suite, l'homme débarqua de sa voiture pour venir me porter secours. 

-Mademoiselle! Me dit-il en sortant en quittant son véhicule comme une fusée et en venant me donner un coup de main pour me relever. Je vais contacter les services d'urgence. Vous avez besoin d'aide. 

-Non! 

Je refusais de me rendre à l'hôpital ou de voir la police. Même si je savais que je n'aurais pas le choix à un moment de les voir, je préférais qu'on ne sache pas où j'étais. 

-Non, lui répétais-je. Je... je refuse d'aller là-bas. 

-Mais... vous avez besoin d'aide. Vous n'êtes pas dans un état normal. 

-Je m'en fou. Personne ne sait où je suis en ce moment et je préfère que ce soit comme ça. 

Le jeune homme n'était pas à l'aise avec le fait que je ne veuille pas me rendre à l'hôpital. Il voulait m'aider et je le comprenais. 

Favorablement, ce jeune garçon m'avait respecté dans mon choix et il avait pris ses propres moyens pour pouvoir m'aider. 

-Très bien, donner-moi juste une minute. 

Il se releva, me laissant assise sur le sol, devant le véhicule. 

Il disparût quelque minutes derrière la voiture et il revenu avec une veuille couverture en main. 

-Tenez, m'offrai-t-il cette couverture en l'enroulant autour de moi. 

-Merci, lui dis-je, mon corps tremblant de froid. 

Il m'aida à me relever, tranquillement. 

Une grande quantité de sang s'était accumulé sur mes jeans. J'ignorais si j'étais en hémorragie, seulement, cet homme qui me portait secours n'avait eu aucune conscience de ça. 

Il aurait fallu que j'aille à l'hôpital pour me faire examiner. À la place, j'optais pour ne rien dire et rester dans cet état pitoyable, peut-être sur le point de tomber en hypothermie avec cet air glaciale à l'extérieur et la grande quantité de sang que j'avais perdu. 

Cet homme aimable me fit monter à bord de son auto, du côté passager et il ferma la portière, une fois bien installé dans mon banc, emmitouflé dans cette couverture qui réchauffait mon corps glacé. 

Il contourna la voiture et il embarqua à son tour à bord, derrière le volant. 

Il prit possession d'une gourde d'eau, entre nos bancs et il dévissa le bouchon.  

-Tenez, buvez un peu d'eau, me proposa-t-il en me tendant la gourde. 

J'acceptai volontiers d'en boire. Je commençais à avoir affreusement soif. J'étais déshydraté. 

Alors que je buvais une abondance d'eau, celui-ci m'observa. 

-Vous avez de la chance d'être tombé sur moi. Non seulement je garde toujours le nécessaire dans mon coffre d'auto, mais vous auriez pu tomber sur n'importe quel autre genre de personne avec de mauvaises intentions. Vous vous promenez comme ça, toute seule sur une route déserte la nuit. Ce n'est pas l'idéale pour une femme, vous savez? 

Je devais donc me compter chanceuse sur ce coup. J'étais tombé sur un bon jeune homme. Il n'avait pas tort, et avec ce qui m'était arrivé dans ce bar, je ne pouvais croire que j'étais resté si imprudente.

Ce traumatisme ne m'avait rien appris? 

Je ne réfléchissais plus. Je ne pensais plus correctement.  

Cet événement m'avait brisé, et possiblement pour toujours.  

-Que vous ait-il arrivé au juste? Se permit-il de me poser cette question.  

-Ramenez-moi chez moi, priais-je à cet homme, sans répondre à sa question. 

Quand je lui mentionnai où j'habitais, celui-ci resta éstomaqué, parce qu'il essayait de comprendre comment j'avais pu me retrouver ici, aussi loin de chez moi? Il croyait que j'avais marché de chez moi jusqu'ici, sur cette route. C'est là que je lui aie raconté en bref ce qui s'était produit, sans trop entrer dans les détails. Je lui avais rien que dit que j'avais été victime d'une attaque brutale et que mon copain m'avait obligé à fuir, afin d'éviter d'être tué par ces gens qui nous avait retenu en otage. J'avais inventé toute une histoire. 

-Mais... la police doit vous cherchez en ce moment, non?  

-Peut-être, je n'en sais rien. 

-Pourquoi refusez-vous de vous rendre à l'hôpital? 

-Je préfère ne pas me retrouver dans ce genre d'endroit. 

Cet homme n'avait pas plus insisté pour en savoir davantage sur cette histoire. 

Il avait accepté. Il avait repris la route, me ramenant chez moi, gardant la promesse de ne pas m'emmener à l'hôpital où de me livrer à la police. 

Nick


Je devais appeler ses parents. Mais qu'est-ce que j'allais pouvoir leur dire? Comment une telle épouvantable chose pouvait s'annoncer? Quoi leur dire pour leur fille? 

Ses parents ne savaient rien de notre réconciliation. Verrons-t-il ainsi que j'étais le responsable? M'empêcheront-t-il de m'approcher de leur fille?  

Et que sera le pire pour eux? De leur annoncer que Taylor était partit et que personne ne savait où elle était ou qu'elle avait été victime d'un viol? Pour moi, les deux étaient tout aussi torturants. 

J'aurais voulu reprendre le portable de Taylor pour pouvoir contacter ses parents, mais les policiers l'avaient gardé et ils avaient refusés de me le donner, pouvant être un indice pour aider l'enquête. 

On m'a dit qu'ils y avaient trouvés une empreinte d'une semelle de chaussure sur la vitre du téléphone. Je me souvenais avoir vu l'un de ses hommes repousser le téléphone de Taylor avec son pied. 

Au moins, l'une des personnes qui était présente dans le bar m'avait aimablement offert son portable pour que je puisse appeler, ayant fait une légère scène au policier pour qu'il me redonne le téléphone de ma copine. Il avait été témoin de tout, et c'est là qu'il est venu me voir pour me proposer son téléphone, voyant que j'avais un urgent besoin d'appeler. 

Avant de les appeler, je réfléchissais à comment je pourrais leur annoncer cela. Je cherchais la meilleure manière de leur dire. Malgré ça, peu importait la façon dont je leur révélerai, ils seront tout de même renversé par cette nouvelle. 

C'était maintenant ou jamais de le faire. 

Je composai le numéro de la maison de Taylor et colla le téléphone à mon oreille. 

Quelques coups sonnèrent et quelqu'un venu répondre. 

Andréa. 

-Allô? Répondit-elle avec de l'incertitude dans sa voix. 

Elle n'avait probablement pas reconnut le numéro puisque j'appelais avec le téléphone d'un pure inconnu. 

-Andréa, c'est Nick. 

-Nick? Resta-t-elle interloqué, mais découragé à la fois. 

Avec ce que je leur avais fait subir ces derniers temps, je pouvais comprendre qu'elle ne veuille pas me parler. 

-Je vous en supplie, ne raccrocher pas. 

-Écoute, je sais que tu veux lui parler, mais Taylor n'est pas à la maison ce soir. Elle est partit à un concert avec Kristine.

-Je sais, je suis au courant. 

-Euh... comment tu es au courant de ça? Taylor t'en a parlé? 

-Écouter-moi Andréa, j'ai quelque chose d'important à vous dire et je voudrais que vous me laissiez m'expliquer jusqu'au bout. 

Je devais me préparer mentalement à gérer ce qui s'ensuivrait, les possibles conséquences. Je devais m'expliquer du mieux que je pouvais et éviter que tout cela revienne sur mon dos. 

-Votre fille vous a mentit. Elle n'est pas partit là-bas avec sa meilleure amie. Et si je suis au courant, c'est qu'elle y est allée avec moi. 

Elle ne disait plus rien. 

J'avais peur de sa réaction. 

Allait-elle me crier des bêtises?

-Pourquoi elle ne nous a-t-elle rien dit dans ce cas? Me questionna-t-elle. 

-Je crois seulement qu'elle avait peur de votre réaction. Avec ce que j'ai fait ces derniers temps, vous effrayer et vous perturber avec mes menaces... elle pensait que vous n'auriez pas compris pourquoi elle est revenu auprès de moi. 

J'étais désolé pour ce que j'avais pu leur procurer comme stress. J'avais fait du trouble à la famille de la personne que j'aimais. Je menaçais de venir détruire leur porte et j'envoyais des vingtaines de messages à Taylor pour lui supplier de lui parler. Je pouvais comprendre que ses parents n'acceptent pas et ne comprennent pas que leur fille soit de nouveau retournée dans mes bras.  

Même moi, je ne m'étais pas reconnu dans mes agissements. 

-Et depuis combien de temps ça dure? Je veux dire... que vous nous cacher la vérité? 

-ça doit faire presque une semaine.

Là-dedans, je n'avais pas rajouté la fois où Taylor m'avait fait rentrer par la fenêtre de sa chambre. 

Je n'arrivais pas trop à discerner l'émotion que sa mère éprouvait en apprenant ça. Elle n'avait pas l'air enjoué, mais elle arrivait à contrôler cette émotion que je n'étais pas certain de comprendre. 

Était-ce de la colère ou était-elle déçue de sa fille? 

-Alors c'est pour cela que tu appelais à la maison? 

-Non. Si je vous appelais, ce n'était pas vraiment pour cela. J'ai quelque chose de plus important à vous dire, à vous et votre mari. 

C'était le temps de tout lui dévoiler. 

-Je pourrais parler à ma fille, m'exigea-t-elle. 

-Je crains que ce soit impossible, Andréa. 

-Nick, je veux parler à ma fille immédiatement.

-Andréa, elle n'est pas là! Lui répondis-je, perdant ma patience. 

Un silence à l'autre bout du fil. 

Lorsqu'elle eut repris la parole, j'entendais la panique dans sa voix. 

-Qu'est-ce que tu me raconte Nick? Où est-elle alors? 

-Laisser-moi tout vous expliquer. 

-Où est ma fille Nick!? Me cria-t-elle, ressentant que je n'avais pas une bonne nouvelle à lui annoncer. 

Je restai tranquille. Je voulais lui expliquer du mieux que j'étais capable la situation. 

-Juste avant le concert, j'ai emmené Taylor dans un restaurant près de là pour prendre le repas. En fait ce n'est pas vraiment un restaurant, c'est plutôt un pub. Et ils nous aient arrivée quelque chose là-bas.

 

Je ne comprenais que par son silence que le choc était déjà embarquer. 

Il était arrivé quelque chose de grave à sa fille et ça elle le savait très bien. 

 

-Taylor et moi avons été interceptés par un groupe d'hommes, des Motors, quelque chose de ce genre. Déjà je savais que ce n'était pas normal de voir ces types débarquer ici. Ils m'ont demandés une rançon, disant que c'est moi qui avais leur argent, mais j'ignorais de quoi il s'agissait. Je ne vous mens pas et je vous assure que je ne suis responsable de rien. Ces hommes sont venus réclamer de l'argent et je ne sais pas pourquoi ils m'ont visé. 

Je préférais épargner le détail sur mon frère. Si je disais que c'était de sa faute, elle aurait dit que c'était tout de même à cause de moi parce qu'il était un membre de ma famille et que maintenant je représentais un danger pour elle. 

À dire vrai, je l'avais pensé aussi, que j'étais devenu un danger pour Taylor à cause de ce qui était arrivée. 

-J'avais bon leur dire que je n'avais pas cet argent, mais ils ont refusés de me croire. Ils nous ont fait passer un sale quart d'heure. 

Je lui laissai digérer la première partie de l'histoire en gardant le silence. Je ne voulais pas tout lui jeter ça d'un coup en pleine figure même si le choc sera tout aussi douloureux. 

1 minute sans parler, jusqu'à ce qu'elle me pose des questions. 

-Que vous ont-ils fait? Qu'ont-ils fait à Taylor? Me questionna-t-elle, la voix tremblante et retenant ses larmes. 

Toute sorte de scénario pouvait se faire dans sa tête. L'avaient-ils battus, violer ou même tuer? 

-Je préfère vous épargnez les détails. 

-Nick, me dit-elle d'un ton dur, je veux savoir ce que ces hommes ont fait. 

Elle avait le droit de savoir. Après tout, c'était de sa fille qu'il s'agissait. 

Quelle chose monstrueuse à annoncer à des parents. 

Je cherchais les meilleures manières d'annoncer cela, mais je crois qu'il n'y en avait qu'une seule. Tout dire, simplement. 

-Ces hommes m'ont battu et ils m'ont brisés le nez. Ils m'ont laissés plusieurs chances, mais mes réponses ne les ont pas convaincus. (Je ravalai ma salive). Ils ont... violés votre fille, Andréa. 

Elle ne put se retenir en entendant ses mots. Elle éclata en sanglot. De mon côté, moi aussi je pleurais, mais en silence. Je ne voulais pas me laisser abattre. Je voulais rester fort. Nous devions l'être même si rien n'était évident. C'était un sacré coup de fouet que nous recevions en plein cœur. 

Elle pleura et pleura encore. ça dura au moins 5 minutes. ça me brisait le cœur d'entendre cette pauvre mère souffrir, ayant appris cette chose épouvantable que nous n'imaginons que dans nos pires cauchemars.  

-Je suis vraiment désolé. 

C'était la seule chose que j'avais trouvé à lui dire. 

-J'aurais voulu faire quelque chose pour les empêcher, mais... 

Je l'entendis prendre une grande inspiration. 

Ce que je ne désirais pas voir arriver, arriva. 

Pour elle, tout était de ma faute. 

-Tout ça c'est à cause de toi Nick, m'accusa-t-elle d'être responsable, pleurant. Plus jamais je ne te laisserai t'approcher de ma fille, tu entends!? Plus jamais! C'est terminé! 

-Andréa, je vous assure que tout ça n'était de...

-Tu n'as rien à dire! Tu as assez fait de dommage comment ça dans sa vie. D'abord il y a eu cette... foutu fête ou ma fille a été drogué et presque violé! Ensuite, tu lui as brisé le cœur de nouveau avec cette fille qui est ton ex-copine, et maintenant il y a ça! C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.  

Elle était en rage contre moi, plus que jamais. Si elle avait été devant moi au moment où je lui aurais fait part de ça, il était incontestable qu'elle m'aurait frappé si fort qu'elle m'aurait défiguré. Encore pire que ce que cet homme m'avait fait. 

Je comprenais ce qu'elle pouvait éprouver, mais méritais-je autant de haine? Ce qu'elle ne comprenait pas là-dedans, c'était que rien de tout ça n'était de ma faute. Elle croyait réellement que ça avait été volontaire, que j'avais laissé ces hommes nous battre et la violer sans éprouver aucune émotion? Je comprenais la souffrance d'une mère d'apprendre ça, par contre, pouvait-elle comprendre la souffrance d'un homme comme moi, ayant été forcé à regarder ce spectacle horrible? Elle me pensait si mauvais que ça? 

-Andréa, je comprends très bien ce que vous pouvez ressentir. 

-Non, tu ne comprends pas! Tu ne peux pas comprendre! C'est à cause de toi tout ça! Me hurla-t-elle.  

C'était la première fois que j'allais faire ça, mais j'allais tenir tête à sa mère. Me faire crier des bêtises comme ça tandis que moi aussi j'avais vécu quelque chose de terrible là-dedans? Non, je ne la laisserai pas faire. 

-Vous pouvez croire ce que vous voulez de moi, je m'en fou. Mais vous n'avez aucune idée de ce que j'ai subi, dans ce bar. 

-Ne t'explique surtout pas! Tu n'as... 

-Laisser-moi terminer! La coupais-je. 

Je devais m'attendre à ce qu'elle raccroche, à la place, elle m'a laissé continuer. 

Soit elle était curieuse d'entendre ce que j'avais à dire, soit elle voyait que j'avais l'air très sérieux. 

-Non seulement ces criminels m'ont battu, mais ils ont fait quelque chose de bien plus pire encore. Ils m'ont forcé à regarder cette affreuse scène. Vous savez ce que ça fait de devoir assister à une telle chose alors qu'on ne peut rien faire? Je devrai vivre avec cette image imprimé dans ma tête pour le restant de mes jours. (Je fis une pause). Ils m'ont demandé de l'argent et je ne l'avais pas. C'est la vérité. Vous pouvez refuser de me croire, mais faite seulement penser à cela. 

Je ne parlais toujours pas de mon frère dans cette histoire. Elle en avait déjà assez entendu comme ça. 

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