Chapitre 37

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Ce matin, comme depuis près d’une semaine déjà, une longue journée m’attendait. Je devais alterner entre Lianna, les cours de danse que je donnais et les entraînements avec le groupe. J’avais désormais rendez-vous le matin avec les jeunes danseurs et l’après-midi avec mes camarades. Le psy avait décidé que je n’avais, pour le moment, plus besoin de lui et était rentré au palais. Mon traitement était enfin terminé, même si ma mère gardait quelques somnifères dans un tiroir, au cas où. Ce matin, j’avais rendez-vous tôt avec les jeunes. La fête du village approchait et nous voulions tous que ce soit parfait.


— Venez vous asseoir. Votre représentation a lieu dans cinq jours. Comme vous savez, je ne danserai pas avec vous, mais je ne vous laisserai pas seuls.

— Et si on a peur ? me questionna l’une des filles.

— C’est normal d’avoir peur. Lors de mon premier spectacle, j’étais aussi terrifiée que vous et je l’étais encore plus, la première fois que j’ai dansée à la Cour.

— Tu as dansé à la Cour ? C’était comment ?

— Incroyable. Si je peux vous donner un conseil, ne pensez pas à tous ceux que vont vous regarder. Concentrez-vous uniquement sur la musique, sur votre danse. Vous verrez, si vous faites ça, vous allez vous amuser. On reprend l’entraînement ?$


Les jeunes se levèrent et retrouvèrent leur place. Dès qu’ils furent près, je lançais la musique et corrigeais les diverses postures et mouvements des danseurs. Ils enchaînèrent les danses, s’améliorant à chaque fois, pendant deux heures, avant de leur accorder une pause de trente minutes. Lianna envahit immédiatement la piste de danse, essayant de reproduire la chorégraphie des plus grands.


— Lianna, rigolais-je, ce mouvement est encore trop compliqué pour toi.

— Arriver, moi.

— Approche, je vais te montrer.


Pendant dix minutes, j’apprenais à Lianna le mouvement qu’elle avait essayé de reproduire. Elle n’y arrivait pas parfaitement, mais c’était satisfaisant pour son âge.


— Cette petite est douée.


Une voix bien connue nous interrompit. Le parfum de la rose envahit immédiatement la pièce. Ce parfum que j’aimais tant m’avait manqué. Sourire sur les lèvres, je me retournais et accueillis ma bien-aimée. Je remarquais qu’elle ne portait pas sa couronne. Ses cheveux argentés étaient bouclés et détachés. Elle portait une robe beige simple et des sandales blanches. Elle n’avait rien d’une Impératrice. En ce moment, elle était juste Véra, une jeune femme de vingt-trois ans. Celle de qui j’étais tombée amoureuse. La partie de la personnalité qu’elle avait dû cacher en présence de Margot.


— Tu es venue.

— Évidemment. Je te l’avais dit. C’est elle Lianna ? me questionna-t-elle après m’avoir embrassé.

— Oui. Lianna, approche s’il te plaît.

— Elle est jolie. Je comprends ce qui t’a attiré chez elle.

— Est qui ?

— C’est une amie. Véra et moi allons t’élever, chez nous. Si tu veux bien.

— Comme mama ?

— Exactement.


Elle se glissa dans mes jambes avant de grimper dans mes bras. Elle posa sa tête contre ma poitrine toute en observant Véra et en lui souriant.


— T’aime Lia.

— Je suis contente de la famille qu’on va former, ajouta Véra. Tu feras une mère incroyable, j’en suis certaine.

— Avec toi à mes côtés, je n’ai pas peur de me lancer dans cette aventure.

— Est-ce qu’on dérange ? m’interpella l’un des jeunes danseurs.

— Pas du tout, entrer. Nous allons reprendre. Lianna, tu veux bien rester avec Véra ? Vous pourrez apprendre à vous connaître.

— Accord.


Elle passa de mes bras à ceux de Véra sans aucun souci. Lianna me faisait confiance. Elle avait dû sentir l’amour que j’éprouvais pour cette femme et en avait conclu qu’elle pouvait lui faire confiance à elle aussi. Pendant encore deux heures, les jeunes s’entraînèrent, mais ils semblaient tous déconcentrés, par Véra. Je voyais les garçons essayer de la regarder discrètement, et les filles semblaient jalouses de sa beauté.


— Arrêtons là. Je crois que notre invité vous perturbe. Vous avez peut-être des questions à lui poser ?

— Bonjour les jeunes, commença-t-elle en s’approchant. Je m’appelle Véra et je suis la petite amie d’Élia.


En une fraction de seconde, tous les garçons baissèrent les yeux en rougissant. Véra sourit et glissa sa main dans la sienne.


— Mais vous avez quel âge ?

— Ce n’est pas une question qu’on pose à une dame, enfin ! réagissais-je.

— Ce n’est rien. J’ai vingt-trois ans. Oui, je suis plus âgée qu’Élia.


Pendant une demi-heure, Véra répondit à une grande partie des questions des enfants. Elle savait utiliser ses mots avec soin. Elle n’était plus devant son Conseil ou face à des hommes politiques, mais elle gardait son charisme et son éloquence dus à son rang. Quand vint enfin l’heure d’aller déjeuner, je l’invitais, avec Lianna à me suivre dans le bureau de Jordan.


— Je te dérange ? le questionnais-je après avoir frappé.

— Pas du tout, entre. Je travaillais justement sur le dossier de Lianna. Quels noms dois-je lui donner ?

— Lianna Aubelin me semble convenir, intervint Véra.

— Votre Majesté, la salua Jordan. Je ne savais pas que vous étiez là. Soyez la bienvenue.

— Merci Monsieur. Donnez-lui le nom d’Élia. Elle sera sa mère tant que nous ne serons pas mariées.

— Très bien.


Il écrivit mon nom sur un papier avant de se lever et de saluer Véra d’une révérence.


— Je suis ravie de faire enfin votre connaissance, Votre Majesté. Élia m’as beaucoup parlé de vous.

— En bien j’espère.

— Évidemment.

— Vous pouvez m’appeler par mon prénom, Monsieur. Je ne suis pas venue en tant qu’Impératrice.

— Si c’est ce que vous voulez. Tant que nous sommes tous là, que direz-vous de discuter de l’adoption de Lianna.

— Pourquoi pas.

— Asseyez-vous dans ce cas.


Véra s’assit à ma gauche et Lianna vint se glisser sur mes genoux. Jordan, habitué des adoptions, nous expliqua tout le fonctionnement de la procédure. Ayant été préparé en avance et appuyée par le titre et la fortune de Véra, l’adoption avait été vite acceptée par le comité.


— Normalement, le comité tient à rencontrer la famille adoptante. Mais comme vous avez accepté de leur faire parvenir votre identité et votre projet d’adoption après votre mariage, ils ont accepté.

— Merci.

— Pour valider l’adoption, il vous suffit de signer. Et pour inclure Lianna, j’ai fait ce contrat dessin, pour tout lui expliquer, ou elle pourra signer comme elle veut.

— Tu as pensé à tout, Jordan.

— C’est ce que ta sœur aurait voulu.

— Es-tu toujours d’accord, chérie ? me questionna Véra. Tant qu’on ne sera pas mariée, tu seras sa mère, mais publiquement, elle sera ma pupille. À notre mariage, je la reconnaîtrais comme ma fille.

— Donc tu comptes me refaire une demande en mariage ? la taquinais-je.

— Bien sûr, quand tu seras prête.

— Je crois que je serais prête plus vite que prévu, rigolais-je.

— Je peux en conclure que nous sommes toutes les deux d’accord pour l’adoption.

— Parfais. Je te laisse signer ici Élia. Pour l’instant, tu es la seule à signer.

— D’accord.


C’est en souriant que j’apposais ma signature sur le certificat d’adoption de Lianna, qui devient officiellement ma fille.


— Elle pourra rester ici tant que tu seras chez ta mère, Élia.

— Merci Jordan.

— Et voici le contrat dessin.


Il expliqua tout à Lianna qui l’écoutait attentivement, tous en regardant les dessins. Quand elle comprit, elle s’adossa à ma poitrine en souriant.


— Es-tu d’accord, Lianna ? la questionna-t-il.

— Mama Lia ?

— Oui, petit chat. Je suis ta maman.

— Accord moi. Aime Lia, moi.

— Prends ce crayon alors. Tu peux faire un dessin ici.


En souriant, elle fit trois bonshommes. Un petit pour elle et deux grands pour Véra et moi. Véra signa en deuxième et je terminais. Jordan nous pris en photo, qu’il imprima aussitôt et l’inclue dans son dossier médical, avec son dossier d’adoption.


— Félicitation p’tit moineau.

— Oh, mais j’y pense. Je ne suis pas majeur. Comment…

— Il faut que tu signes ça aussi, sourira-t-il.

— Un certificat d’émancipation ?

— C’est exact. C’est ta mère qui a eu l’idée. Elle savait que tu finirais par adopter Lianna tôt ou tard et que tu rentrerais au palais.

— Vous avez vraiment pensé à tous.


Heureuse, je signais ce dernier document, m’autorisant à vivre seule, à être indépendante. Ma mère n’était désormais plus ma responsable légale. Elle m’offrait la liberté avec ma famille.


— Il est temps d’aller manger maintenant, vous ne croyez pas ? ajouta Jordan.

— Ouais faim ! s’exclama Lianna, nous faisons rire.


Véra m’embrassa, faisant naître une grimace sur le visage de Lianna qui déposa aussitôt un bisou sur ma joue, jalouse. Main dans la main, Lianna entre nous, on retrouvait l’ensemble des enfants de l’orphelinat dans le grand salon. Ceux qui n’avaient pas encore croisé Véra la détaillèrent. En même temps, je ne pouvais pas leur en vouloir, Véra était magnifique. Quand elle glissa son bras autour de ma taille, j’aperçus Angèle faire les yeux ronds. Je connaissais son attirance amoureuse et compris, en apercevant la jeune femme à ses côtés, qu’elle avait enfin trouvé quelqu’un.


— Chérie, j’ai une demande à te faire, chuchotais-je.

— Je t’écoute.

— Dans le coin, là-bas, il y a une jeune fille comme nous. Je crois que c’est sa petite amie à côté.

— Oh, je vois. Ils ne savent pas que…

— Il semblerait que l’information de soit pas parvenue jusqu’ici.

— Je pense avoir compris ce tu voulais que je fasse.


Son bras autour de ma taille, elle me rapprocha d’elle et m’embrassa, sous les sifflements des jeunes. Entre nous, Lianna essayait de nous séparer, jalouse. Elle voulait prendre la place de Véra.


— Sachez, jeunes gens, qu’Élia et moi serons bientôt fiancées, sous la bénédiction de l’Impératrice en personne, pour qui nous travaillons toutes les deux. Il y a quelques minutes, nous venons d’adopter, ensemble, Lianna. Elle vivra, avec nous au palais impérial. Parmi vous, il y a un couple comme le mien. Vous avez le droit de vous aimer et de vous marier. Soyez heureuse ensemble.


Cette fois-ci, c’est moi qui l’embrassais avant de l’inviter à s’asseoir, entraînant Lianna avec moi. Peu de temps après, Angèle s’approcha de nous, nerveuse.


— Est-ce que je peux manger avec vous ?

— Bien sûr. Tu me présentes ta petite amie ? enchaînais-je.

— Tu savais ? C’est Laurena.

— J’ai vite compris, oui. Je suis contente pour toi.

— Comment ça se fait qu’aujourd’hui, on ait le droit de nous aimer ? nous questionna-t-elle en s’asseyant.

— Comme je l’ai dit, Élia et moi travaillons pour l’Impératrice. Nous sommes les deux femmes les proches d’elle pour être exact. Élia en tant que son unique Dame de chambre et moi en tant que son unique assistante, répondit Véra.

— Vous la connaissez bien du coup ?

— Et pas qu’un peu. Si elle a décidé de modifier la loi, c’est pour qu’Élia et moi puissions nous aimer et vivre ensemble.

— Élia, dans un mois j’aurais dix-huit ans. Est-ce que ça veut dire qu’avec Laurena, on pourra s’installer ensemble ?

— Bien sûr. Et je t’encourage même à le faire, si c’est ce que vous voulez et si vous en avez les moyens.

— Merci d’avoir répondue, Élia.

— C’est normal.


Pendant le repas, Angèle nous posa plusieurs questions sur la vie de couple. J’avais peu de réponses, n’ayant été réellement en couple avec Véra qu’un très court moment. Mais Véra arrivait à répondre quand je n’y parvenais pas. En début d’après-midi, peu avant l’arrivée de mon groupe de danse, j’invitais Véra à me suivre dans la salle de danse, tandis que Lianna allait faire la sieste.


— Cette pièce est vraiment magnifique.

— Jordan là fait construire en connaissant les besoins des danseurs. Il a grandi avec Iléna. Il l’a vu danser, faire des compétitions. Il m’a vu apprendre mes premiers pas de danse. Il savait ce dont nous avions besoin.

— Jordan semble très attentif au moindre de tes besoins.

— Il est en quelque sorte mon grand frère. Il s’est toujours fait un devoir de prendre soin de moi et il en a fait la promesse à ma sœur. Sa protection s’est d’autant plus accentuée à la disparition d’Iléna. Même si ça n’a pas vraiment fonctionné, il était présent pour moi et ça m’a beaucoup aidé. Je pense que c’est grâce à lui que je suis restée en vie. Ma mère aussi avait sombré et je la comprends. Mais elle ne s’occupait plus de moi, contrairement à Jordan.

— Tu lui en veux à ta mère ? De t’avoir ainsi abandonnée ?

— Oui. Mais en même temps, c’était difficile pour elle aussi. Elle ne savait pas ce qu’il s’était passé, si Iléna était en vie ou non. Et comme je ne lui disais rien, elle m’en tenait pour responsable. Responsable de ne pas avoir essayé de l’aider.

— Tu lui en as parlé ?

— Non et je ne le pourrais jamais.

— Est-ce que tu as parlé de ce qu’il s’est passé ce jour-là ?

— Oui. Jordan a reçu une lettre d’Iléna, elle est vivante et elle a un fils. Ta grand-mère a pris en charge son secours. Nous savons exactement où elle est et avec qui.

— Je suis rassurée si elle est vivante. Ma grand-mère la retrouvera, ne t’inquiète pas.

— Je n’ai plus peur, maintenant. Je sais que ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle ne revienne auprès de moi. Je suis confiante.


Les premiers danseurs du groupe commencèrent à arriver une vingtaine de minutes plus tard. Je les présentais à Véra et inversement. Seul Leslie, reconnu Véra comme Impératrice.


— Madame, la salua-t-elle, bienvenue à Edel. Ton beau sourire est revenu, Élia. je suis contente que ce soit elle qui te l’ai fait retrouver.

— Vous savez la vérité, pour Élia et moi, Mademoiselle ?

— J’ai fini par le découvrir, par hasard. Mais je garderais votre secret.

— Si ça devait se savoir, je saurais à qui m’adresser, ajouta-t-elle en prenant son rôle d’impératrice.

— Véra ! tentais-je d’intervenir.

— Ais-je été suffisamment clair, mademoiselle ?

— Oui, Votre Majesté, chuchota-t-elle.


Elle s’éloigna, la tête baissée. Véra se tourna vers moi. Elle voulut dire quelque chose, mais je sortie de la salle avant, l’en empêchant. Je l’entendais me suivre et elle me rattrapa dans la cour.


— Élia !

— Tu n’avais pas le droit de faire ça ! m’énervais-je. Tu n’as pas le droit d’utiliser ton titre à tort et à travers pour menacer mes amies !

— Il faut que tu comprennes que…

— Elle ne dira rien, que tu la menaces ou non. Tu ne la connais pas, mais moi, oui.

— Je ne peux pas me permettre d’imaginer la réaction des gens, Élia. Je dois intervenir avant qu’ils agissent. C’est mon rôle et c’est comme ça que je pourrais te protéger.

— Je ne t’ai pas demandé ça ! Pourquoi faut-il toujours que ton rôle d’Impératrice prenne le dessus sur tout ? Pourquoi tu n’arrives pas à n’être qu’une femme ordinaire pendant ne serait-ce qu’une journée ?

— Je ne peux m’en empêcher Élia. Je me dois d’être tout le temps sur mes gardes. Je ne peux me permettre d’attendre qu’un drame se produise pour agir.

— Tu parles de mes amis là. De ceux avec qui j’ai grandi, de ceux que ma sœur a sélectionnés. De ceux que ma sœur a autorisés à rester auprès de moi. Crois-tu vraiment qu’elle aurait accepté qu’ils entrent dans le groupe de danse, dont je fais partie, s’il prévoyait quoi que ce soit contre moi ?

— Tu n’es pas dans la tête des gens, Élia. Tu es beaucoup trop naïve et…

— Et toi, tu ne m’écoutes pas.

— Je suis désolée, Élia. Mais je ne changerais pas. C’est mon rôle, en tant qu’Impératrice et tu ne pourras rien y faire.

— C’est bien là le problème. Encore une fois, ton titre est un mur infranchissable entre nous. Encore une fois, tu le fais passer avant moi.


Réprimant mes larmes, je lui tournais le dos et retournais dans la salle de danse. J’avais besoin de me vider l’esprit et je savais que si je restais, cette dispute tournerait en rond. Véra était têtue et moi aussi. Si aucune de nous deux ne changeait, nous ne pourrions jamais avancer. En entrant dans la salle de danse, les danseurs remarquèrent immédiatement ma mauvaise humeur, mais ne disent rien. Au contraire, l’un d’eux lança une musique et ils me laissèrent la piste de danse libre. Danser me permit de me vider la tête, même si je savais que Véra était à côté et m’observait.


— Il s’est passé quelque chose ? interrogea alors Jordan, qui venait d’arriver.

— On se le demande aussi.

— Tout va bien, répondis-je en allant boire.

— Élia. Je sais quand tu me mens.

— Tout va bien, vraiment.

— Arrête de faire ta tête de mule et parle-moi. Si ta sœur avait été là, elle aurait compris.

— Sauf qu’elle n’est pas là ! Elle n’est jamais là quand j’ai besoin d’elle !

— Je vois. Viens avec moi.


Sans rouspéter, je suivis Jordan dans le couloir. En passant près de Véra, je fis exprès de détourner le regard. Je ne voulais pas la regarder dans les yeux ni devoir encore m’expliquer en vain. Pourtant, c’était à Jordan que je devais désormais expliquer la situation. Compréhensif, il m’écouta avant de me donner son point de vue. Je savais que tant que Véra serait impératrice, je devrais sans cesse lutter contre son devoir pour obtenir son attention. Son titre allait prendre beaucoup de place dans notre vie de couple et j’allais devoir m’y faire. C’était ça ou abandonner tous de suite mon futur avec elle, ce que je ne voulais pas.

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