Prologue

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La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà lorsque Gareth Murphy s’asseya dans un long soupir sur l’un des nombreux bancs du parc pour enfant de la ville.

Il avait passé la journée à essayer de vendre l’une de ses stupides voitures bien trop chères qu’il ne pourrait jamais se payer même s’il travaillait jusqu’à cent ans.

Tous les jours il voyait passer un tas de couple à la recherche de la « voiture de leur rêve » comme ils disaient tout en regardant Gareth de haut lui faisant comprendre qu’ils ne venaient pas du même monde que lui.

Gareth s’imaginait des fois être l’un de ses types qui entrait dans la concession avec à leur bras une magnifique femme qui, en temps normal, l’ignorerait complètement et pouvoir acheter n’importe quelle voiture sans tenir compte du prix.

Il poussa de nouveau un long soupir, assis sur son banc. Ce n’était certainement pas avec son maigre salaire que ça arriverais un jour.

Il arrivait à peine à boucler les fins de mois et avec l’arrivée de leurs fils dans quelques mois les choses allaient devenir de plus en plus compliquée. Malgré toute l’affection qu’il portait à sa femme il savait très bien au fond de lui que c’était une mauvaise idée de faire un enfant et surtout que ça ne sauvera pas son mariage.

Ils étaient en conflit sur tout, elle râlait parcequ'elle trouvait qu’il ne ramenait pas assez d’argent a la maison et qu’il ne s’investissait pas assez dans leur couple et lui, lui reprochait son irrépressible besoin de fumer pendant sa grossesse alors qu’elle n’avait jamais touché une clope avant.

Il regarda autour de lui, à cette heure ci le parc était totalement désert on entendait seulement le bruit du vent s’engouffrant dans les arbres et les jeux tournaient dans le vide en grinçant lentement.

Tout à coup, il entendit un bruit de feuilles écrasées qui s’approchait de lui, comme si quelqu’un arrivait sur lui.

Il se leva et regarda autour de lui, difficile de distinguer quoi que ce soit, la lumière des lampadaires était bien trop faible pour éclairer à plus de deux mètres autour d’eux et le vent s’était mis à souffler si fort que plus aucun son n’était perceptible.

Il se tenait là, debout devant son banc préféré lorsqu’il senti une douleur indescriptible dans le cou. Il porta ses mains à la source de la douleur et senti immédiatement un liquide chaud et visqueux couler abondamment entre ses mains. Il lui fallu à peine une fraction de seconde pour qu’il comprenne ce qu’il venait de se passer.

Son souffle se faisait de plus en plus court lorsqu’il tomba sur le sol et aperçue, à la lumière du lampadaire ses mains pleines de sang.

Un homme s’agenouilla à côté de lui, il lui était impossible de distinguer son visage il vit seulement le couteau plein de sang qu’il tenait dans sa main.

L’homme s’approcha lentement de son oreille et, pendant que Gareth rendit son dernier souffle, lui murmura seulement :

— 10 Août 1976.

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