XI

Une minute de lecture

 Un même sentiment entremêle ses vignes
Puis enlace un cœur las ; et leurs veines malignes
En ponctionnant la sève durcissent mon gosier ;
Ma gorge est asséchée. Elle est nouée d’osier.
La vannerie naïve et les habiles tresses
Essorent toutefois un jus que rien ne presse :
Le suc fugitif fuit, à son rythme, en son temps,
Rejoint enfin la langue, l’asperge tout content.
L’humide cavité se nourrit de la sorte ;
Bien au-delà de l’eau c’est le cœur qui l’emporte :
Pétri de confusion, il en jaillit un chant.
Veux-je être libre encore, si rien ne m’inspirant
J’enfle et ne sais que dire qui soit un peu mon être,
Si je répands pourtant un océan de lettres ?

[03.05.19]

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