L'œuf

Une minute de lecture

Pocheron d’ovidés, laissé-là, quelque part,
Bel œuf abandonné, ô fruit de l'ovipare,
  Te voilà renfrogné.
  Mais parle ! C'est que je veux
  Ecraser ta coquille, en extraire l’aveu !


Héla ! dis-moi, comment te sens-tu ?
Dis quelle est ta pensée en ton cerveau battu :
Manges-tu de cet or aux coulées fantastiques,
Bois-tu donc de ce sang, sucé d'un chaud moustique ?
— Mais garde-toi, garde-toi, mon œuf, de me dire
Que jamais un instant de ta vie me maudire
N’as-tu pensé !

Je te serre en ma main, mais jamais tu ne cèdes.
Bouillante au lendemain, la casserole excède
La chaleur vengeresse qui durcit ta moelle :
Succombes, mon œuf, mais ne mets point les voiles.
Aveuglé par l’airain, tu n’y verrais plus rien ;
Mais accepte aujourd’hui,
  Que demain tu es mien
Et que je te briserai.

[28.03.19 - 08.04.19]

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 11 versions.

Vous aimez lire Joachim Jund ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0