Chapitre 36

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Avouer à ma mère ma relation avec Véra m’avait permis de me libérer. Nous n’en avions pas reparlé depuis, mais ma mère semblait plus compréhensive. Les jours suivants défilèrent sans que je ne m’en rende compte. J’alternais entre mes séances avec le psy, les cours de danse à l’orphelinat, m’occuper de Lianna et danser avec le groupe. Mais ces journées étaient bien chargées et j’avais de plus en plus le sourire.

Cet après-midi-là, alors que je dansais avec Lianna dans le champ voisin, la musique à fond, une voiture s’arrêta devant la maison. L’ignorant, je continuais à jouer avec la petite et à rire. Quelques minutes plus tard, j’entendis ma mère nous appeler. Je coupais la musique, récupérais l’enceinte et pris Lianna dans mes bras avant de rentrer. En ouvrant la porte, la grand-mère de Véra, que je n’avais vu qu’une fois était assise sur le canapé, aux côtés de ma mère.

— V… Votre Altesse, la saluais-je d’une révérence bancale.

— Bonjour Élia, sourira-t-elle.

— Qu’est-ce que vous faites là ?

— Ma petite-fille m’a demandé de venir te voir. Suite à ta conversation, téléphone avec elle.

— Ce n’était pas la peine, vraiment.

— Au contraire. J’aimerais qu’on discute toutes les deux.

— Si vous voulez.

— Qui est cette charmante jeune fille ?

Quand Lianna a compris qu’on parlait d’elle, elle se réfugia dans mes jambes. Je la présentais rapidement avant de récupérer ma bouteille d’eau dans le frigo. Je pus alors observer la grand-mère de Véra. C’était une femme d’environ soixante-dix ans, les cheveux grisés. Pourtant, malgré son âge avancé, elle semblait en super forme. Son sourire était délicat et réconfortant. Elle semblait douce et en même temps terrifiante. Était-ce pour ça que la majorité de l’Empire la considérait comme une Impératrice exceptionnelle ?

— Pourquoi vous n’iriez pas vous promener au village avant que le soleil ne tombe ? proposa ma mère.

— C’est une bonne idée. Ce sera plus facile de discuter.

— Élia !


La porte de la maison s’ouvrit brusquement, laissant entrer Jordan essoufflé, mais heureux.


— Lis ça, dépêche-toi.

— Jordan, je t’ai déjà dit de frapper avant d’entrer, soupira ma mère.

— Désolé.

Ignorant la remarque de ma mère, alors que Jordan semblait impatient, j’ouvris l’enveloppe que m’avait donnée Jordan. En récupérant la lettre qui était à l’intérieur, je reconnus immédiatement l’écriture de ma sœur.

— Ne me dit pas que…

— Et si, lis, tu verras.

« Jordan, Élia, c’est Iléna.

J’ai enfin trouvé un domestique de confiance. Si je vous écris cette lettre, c’est parce que je le peux enfin. Rassurez-vous, je suis en vie et en bonne santé. L’homme qui s’occupe de moi me fait enchaîner les concours de danse, que je gagne bien évidemment. Je sais où je suis ainsi que le nom du duc qui me retient prisonnière, mais je ne peux pas vous le dire. Je crains qu’il n’intercepte ma lettre et s’en prenne à mon fils, Anton. J’ai entendu plusieurs rumeurs depuis sa résidence. Je sais que la garde impériale est à ma recherche. Est-ce grâce à toi, p’tit moineau ? As-tu des contacts au palais ? Je suis certes prisonnière, mais pas maltraitée alors ne vous faites pas de soucis pour moi. Mon fils comme moi-même somme nourrit à notre faim et nous portons des vêtements neufs.

Élia, ton neveu est aussi têtu et maladroit que toi. Il me rappelle la petite fille cascadeuse que tu étais. Sauf que lui, il fait exprès. Il a à peine un an, mais il a bien compris que j’étais très protecteur avec lui, comme je l’étais avec toi. Il en profite, le petit malin. Comme avec toi, je lui chante ma berceuse et ça fonctionne aussi. J’ai hâte de te le présenter, que vous vous rencontriez. Je n’ai pas envie de parler de ce qu’il s’est passé le jour de mon enlèvement, mais il le faut. Je suis navrée que tu aies assisté à ça et que tu n’aies rien pu faire pour m’aider. Mais je suis contente que tu m’aies écoutée et que tu sois restée cachée. Je n’aurais pas supporté qu’il t’arrive quelque chose alors qu’ils venaient de tuer Glen. Tu me manques tellement, p’tit moineau. Je te promets de tout faire pour revenir auprès de toi le plus vite possible.

Jordan, il y a plusieurs années, tu m’as fait la promesse de prendre soin de ma sœur s’il devait m’arriver quelque chose. J’espère que c’est ce que tu as fait. Dans cette lettre je ne vais te demander que deux choses. J’aimerais que tu contactes un soldat impérial, quel qu’il soit. Dis-lui que je me trouve sur l’un des territoires du Duc le plus puissant d’Eryenne. Lui ou le chef de l’armée impériale comprendra. J’aimerais aussi que tu entretiennes la tombe de Glen pour moi, s’il en a une. Que je puisse y aller avec son fils le jour où je rentrerais à la maison. Toi aussi tu me manques, Jordan.

Dans l’enveloppe, je vous ai mis deux photos d’Anton et moi en bonne santé. Une pour chacun de vous, pour vous rassurer. Faites attention à vous deux, je vous aime.

Iléna »

En terminant la lettre, des larmes de joies roulaient sur mes joues comme sur celle de Jordan. Délicatement, je sortis la photo restante et l’observais attentivement. Anton avait le même brun que ma sœur et les yeux gris de Glen. Ils souriaient tous les deux.

— Elle est vivante, soupirais-je.

— Oui, souriait Jordan. Elle est vivante et elle va bien. Et tu es devenue la tante d’un magnifique petit garçon.

— De qui vous parlez ? nous questionna ma mère.

— Iléna est vivante, maman. Elle est vivante et elle a un fils.

— Oh c’est pas vrai !

— Il faut qu’on prévienne un soldat tous de suite, Élia, enchaîna Jordan.

— J’ai une meilleure idée. Votre Altesse, puis-je vous demander votre aide, pour sauver ma sœur ?

— Bien sûr.

J’expliquais alors la situation de ma sœur. Son enlèvement, la mort de son petit ami et surtout ma dépression qui m’avait conduite au palais. Compréhensive, elle me laissa parler pendant une vingtaine de minutes. C’était aussi la première fois que Jordan et ma mère entendaient le récit de l’enlèvement d’Iléna. La première fois que j’en parlais depuis Véra.

— Le Duc le plus puissant de l’Empire ? Je ne vois que le Duc Langorien.

— Qui est-ce ? demandais-je.

— L’unique Duc qui tente de renverser ma petite fille depuis son accession au trône. Mais ne te préoccupe pas de ça, Élia. Je vais m’en occuper personnellement. Ta sœur et te neveux te reviendrons sains et saufs.

— Merci, Votre Altesse.

— Tu peux m’appeler Elena, si tu le souhaites. On la fait cette sortie ? J’aimerais bien découvrir où tu as grandi.

Jordan nous salua avant de retourner travailler à l’orphelinat. Je me dépêchais de préparer mon sac et Lianna avant de retrouver Elena à l’extérieur, souriante. Savoir que ma sœur était en vie et que la grande Impératrice Elena allait m’aider à la retrouver me faisait du bien. Le trou dans mon cœur qui s’était formé à sa disparition commençait enfin à se reboucher.

Pendant plusieurs minutes, on marchait en silence jusqu’au centre du village. J’appréhendais à chaque fois que j’allais sur la place du marché, mais aujourd’hui, en compagnie de la Grande Impératrice Elena De Stinley, je n’avais plus aucune inquiétude. Tout le monde savait qui elle était et à quoi elle ressemblait. Contrairement à Véra qui limitait ses apparitions publique et télévisée, Elena avait su jouer avec pour assurer sa légitimité. Enfin, c’était ce que j’avais appris au Palais Impérial.

— Que voudrais-tu faire ? Je suis venue pour toi après tout, m’interrogea-t-elle.

— Habituellement, je travaille à l’orphelinat.

— Tu es à l’aise avec les enfants ?

— J’aide Jordan, le meilleur ami depuis ma sœur depuis que j’ai quitté l’école, quand j’avais treize ans. Ça me fait beaucoup de bien d’être auprès d’eux.

— J’ai envie d’apprendre à te connaitre. Pourquoi on n’irait pas là-bas ?

— Vous êtes sûr ? Tous les ados savent qui vous êtes.

— Peu avant mon mariage avec ma première femme, mon père s’est exilé dans un village de campagne, pas très loin d’ici et à fait construire un orphelinat. Je n’ai malheureusement jamais eu le temps de venir lui rendre visite avant sa mort. Il a souhaité être enterré dans ce village et n’a pas voulu que j’y assiste.

— Pourquoi ?

— Ma relation avec mon père a toujours été compliquée. Je ne l’ai connu qu’un an après être montée sur le trône et nous n’avons jamais réussi à établir un vrai lien. Mais c’était un grand-père formidable.

Baissant les yeux, je devenais jalouse de cette femme. Elle avait certes eux une relation complexe avec son père, mais elle au moins, elle en avait eu un. Elle l’avait connu adulte alors que je n’aurais jamais cette possibilité.

— Souhaitez-vous faire un tour au cimetière du village ? Au cas où il y soit.

— Ce serait avec plaisir.

Tout en y allant, elle m’expliqua tout ce que son père avait entrepris. Connaissant vaguement l’histoire de notre orphelinat, je comprenais que les deux versions concordaient. Était-il possible que l’ex-Empereur ait un jour habité ici ? Une fois au cimetière, je la laissais chercher et me rendis sur la tombe de mon père. C’était rare que je vienne ici et les fleurs fraîches devaient appartenir à ma mère. Je restais un moment-là, debout sans rien dire ni bouger. À côté de moi, Lianna glissa sa main dans la mienne tout en restant silencieuse.

— Thomas Aubelin, père et mari bien aimé, lut Elena en me faisant sursauter. Tu le connaissais ?

— Pas vraiment. Il est mort quand j’étais encore trop jeune.

— Aubelin, c’est ton nom de famille n’est-ce pas ? Qui était-il pour toi ?

— C’est mon père. Il a été assassiné. Le Duc du village a remboursé ses dettes par sa vie. Vous ne devez sûrement pas comprendre, mais grandir en étant pauvre c’est être privé de tellement de choses. Même si ma mère ne me le disait jamais, je savais que les fins de mois étaient compliquées. Quand ma sœur a eu l’âge de travailler, elle l’aidait les week-ends. Iléna me faisait croire qu’elle allait danser en forêt, mais je savais que ce n’était pas vrai.

— Oh si, je comprends très bien. Et aujourd’hui ?

— Ma mère à encore pas mal de dettes, surtout à cause de la maison. Mais au moins, grâce à Véra, nous avons toujours le ventre plein.

— Durant mon règne, j’ai tout fait pour que le moins de monde possible se retrouve dans ta situation. Mais ce n’était pas simple. Il y aura toujours des riches et des pauvres et il est vain de lutter.

— Et sinon, vous avez trouvé votre père ?

— Oui, il est ici. Je suis heureuse d’apprendre qu’il a fini sa vie dans ton village et que ton ami et toi ayez continué ce qui lui tenait tant à cœur.

— Sans cet orphelinat, je n’aurais jamais réussi à trouver ma place. Ce n’est plus le même bâtiment aujourd’hui, l’ancien ayant été réduit en cendre, mais si vous souhaitez y aller, je vous ferais visiter avec plaisir. C’est un peu loin à pied par contre.

— Je peux marcher, ne t’en fais pas pour moi.

Sur le trajet de l’orphelinat, Lianna s’était mis en tête d’embêter Elena. Celle-ci, joueuse, répondait aux taquineries de la petite et lui souriait. Devant l’entrée du manoir, de nombreux jeunes jouaient sur l’herbe. En m’apercevant, il me salua et prit Lianna en charge. J’invitais ensuite Elena à entrer. J’interpellais l’un des plus grands résidents et il m’indiqua où se trouvait Jordan. Après avoir fait visiter l’ensemble de la bâtisse à Elena, on partit retrouver le propriétaire dans son bureau. Il nous invita à entrer et j’aperçus un certificat d’adoption pour Lianna sur son bureau.

— Tu as des adoptants pour Lianna ? le questionnais-je.

— Non. Elle n’est jamais à l’orphelinat, comment veux-tu que quelqu’un l’adopte ?

— Mais alors, pourquoi…

— C’est pour toi.

— Je ne comprends pas.

— Lianna t’a choisi. C’est toi qu’elle voulait et tu t’occupes déjà d’elle comme si c’était ta fille. C’est la seule enfant de l’orphelinat, depuis que tu travailles ici, avec qui tu passes autant de temps. Lianna est celle pour qui tu t’inquiètes le plus. Quand elle se réveille en pleine nuit, c’est toi qu’elle réclame.

— Mais tu sais bien que…

— Je lui en ai déjà parlé.

— Jordan !

— Soit réaliste Élia ! Est-ce que tu te vois repartir au palais sans elle ?

— Je ne crois pas non.

— L’adoption d’un enfant, ça ne se fait pas à la dernière minute. C’est pour ça que j’en ai parlé à l’Impératrice. C’est elle qui m’a appelé et je lui ai tout expliqué. Elle voulait te faire la surprise. Si j’avais su que tu allais venir, j’aurais caché son certificat d’adoption.

— Mais ça fait combien de temps que tu…

— Depuis le départ de sa tante.

— Lizéa ? Mais…

— C’est elle qui lui a parlé de Lianna. La surprise n’existe plus, mais tu veux regarder ce qui est prévu ?

— Je veux bien oui.

Je récupérais le document et pus tout comprendre. Véra avait prévu de faire de Lianna ma fille. Tant que notre relation serait encore officieuse, Lianna serait officiellement la pupille de l’Impératrice. Le jour où on officialiserait notre relation et où on se marierait, Véra adopterait Lianna pour qu’elle devienne sa fille. Véra voulait vraiment construire une famille avec moi. Elle voulait que je devienne la mère de ses enfants.

— Je n’arrive pas à y croire.

— Ma petite fille a hâte de rencontrer Lianna. Jordan lui a envoyé des photos de vous deux et elle a déjà son dossier médical en sa possession. Le médecin impérial l’examine depuis quelques jours déjà.

— Vous saviez ?

— Véra m’a questionnée avant de faire les démarches, oui. Si je suis venu, c’était aussi pour voir comment tu t’occupais de la petite et je suis satisfaite de ce que j’ai vu.

— Mais vous n’avez rien vu encore.

— Si, je t’ai vu jouer avec elle dans le champ et ta mère m’a donné des informations complémentaires. Tu es la mère qu’il faut à cette petite, Élia. Tu es la mère qu’il faut aux enfants d’une Impératrice.

— Merci, répondis-je en rougissant.

— Tu as encore le temps d’y réfléchir, Élia. L’adoption ne sera officielle qu’à compte de ta signature et de celle de l’Impératrice en personne.

— Appelle -là, enchaîna Elena. Je dois discuter de quelque chose avec Jordan.

Avec un grand sourire, je me dépêchais de sortir pour pouvoir parler avec Véra. Celle-ci me répondit aussitôt.

— Ta surprise est ratée, mais je l’adore, commençais-je.

— Laquelle ? Continua-t-elle, joueuse.

— L’adoption de Lianna.

— Jordan a tout dévoilé ?

— J’ai vu le certificat d’adoption sur son bureau. Il ne s’attendait pas à me voir arriver.

— Qu’est-ce que tu en penses alors ? Tu acceptes ?

— Bien sûr que j’accepte. Si tu savais à quel point ta proposition me fait plaisir.

— Je t’entends sourire à travers le téléphone. Tu sais quoi, je m’organise pour prendre une semaine de vacances et je viens te voir. Je veux rencontrer ta mère, Jordan et surtout Lianna. Tu veux bien que je vienne chez toi ?

— Avec plaisir, mon amour. Je t’attends avec impatience.

— Je dois retourner travailler, on m’attend. Mais sache que je t’aime.

— Je t’aime aussi. Merci pour Lianna.

Passer la journée avec Elena me fit beaucoup de bien. Elle n’était pas aussi impressionnante que ce que les rumeurs disaient sur elle. Elena était une femme respective, attentionnée et surtout patiente. Elle savait écouter, sans rien dire tout en prodiguant de bons conseils au bon moment. Elle était la grand-mère idéale, que tout le monde voulait. Elle était la première à jouer ce rôle dans ma vie.

— Je suis rarement au palais. J’habite dans une bâtisse plus petite, un peu à l’écart de la Capital. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, tu me préviens. Je peux être là en trente minutes.

— Merci.

— Ma petite fille n’est pas trop exigeante avec toi ? Je sais qu’elle peut être dure avec ses employés quand c’est nécessaire.

— Elle non, moi oui.

— C’est-à-dire ?

— Je veux bien faire. Je veux que mon travail soit fait correctement, selon ce qu’elle aime.

— C’est beaucoup de travail pour une seule personne. Surtout maintenant que tu dois t’occuper de Lianna.

— Vous avez raison. De l’aide ne serez pas de refus.

— Je lui en parlerais, indirectement. Engagez une ou deux demoiselles de compagnie ne vous ferez pas de mal.

— Merci.

En fin de journée, après avoir dîné avec nous, elle se retira. Ma mère me fit couler un bain chaud avec plein de mousse. Véra m’appela juste avant que je n’entre dans l’eau.

— Ta journée s’est bien passée, mon amour ?

— À merveille.

— Je vois que tu es dans ton bain, je te dérange ?

— Pas du tout. Notre invitée vient de partir.

— Temps mieux alors. Tu as pu reparler avec ta mère de notre discussion au téléphone ?

— Non. Mais si tu envisages d’adopter Lianna et que tu as envoyé ta grand-mère pour vérifier, c’est que tu me veux bien auprès de toi.

— Si tu te sens capable de résister à la Cour, bien sûr.

— Je la connais déjà la Cour, Véra.

— En tant que Demoiselle de chambre, oui. Pas en tant que ma fiancée. Et tu ne les es pas resté longtemps.

— Douterais-tu de moi ?

— Je suis juste prudente, chérie.

— Mais tu sais que je ne vais pas rentrer au palais en étant ta fiancée ? Nous ne sommes même pas…

— Pas pour l’instant. Mais tu as raison. Tu auras le temps de connaitre la Cour avant que tu ne deviennes officiellement ma femme.

— Je suis prête à revenir auprès de toi, Véra. Je suis prête à revenir travailler.

— Très bien. J’en discuterais avec ton psychologue dans ce cas. Je ne t’embête pas plus. Passe une bonne nuit.

— Bonne nuit.

— C’est tout ? Il manque un petit mot là.

— Bonne nuit, mon amour.

— Je préfère ça. Je t’aime.

Elle raccrocha, je posais mon téléphone et profitais du bain, détendant mes muscles un par un.

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