La myrrhe
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Un parfum qui me vient
De l'esprit m'insinue
Des senteurs dans la main.
Je la sens qui remue.
La bonne odeur ! La cendre
Molle au mourant ne peut
Ni ternir, ni descendre
Un parfum si rapeux :
Aux narines poilues
Il colle ; aux chevelures
Des têtes bien velues,
Imprègne les reliures.
Quelle extase des yeux,
Vois : des larmes en tombent !
N’est-ce, pour les yeux, mieux
Que de voir une tombe ?
— Embaumer, que dis-tu ?
Qu’un parfum au sépulcre
Imbibe le têtu ?
[27.03.19 - 29.03.19]
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