Quand elle le vit arriver dans sa belle chemise bleu hors de prix et son sourire enjôleur, elle ne pût s’empêcher de le trouver incroyablement beau. Mais elle s’ordonna mentalement de se ressaisir immédiatement.

Il s’arrêta à environ un mètre d’elle sans dire un mot et planta ses yeux bleus dans les siens. Eva déglutit et tourna les talons en direction de la sortie pour rejoindre la voiture de luxe du Grand Hôtel qui les attendait devant l’aéroport, accompagné du chauffeur, qui lui ouvrit la portière avant même qu’elle arrive à la voiture.

Miguel l’avait suivi docilement, confia ses bagages et s’engouffra dans la voiture à ses côtés.

Si la sortie de la ville fut difficile, il roulait maintenant à un rythme de croisière sur la nationale. Il n’avait toujours pas échangé un mot mais Eva sentait le poids du regard de Miguel peser sur elle malgré son obstination à faire semblant de regarder le paysage défilé.

Mais elle ne pouvait continuer à agir ainsi, si elle ne se détendait pas, le repas allait particulièrement être difficile et cela desservirait les intérêts de leur ami commun. Il fallait absolument qu’elle prenne sur elle.

- Nous devrions arriver à l’hôtel d’ici une demi-heure, dit-elle, plus pour dissiper la gêne que pour vraiment faire la conversation.

- J’ai beaucoup pensé à toi, tu sais…répondit-il en la prenant au dépourvu.

- Tu auras environ deux heures pour t’installer, nous sommes attendu au restaurant de l’hôtel pour 19h30.

- Eva..

- Tu devrais te reposer un peu, le trajet a été long et tu dois être fatigué dit-elle le plus calmement qui lui été possible.

Miguel compris le message et ne dit plus rien le reste du voyage. Elle ne savait pas ce qu’il avait cherché à lui dire mais elle s’en fiché. Elle n’avait aucunement envie d’entendre qu’il avait pensé à elle. Elle n’avait aucune envie d’entendre ses explications.

Décidément, ce week-end s’annonçait beaucoup plus difficile encore que ce qu’elle avait imaginé.