Chapitre 15 (Si bien) Partie 1

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Des voix. Ce fût la première chose que j'avais entendu quand j'ai repris mes esprits de façon très lente. Ces voix m'étaient familières. J'entendais ma mère parmi et je comprenais qu'elle parlait avec quelqu'un d'autre. Je pense que c'était Nick. Je pouvais comprendre que ma mère insistait sur le fait de m'emmener à l'hôpital, mais Nick lui disait que ça ne servait à rien. J'avais suivit toute leur conversation. 

Revenir pleinement à moi-même fût très long. Au cours de plusieurs minutes, l'écran restait noir, seulement, je pouvais tout entendre ce qui se passait autour de moi. C'était pareil à si j'avais été morte durant tout ce temps mais que j'avais la capacité à tout entendre encore. 

J'ignorais combien de temps je m'étais évanouit, or, j'ai finis par ouvrir les yeux, comme si je me réveillais normalement un matin après une bonne nuit de sommeil. Pourtant, je venais de vivre un drame. 

Je reconnus le plafond de ma chambre. Je devais donc me trouver dans mon lit. 

Je n'avais aucun souvenir de ce qui s'était passé à partir du moment où je m'étais évanouit dans la salle de bain jusqu'au moment où je me suis réveillé ici, dans ma chambre. Il y aurait pu avoir des mois que j'étais sans conscience et je ne me serais rappelé de rien. 

Je sentis quelqu'un prendre ma main. Je baissai les yeux et vit que c'était Nick. Il était là, assis sur une chaise près de mon lit, et ma mère était là aussi, assise sur mon lit. Le contact avec Nick me rassura. 

Je pouvais voir, en regardant derrière Nick, qu'il faisait nuit à l'extérieur. 

Nous étions toujours samedi? Et où étaient tous mes autres invités? Pourquoi il n'y avait que Nick et ma mère? 

-Taylor? Me dit Nick, alors qu'il tenait ma main. 

-Nick? Lui répondis-je. 

Dès que ma mère eut entendu ma voix, elle se leva d'un bond du lit et elle poussa presque Nick pour pouvoir me serrer dans ses bras. 

-Oh mon dieu seigneur ma chérie! Si tu sais à quel point tu nous as fait peur! Me dit-elle en s'étant jeté sur moi. 

Elle me dégagea précipitamment de mes bras puis elle toucha mon visage, comme si elle voulait prendre ma température. 

-Maman, tout va bien, je n'ai rien, lui dis-je en essayant de m'asseoir sur le lit.

 

Elle ne m'avait presque pas laissé le temps de respirer dès que mes yeux furent ouverts. 

C'est en me relevant que j'ai ressentis les effets que la drogue avait eu sur moi. Un mal de tête intense me frappa comme un coup de fouet suivit de nausée. 

Je pris ma tête entre mes mains de douleur. 

-Bon sang, ma tête va exploser. 

-ça va, ton père est justement partit de chercher un verre d'eau. 

-Mais... où est tout le monde? 

-Ils sont retourné chacun chez soi, me répondit Nick. Kristine à insister pour rester, mais je lui aie dit que c'était préférable de te laisser te reposer. Elle était dans tous ces états. 

Mon père descendit l'escalier et il entra dans ma chambre avec un verre d'eau à la main et quelque chose d'autre dans son autre main. 

Je pense que c'était des cachets contre les maux de tête. 

J'allais devoir rappeler Kristine pour lui dire que j'étais bien vivante avant qu'elle se pointe chez moi complètement affolé. 

-Oh ma chérie, tu es enfin réveillé, me dit mon père en se précipitant vers mon lit pour me remettre le verre d'eau et les cachets pour les maux de tête, comme je m'en étais douté. 

Il me tendit le verre d'eau et ensuite les cachets. 

En prenant le verre, je regardai à l'intérieur et je fus prise de panique. Je me remémorai ce qui s'était passé à la fête alors que Brian m'avait offert le verre d'eau. Tout défila dans ma tête si rapidement et je fus incapable de boire de l'eau, affecté par ce traumatisme. 

-Non, dis-je en déposant le verre sur ma table de nuit à côté de moi. Je... je refuse de... je n'ai pas soif, leur inventais-je. Merci quand même papa. 

-Taylor, ça te fera du bien de boire un peu, commença ma mère. Prend ces cachets pour tes maux de tête. 

-Non, ça va passer. 

Ma mère insista et reprit le verre sur la table de nuit. Elle s'apprêta à me le redonner quand je perdis légèrement les pédales. 

Je donnai un coup contre le verre d'eau et ma mère le renversa sur le sol, juste devant les pieds de Nick. Ils sursautèrent tous les trois, éberlué par ma réaction foudroyante. 

-Non! Je ne touche pas à ça! 

Mon père, ma mère et Nick me dévisagèrent. 

-Excuser-moi, leur dis-je plus calmement. 

Je crois que c'est à cet instant précis, en revoyant un verre d'eau, que j'avais compris la gravité de ce qui m'était arrivée. On aurait dit que c'était maintenant que j'en ressentais les effets. 

Comment ça s'était terminé là-bas? Qu'est-ce que Nick avait dit à mes parents lorsqu'il m'a remmené chez moi?

Dès le départ, j'y avais trouvé quelque chose de tordu dans le regard que Brian avait eu sur moi. Je m'étais douté qu'il avait des mauvaises intentions derrière la tête. Mais à la place, j'avais accepté de me rendre à cette fête, croyant que Brian serait sincère dans ses excuses. Et voilà ce qui m'était arrivée. J'avais été victime de la drogue du viol et j'avais presque été abusé violemment par l'un des amis de mon copain. 

J'aurais dû écouter mon instinct et refuser d'aller là-bas seulement pour faire plaisir à tout le monde. J'aurais évité que ça se produise. Mais il était trop tard, le mal avait déjà été fait. 

Je me sentais coupable dans cette histoire même si j'étais la victime. 

Quand je vis les yeux de ma mère m'engouffrer avec un air d'inquiétude totale, je compris alors qu'elle n'était au courant de rien. 

Alors Nick ne leur avait parlé de rien? Mes parents ont dû se poser un tas de question et être mort de désarroi en me voyant dans cet état. Nick devait bien leur avoir dit quelque chose. Je savais que ma mère se doutait que c'était à cette fête que je m'étais évanouit. 

-Taylor, dit-moi ce qui s'est exactement passé là-bas, me demanda ma mère, sérieusement inquiète, par contre gardant son ton de voix calme. 

Sa voix tremblait un peu. 

Elle avait raison d'avoir peur de ce que je lui dirai. Elle ne s'attendra pas à ce que je lui dise que a fille a été drogué et ensuite presque violé.  

J'avais bien peur de la rendre dans un état de bouleversement extrême. 

-Nick, qu'est-ce que tu leur as dit enfin? 

-Je leur aie dit que tu as eu un malaise. J'ai cru que ce serait préférable que ce soit toi qui leur explique. 

-Alors... ce n'est pas vrai? Ce n'est pas un malaise que tu as eu? Demanda ma mère, tourmentée.

Ma mère allait être dans un état misérable quand j'allais lui raconter ce qui m'était arrivé. Elle qui croyait que ce n'était qu'un simple malaise. C'était un traumatisme que j'avais vécu. Ce n'était pas banal. C'était très sérieux lorsqu'il s'agissait de drogué une personne et ensuite tenter de la violer. 

Je ne pouvais croire que c'était arriver à moi. D'habitude, ce sont des choses que je vois dans des films ou dans des séries policières. Tout le monde se dit: « ce ne sont que des choses qui arrivent aux autres ». Jusqu'à ce que ça nous arrive à nous. On ne se doute jamais vraiment qu'une catastrophe comme ça frappe un jour à notre porte. 

-Expliquer-moi ce qui se passe enfin! Commença à s'impatienter ma mère. 

-D'accord maman, je vais t'expliquer.

Je voulais qu'elle reste calme, en revanche, je savais très bien qu'elle ne pourra pas rester dans un état serein lorsque je lui annoncerai que j'avais presque été violé. Comment une mère pourrait garder son calme en apprenant ça? 

Moi, cette fille prudente qui allait annoncer à ses parents qu'elle avait été droguée à son insu et presque violé ensuite? J'avais le sentiment que j'allais raconter l'histoire d'une autre fille. Même si Nick était arrivée juste à temps pour éviter le désastre, ça restera un événement troublant pour moi. 

-J'ai été drogué, leur dis-je. 

Ma mère et mon père me dévisagèrent, bouche bée. 

-Et j'ai presque été... violé, rajoutais-je, me sentant sur le point d'éclater en sanglot. 

-Oh mon dieu! Éclata ma mère en pleure. 

Je n'avais peut-être pas été délicate en leur annonçant cela. 

Voir ma mère dans cet état, de pleurer intensément, ça venu immédiatement me faire pleurer. 

Mon père s'approcha du lit et il venu s'agenouiller auprès de moi, les yeux remplit de larmes, instantanément où je lui avais dit ce qui m'était arrivée. 

Il ravala ses émotions. 

C'était la première fois que je le voyais comme ça. Son visage me démontrait de la colère et de la tristesse à la fois. 

Il me regarda droit dans les yeux tout en prenant ma main. Je plongeai mes yeux dans les siens, là où je pouvais y voir un mélange d'émotions qu'il gardait à l'intérieur, ne voulant pas éclater.   

-Qui a fait ça? Me demanda-t-il d'une voix tremblotante, tentant de rester décontracté alors que ma mère pleurait à grosse larmes. Est-ce que tu connaissais ce garçon? 

-C'est Brian, répondit Nick.

Ma mère et mon père se retournèrent vers Nick. 

-Brian? Se questionna ma mère, en larmes. Brian qui? 

-Mon copain, celui qui a organisé la fête. 

À cet instant, une rage intense s'empara de ma mère et je dois vous dire que je ne la reconnaissais plus. Jamais une seule fois dans ma vie je n'avais vu ma mère perdre le contrôle comme ça auparavant. Elle était hors d'elle. Pire qu'une bête. 

C'était la première brisure dans le couple que nous formions Nick et moi. Un coup de couteau dans nos cœurs. 

-Ton ami? Il a... tenter de violer ma propre fille. 

Ma mère se leva du lit et elle jeta un regard noir sur Nick, comme si elle était prêt à se jeter sur lui où à lui donner une racler qu'il n'oubliera pas d'aussi tôt. Un regard inhabituel chez ma mère que je ne reconnaissais pas.  

-Sort de ma maison Nick, lui demanda ma mère en détournant le regard de lui. Sort de chez moi. 

Nick et moi avions lorgné ma mère du regard, de la même manière. 

-Quoi? Dis-je. 

-Sort de chez moi! Cria-t-elle à Nick. 

Nous avions tous tressaillit lorsque ma mère avait crié à Nick de sortir de notre maison. 

Nick se leva très calmement, ne comprenant pas ce qui prenait à ma mère de s'emporter comme ça. 

Il tentant de comprendre la réaction de ma mère, et moi aussi d'ailleurs je voulais comprendre. Pourquoi s'emporter comme ça? 

-Qu'est-ce qui te prend maman? Lui demandais-je. 

-Je veux qu'il parte, c'est ce qui me prend! Cria-t-elle de nouveau. 

-Tu es devenu cinglé ou quoi!? Lui criais-je à mon tour, ne reconnaissant plus la femme qui était devant moi.

Elle voulait crier, alors j'allais crier à mon tour. 

Je ne me gênais pas une seconde pour prendre la défense de mon copain.  

-Andréa..., essaya de s'expliquer Nick. 

-Je n'ai rien à entendre de ta part! Tes mauvaises fréquentations ne viendront pas mettre à nouveau ma fille en danger! 

-Sachez qu'à partir de maintenant je raye Brian de ma vie. Avec la raclé que je lui aie donné, il ne voudra plus jamais entendre parler de moi. Il ne pourra plus faire de mal à votre fille, c'est promis. 

-Sors maintenant! 

Ma mère était dans un état second et ça n'en faisait peur. Elle voulait chasser Nick de la maison alors qu'il n'était coupable de rien? 

Ce n'était pas elle. 

-Comment ma fille a pu être presque violée si elle était avec toi et tous ses autres copains!? Comment?! Je ne prendrai pas une autre chance! Sors d'ici maintenant et ne t'approche plus jamais de ma fille! 

Je ne pouvais pas accepter et laisser faire ça. Ma mère avait délibérément perdu la raison. Nick n'y était pour rien. Comment osait-elle lui demander de partir et de lui donner l'ordre de ne plus s'approcher de sa fille!? 

Ma mère en était presque venue à la force pour pouvoir faire sortir Nick de ma chambre, tandis que mon père tenta de l'adoucir. Il n'y avait rien à faire pour l'arrêter. Nick tentait en vain de s'expliquer, encore, ma mère n'écoutait plus rien du tout. C'était comme si le diable s'était emparer d'elle.

-Je vous assure que je ne le laisserai plus jamais lui faire du mal, croyez-moi, essaya-t-il de la convaincre de ne pas le chasser.    

Je ne pus m'empêcher de me lever de mon lit, malgré mon pitoyable état, et je me précipitai vers ma mère en poussant inconsciemment mon père. Je voulais défendre Nick. Elle n'avait aucun droit de le faire partir d'ici. Il était mon amoureux.   

-Maman, maintenant ça suffit! Lui cirais-je, folle de rage. Nick n'a rien fait! 

-Taylor, va te remettre au lit! Tu n'es pas en état! Je ne veux plus te voir avec ce type, c'est compris!? Plus question que je te laisse partir seul avec qui que ce soit! 

Je me croyais dans l'un de ces scénarios de film dramatique. Une mère qui empêche sa fille de revoir son copain, je n'aurais pas voulu vivre ça. Ce n'était pas à elle de décider. Je n'étais plus une enfant, et elle allait devoir se l'implanter solidement dans le crâne! 

-Il n'y ait pour rien! Lui criais-je encore, tellement en rage contre elle. 

-Regarde ce qui t'aie arrivée Taylor!

-Je suis toujours vivante! Et si je n'ai pas été violé c'est grâce à lui! 

Nick avait fini par quitter ma chambre en furie, ne sachant plus quoi dire à ma mère pour la persuader que j'étais en sécurité, puis il gravit l'escalier, sans rien dire de plus. 

Je me jetai à sa poursuite en jetant un regard d'acharnement à ma mère juste avant de quitter la pièce pour rattraper Nick, des larmes inondant mes joues. 

Elle avait gagné. 

C'était le pire jour de ma vie, ce jour qui avait dû être consacré à cette fête pour mes 18 ans, et il s'était transformer en cauchemar. 

-Nick! Lui dis-je, alors qu'il avait gravit l'escalier jusqu'en haut. 

Il ne s'arrêta pas. 

Je montai l'escalier en courant et vit qu'il se dirigeait dans le hall d'entrée d'un pas convaincu.

-Taylor! Me cria ma mère d'en bas. Laisse-le partir!  

J'ignorai son commentaire. 

-Nick! Attend! 

Il ne s'arrêtait toujours pas. 

Il ouvrit brusquement la porte d'entrée, sans la fermer derrière lui tandis que je courus jusque dans le hall d'entrée, tentant de le rattraper. 

Pourquoi il ne s'arrêtait pas? Je ne voulais pas qu'il s'en aille. 

Tout ça c'était de la faute de ma mère. C'était de sa faute s'il partait comme ça. 

-Nick! Lui criais-je une fois dehors tandis qu'il était sur la pelouse de sa maison. Arrête-toi maintenant!

 

Je n'avais pas fermé la porte en sortant, ne pensant plus au chat, étant dans tous ces états, ne voulant qu'arrêter Nick. 

Je courus le plus vite que je pouvais puis je finis par le rattraper. 

Il se retourna vers moi lorsqu'il entendit mes pas venir dans sa direction. 

-Nick, ne part pas! Dis-je en me jetant presque dans ses bras. N'écoute pas ce que ma mère t'a dit. 

-Qu'aurais-tu voulu que je fasse Taylor? Je n'aurais quand même pas commencé à me battre avec ta mère. Elle a insisté pour que je parte. 

-Écoute, je ne sais pas ce qui lui prend, mais reviens, je t'en supplie. 

-Non, je ne peux pas, me dit-il en s'apprêtant à continuer son chemin vers chez lui. 

Je retenu son bras et le retourna vers moi, refusant de le laisser s'en aller à cause du comportement insensé de ma mère à son égard. 

-Taylor, tu te rends compte de ce que ta mère a dit? Comme si j'étais l'unique coupable dans cette histoire. Elle jette le blâme sur moi. 

-J'en suis consciente et tu peux être certain que je ne l'a laisserai pas nous séparer. Elle n'a pas le droit de faire ça. 

-Mais tu veux que je t'avoue? Je pense que dans un sens ta mère a raison. 

-Quoi? 

-J'aurais dû rester auprès de toi durant la fête. ça aurait évité la catastrophe. J'aurais tout simplement dû t'écouter quand tu me parlais de tes inquiétudes. À la place, je t'ai entraîné à cette fête, j'ai préféré rester à discuter avec mon copain et de te laisser seul. 

-Nick, c'est moi qui a insisté pour rester seul, dis-je en passant mes mains sur son visage. Ne laisse pas les paroles de ma mère te faire croire que tu étais coupable là-dedans. Reste. Et si je n'ai pas été violé, c'est grâce à toi Nick. 

C'était la première fois que je voyais de la résistance comme ça dans les yeux de Nick. Je voyais qu'il voulait partir. 

S'il partait, je ne vivrai plus. 

-Je n'ai pas envie que quelque chose de semblable se produise de nouveau. Ce sera beaucoup mieux si tu restes éloigné de moi. 

Non, je n'étais pas d'accord. 

-J'aurais dû te croire Taylor. 

-Je t'en supplie, ne t'en va pas.

Des larmes s'étaient remises à couler sur mes joues et je tentais du mieux que je pouvais de convaincre Nick de rester, qu'il ne porte pas le blâme sur son dos. 

-J'aurais dû rester auprès de toi. 

-Arrête de te culpabiliser! Lui dis-je d'un ton plus fort, voulant qu'il arrête de tout mettre sur sa faute. 

-Je ne me culpabilise pas. Je dois... je dois seulement réfléchir un moment. 

Nick retira mes mains à contrecœur de sur son visage puis il continua son chemin jusqu'à chez lui, me laissant seul, sans réponse. Il ne s'était même pas retourné ni même prit le temps de m'embrasser comme il le faisait toujours avant de partir. 

Qu'est-ce que ça voulait dire? C'était terminé, c'est ça? 

Je restai cloué sur le terrain, regardant Nick disparaître chez lui, le cœur à l'envers

Je sentis une brûlure au niveau de mon œsophage et je me suis retenu de crier. ça faisait mal. Terriblement mal. J'avais ce sentiment qu'on avait broyé mon cœur dans une déchiqueteuse. Je tentai de retenir mes pleures, mais j'en étais incapable.  

Je suis retourné chez moi, les jambes molles, tentant toujours de retenir mes larmes avec difficulté. 

J'avais dû m'arrêter dans l'escalier devant ma maison, et je me suis assise sur l'une des marches, éclatant en sanglot. Je pleurais de souffrance et j'avais de la difficulté à respirer. 

Ce que l'amour pouvait faire mal, c'était terrible. 

Je voulais me réveillé et ne plus ressentir cette affliction à l'intérieur de moi. J'avais vécu un traumatisme et ma mère avait réussi à faire fuir Nick, à le persuader que c'était de sa faute. 

Nick m'avait laissé sans réponse. Est-ce qu'il voulait réellement que ce soit terminé entre nous parce qu'il avait la crainte de me blesser à nouveau, que je sois victime d'un autre traumatisme comme ça? 

Sans lui, je ne pourrai plus vivre. Je détestais Brian, je détestais ma mère, je détestais Nick, je me détestais, je détestais tout le monde sur cette foutu terre à ce moment où j'avais été meurtri à coup de couteau dans le cœur. ça avait fait encore plus mal que n'importe quelle autre chose qui avait pu me briser dans ma vie. 

Je pleurai durant de longues minutes, assise dans l'escalier devant la maison, pensant à vouloir m'enfuir et ne plus jamais revenir. Je voulais me retrouver seul. 

Je regardai en direction du ciel et pria pour que tout revienne dans l'ordre au plus vite. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter cette douleur après ce qui m'était arrivée à cette fête? Je me disais dans ma tête que si j'avais vraiment de l'importance pour Nick, il n'aurait pas laissé les mots de ma mère l'affecter et d'accepter de partir. 

Mais ce que je ne savais pas, c'était ce que Nick allait faire pour pouvoir me récupérer par la suite. Il m'aimait d'une façon indescriptible, d'une force indestructible. Ce qu'il avait besoin pour l'instant, c'était de réfléchir. Il ne m'abandonnait pas, mais pourtant, c'était ce qu'il m'avait démontré en repartant chez lui sans rien me dire, sans rien m'expliquer clairement pourquoi il partait vraiment. Pour le moment, moi je croyais qu'il m'avait laissé. Son but n'avait pas été de me faire du mal. Inconsciemment, il croyait que ça avait été clair lorsqu'il est retourné chez lui ce jour-là. « J'ai besoin de temps pour digérer ça et on se reparlera plus tard ». C'était ça dans sa tête. 

Pour moi, c'était la fin. Il m'avait quitté, par peur de devoir me faire vivre un second traumatisme de nouveau. 

Je sentis quelque chose contre mon bras et je me retournai en soubresaut. C'était  mon chat, Winston. J'avais entièrement oublié de refermer la porte en sortant. 

Je me levai de la marche où j'étais assise, pris mon chat dans mes bras puis je montai le reste de l'escalier en le collant contre ma poitrine. Son ronronnement contre moi venu m'apaiser. 

Je n'avais plus envie de rentrer chez moi, mais je n'avais aucun autre choix. 

J'entrai dans la maison et je n'oubliai pas cette fois de refermer la porte derrière moi. Je déposai Winston sur le sol, et du hall d'entrée, je pouvais entendre les pleures de ma mère provenant de la pièce voisine, c'est-à-dire le salon. Je m'avançai et jeta un coup d'œil dans le salon. 

Je n'avais même pas mit de souliers quand je suis sorti à l'extérieur. 

Je vis que ma mère et mon père étaient assis sur le divan, ma mère étant dans les bras de mon père, qui lui, la consolait. 

Quand ils me virent sur le seuil du salon, les yeux enflés à force d'avoir pleuré autant, ils posèrent leur regard sur moi. Ma mère essuya ses larmes et elle tendit le bras vers moi, me faisant signe de venir les rejoindre. 

Je n'étais pas en état. Je ne voulais pas que qui se soit tente de me consoler, encore moins ma mère après ce qu'elle avait causé comme dégât. 

Aujourd'hui, je me rendais compte que ma mère avait véritablement été bouleversée par ce qui m'était arrivée et qu'elle n'essayait que de me protéger. Elle ne faisait pas ça pour me briser le cœur, pas du tout. J'aurais dû me dire que ce n'était pas dans les intentions de ma mère de vouloir me faire souffrir comme ça. Je la connaissais beaucoup mieux que ça enfin. Je n'aurais pas dû la détester comme je l'avais fait dans les jours qui ont suivi cet événement. J'avais fait une grave erreur et j'en étais consciente. 

-Vient nous rejoindre Taylor, me demanda ma mère.

Je la fixai quelques secondes et à la place de venir les rejoindre et de rediscuter ensemble avec elle et mon père, j'ai continué mon chemin jusqu'à l'escalier qui menait au sous-sol ne me sentant pas prête à nous expliquer sur ce qui s'était produit. Tout ce que je voyais en ma mère, c'était le monstre qui avait chassé mon copain. 

J'ai entendu ma mère se remettre à pleurer et mes larmes se sont remises à couler sur mon visage en l'entendant. 

J'avais dévalé le reste de l'escalier et je me suis enfermé dans ma chambre, ne voulant plus parler ni voir le visage de personne, même pas celui de Nick. Encore, je n'avais qu'un seul envie à ce moment. 

Malgré les larmes qui inondaient mes yeux, j'avais pris tout le nécessaire pour pouvoir me mettre à la composition de chanson au lieu de me jeter dans mon lit et à pleurer de souffrance. J'avais ce grand besoin d'écrire, de tout transmettre ma souffrance sur papier. Écrire serait déjà plus réparateur que de me morfondre dans mon lit. 

Je déchirai une feuille lignée de l'un de mes cahiers spirales, versa mon coffre à crayon sur mon lit, toujours en pleure. 

L'inspiration m'était venue comme des mots tombant du ciel. 

Je composais cette chanson pour Nick. Ce que j'écrivais s'adressait à lui, décrivant cette façon dont il m'avait laissé sans réponse. Il m'avait laissé seul avec ma douleur et il était repartit chez lui comme si tout était terminé. D'ailleurs, cette chanson sera la plus douloureuse que j'aie écrit jusqu'à présent et peut-être même la mieux écrit, s'intitulant: Si bien

Voilà ce que je ressentais: 

J'ai passé le pas de la porte avec toi

Il faisait froid, mais quelque chose faisait qu'on se sentait comme à la maison

Et j'ai laissé mon écharpe là-bas, à la maison de ta sœur

Et tu l'as gardé dans ton tiroir, l'ayant encore aujourd'hui

Ton doux caractère et mon regard aux yeux écarquillés

Nous chantions dans la voiture et nous perdant au nord de l'état

Les feuilles d'automne tombant comme des pièces

Et je peux m'en souvenir après tous ces jours

Et je sais qu'il y a longtemps que c'est terminé

Et que cette magie n'est plus là

Et je devrais me sentir bien, mais je ne le suis pas du tout

Parce que nous sommes là de nouveau

Dans une rue de cette petite ville

Tu as presque franchit le feu rouge

Parce que tu me regardais,

Le vent dans les cheveux

J'étais là et je me souviens si bien de tout

Un album photo sur mon comptoir de cuisine

Tes joues devenaient rouges

Tu étais un petit garçon dans un lit superposé

Et ta mère racontait des histoires

De toi dans l'équipe de Baseball

Pensant que ton avenir serait moi

Mais je sais que c'est terminé depuis longtemps

Et il n'y a rien d'autre que je puisse faire

Et je t'oublie

Assez longtemps pour oublier pour quelle raison je devais le faire

Parce que nous voilà de nouveau

Au milieu de la nuit

Nous dansions dans la cuisine

À la lumière du réfrigérateur

En bas des escaliers

J'étais là et je me souviens si bien de tout

Peut-être que nous nous sommes perdus en cour de chemin

Peut-être que j'en aie trop demandé

Mais peut-être que ceci était une pièce maîtresse

Jusqu'à ce que tu me mettes tout en morceau

La peur au ventre

J'étais là et je me souviens si bien de tout

Tu m'as à nouveau appelé

Juste pour me briser comme tes promesses

Avec une désinvolture si cruelle sous le couvert de l'honnêteté

Je suis un morceau de papier déchiqueté

Gisant là parce que je me souviens si bien de tout

Le temps ne veut pas s'envoler

C'est comme s'il me paralysait

Je voudrais être à nouveau celle d'avant

Mais j'essaie toujours de la retrouver

Après des jours et des nuits

Quand tu m'as fait tienne

Maintenant tu me renvoies mes choses par la poste

Et je rentre seul à la maison

Mais tu as gardé mon écharpe de cette toute première semaine

Parce que ça te rappelle l'innocence

Et elle a gardé mon odeur

Tu n'arrives pas à t'en débarrasser

Parce que tu te souviens si bien de tout

Parce que nous voilà de nouveau

Lorsque je t'aimais tant

Juste avant que tu ne perdes la seule chose vraie

Que tu n'as jamais connu

C'était là, j'étais là

Je me souviens si bien de tout

Le vent dans mes cheveux

Tu étais là, tu te souviens de tout

Au bas de l'escalier

Tu étais là, tu te souviens de tout

C'était là, j'étais là

Je me souviens si bien de tout

Taylor

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