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Sur le moment, je fus estomaqué, ne saisissant rien de ce qu’elle m’avait raconté. Au vrai, j’étais décontenancé de l’avoir écouté ainsi, raconter toute cette histoire qui n’avait pour moi aucun sens.

Était-elle folle ?

Plus tard, bien plus tard, je compris ce qu’elle voulut me dire.

En fait, Jiznée souffrait d’un mal que je mis longtemps à éclaircir. Pour des raisons que seul DIEU peut saisir, Jiznée souhaitait mourir. Plus rien ne la dissociait de notre terre malade, orpheline de plus de six milliard d’êtres humains salis de leur puante aliénation. Témoin désœuvré de notre cruauté, elle savait trop l’importance de se savoir aimée et d’aimer en retour.

Mais l’heure était aux retrouvailles et bien que Jiznée soit échevelée dans les propos qu‘elle venait de tenir, je ressentais un profond désir de la séduire. Justement, la providence était de mon coté et la chance de pouvoir la conquérir éclata de mille feux dans le ciel. De l’autre coté du lac, un bouquet de feux d’artifices jaillissait de partout. Intriguée, Jiznée redressa sa tête de mon épaule et pointa du doigt ces feux de joie qui embellissaient un ciel déjà bien pourvu d’étoiles. « Tu as vu ? s’exclama-t-elle. Que c’est beau ! J’aimerais tant y faire un tour, voir ce qu'il s’y passe ?

— Rien ne nous y empêche.

— Vraiment ?

— Évidemment. » SILENCE.

Installé dans la barque qui nous narguait de sa présence depuis tout à l‘heure, je dénouai le gros nœud, larguant ainsi les amarres, tout en prenant les commandes de ce bateau de bonne fortune et cela à l’aide des rames en bois afin de vivre sur les flots une escapade en amoureux.

Au bout de cinq minutes de navigation, où je regardais Jiznée tendrement, nous avons jeté l’ancre, débarquant sur l’autre rive. Au loin, on entendait chanter, rire et s’amuser.

Pieds à terre, Jiznée me prit par la main et m’entraîna dans sa course pour savoir d’où venait cette humeur festive.

Arrivés sur les lieux, nous vîmes une bonne centaine de personnes qui célébraient un mariage. Un jeune homme qui nous avait repérés, vint nous voir. Et sans la peine de nous saluer, il nous apostropha joyeusement dans ces termes:

« Vous formez un jolie petit couple. Venez donc boire un verre avec nous et festoyer sans frein, je vous invite, c’est moi le marié ! ».

Nous étions ravis de cette invitation et c’était avec une joie immense que nous acceptions cette invite chaleureuse.

Quelle aubaine, pensais-je, tout excité, quel véritable coup de pouce du destin que de se voir ainsi invités à ce mariage. Le contexte dans lequel nous nous retrouvions, Jiznée et moi, allait me servir et cela afin de la séduire, lui plaire et de griser ma dulcinée.

Dès lors, plus rien ne pouvait me retenir, j‘allais véritablement me surpasser.

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