chapitre 37

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Intérieur du magasin, troisième étage. Un bruit sourd se fait entendre et l’étagère sous laquelle Devon est prisonnier, se soulève. Il réussit à s’en extirper, l’écartant à bout de bras. Le fils de Satan se relève, le front en sueur et le regard haineux. Il époussette la poussière qui s’est accumulée sur lui. Il regarde dans les alentours, à la recherche de Shawn. Il se demande combien de temps, il est resté inconscient.

Il grince des dents, les poings serrés, avec une envie insatiable de violence. Le jeune homme doit avouer qu’il est étonné d’être encore en vie. Il aurait pensé que Shawn en aurait profité pour l’achever. Si les rôles avaient été inversés, il n’aurait pas hésité une seule seconde. Ce qui prouve bien que Shawn est une personne faible. Seul les plus forts peuvent survivre dans ce monde décadent.

Devon pousse un soupir avant de se diriger vers l’issue de secours en espérant y trouvé son partenaire. Ils doivent s’enfuir le plus vite possible avant que la police n’encercle ce lieu. Et si c’est déjà le cas, ils doivent se tenir prêts à tuer quiconque se dressera sur leur chemin. Il défonce la porte d’un coup de pied et aperçoit son camarade en bas de l’escalier, inconscient. Devon secoue la tête en maugréant, énervé qu’Ethan se soit montré une fois de plus incompétent.

Il dévale rapidement l’escalier et s’agenouille prés de son partenaire, en grimaçant. Une douleur vive se fait sentir au niveau de son torse. Devon sait qu’il va souffrir pendant quelques temps en raison de l’étagère qui lui est tombée dessus.

Il maudit en silence Shawn pour ce qu’il lui a fait subir. Le jeune blond n’a pas l’intention de prendre des pincettes et gifle son acolyte sans ménagement. Ethan écarquille les yeux au bout de la deuxième et sort lentement de sa torpeur. Devon se redresse sans pour autant l’aider à se relever. Il le frappe d’un coup de pied dans les côtes, suffisamment fort pour qu’il s’active.

- Allez magnes toi, il faut qu’on se casse !

- Qu’est ce qui c’est passé ? demande Ethan, totalement dans le brouillard.

Il prend appuie sur la barre de l’escalier afin de se relever et pousse un cri de douleur.

- Putain, j’ai dû me casser quelque chose dans ma chute.

- On s’en occupera plus tard. On doit d’abord se barrer d’ici en vitesse.

- Qu’est ce qui s’est passé bordel ?

- Il faut te faire un dessin en plus. On s’est fait mettre en pièces comme des amateurs. Voila ce qui c’est passé ! Satisfait !

Les deux jeunes dévalent les escaliers, en se disant que le miracle de noël n’a pas été une réussite.

Une heure plus tard, devant le magasin vide. Des voitures de police encerclent toujours le lieu. Les forces de l’ordre savent pertinemment qu’ils ne vont pas mettre la main sur les tueurs. Ces derniers leurs ont échappés. Le commissaire du district est en train de passer un savon à ses officiers, trouvant la situation inadmissible. Il ne sait pas du tout ce qu’il va pouvoir dire aux journalistes qui attendent, comme des vautours, derrière la rambarde de sécurité. Le commissaire sait qu’il va passer pour le roi des incapables. Son noël risque de ne pas être très joyeux.

Trois personnes en costume sombre, passent sous le cordon de sécurité, après avoir présentés un insigne d’agent du FBI. L’un d’entre eux n’est autre que Peterson. Une fois passés la porte d’entrée, ils se séparent, prenant chacun une direction différente. Ils ont tous une mission bien précise à réaliser. Le C.A.S dispose de nombreuses ressources. Les agents peuvent aisément falsifier des documents officiels afin que leurs membres puissent se déplacer sans problème.

Ayant appris pour l’attaque, le C.A.S a décidé de se rendre sur place. Les premières informations qu’ils ont obtenues laissent à penser, qu’il s’agit des fils de Satan.

Peterson se dirige vers l’escalier principal et monte à l’étage de l’affrontement, à la recherche d’indices. Un de ses collègues est chargé de récupérer les vidéos du magasin. Le dernier doit grâce à un appareil, voir s’il ne reste pas des résiduels de chaleur. Ils veulent savoir si leurs proies sont bien les responsables.

Peterson ne sait pas quoi penser. Les personnes qu’ils recherchent sont trop intelligentes pour se faire remarquer dans un tel lieu. Cela ne corrobore pas avec leurs profils mais il se doit de tout vérifier. Le bras droit de Cross croise de nombreux policiers sur sa route, aucun ne tente de l’arrêter. Son costume d’agent doit les impressionner et les tenir en respect. Si cela n’avait pas été le cas, Peterson aurait été prêt à les recevoir.

Il s’arrête au centre du troisième étage afin d’avoir une vue globale sur l’étendue des dégâts. Il doit reconnaître que les coupables n’ont pas fait dans la demi-mesure. Les responsables du magasin risquent de ne pas être très heureux étant donné qu’aucun coupable n’a été appréhendé. Ils vont devoir faire fonctionner leurs assurances. Noel ne sera pas une belle célébration pour tout le monde.

Soudain, l’agent du C.A.S remarque des taches de sang sur le sol. D’un rapide regard circulaire, il s’assure que personne ne l’observe. Peterson s’agenouille, sort discrètement de sa poche une éprouvette. Il imbibe un coton tige avec le sang au sol, avant de le glisser dans l’éprouvette. Il a peine le temps de se relever, qu’il entend une voix provenant de derrière lui.

- On peut savoir ce que vous faites ?

Peterson se retourne lentement, affichant un regard de professionnel. Son interlocuteur est un des agents qui avaient intercepté Shawn, lorsque qu’il a fui le magasin. Le policier ne semble pas suspicieux, juste intrigué par sa présence.

- Agent Bradford se présente Peterson, en montrant son insigne.

- Excusez-moi, je vous aie pris pour un journaliste lui répond l’officier, après avoir vérifié la carte du pseudo agent fédéral.

- Je faisais des repérages.

- Vous n’êtes pas en dehors de votre juridiction ?

Le policier est étonné qu’une telle affaire attire l’attention du FBI, surtout aussi vite après l’incident. D’habitude, cette agence ne s’intéresse pas à ce type de dossier. Mais Peterson n’est pas du genre à perdre contenance aussi facilement et a déjà une réponse toute prête :

- Ce n’est pas ce que mon boss a dit à votre patron apparemment. Vous pouvez me faire un résumé de la situation ? demande Peterson, profitant des avantages que lui confère son insigne.

- D’après les témoins, deux jeunes en avaient après un autre. L’affrontement a mal tourné. Plusieurs personnes ont été blessées légèrement et nous avons deux vigiles morts. On ne sait pas encore quelle est l’arme qui a été utilisé. Les blessures sont étranges. Nous en saurons plus après l’autopsie.

- Ils ont réussi à s’enfuir ?

- C’est à rien ni comprendre. C’est comme s’ils s’étaient envolés ! Le bâtiment a pourtant été fouillé au peigne fin.

- Merci, je vais finir mon tour. Je reviendrai vous voir après annonce Peterson, avant de prendre congé de l’officier de police.

Il avance à travers les rangées et découvre les traces des tirs de Devon dans le mur. Il glisse un coton tige dans une des trous et voit qu’il passe facilement à travers. Il voulait avoir une idée de la taille de diamètre du filament.

Il range l’instrument dans une deuxième éprouvette, avant de trouver un coin isolé afin de passer un coup de fil. Il sort son téléphone et compose le numéro du portable de ses deux camarades. Ils ont tous les deux le même numéro, c’est pratique lorsqu’on souhaite avoir une conversation à plusieurs.

- Mackenzie, c’est fini avec les vidéos ?

- C’est fait, monsieur.

- Une ambulance avec des cadavres est sur le point de prendre la route. Tu dois en prendre possession et l’emmener dans notre dépôt.

- Je m’en charge répond l’agent Mackenzie, avant de raccrocher.

- J’ai trouvé des traces. J’ai besoin de ton matos au troisième étage dit Peterson au deuxième agent.

- Je suis en route.

- Nous devons être dehors dans moins de 5mm. Alors ne perdons pas de temps dit Peterson, avant de raccrocher.

Le sang pourrait être celui d’un client qui a été blessé. Mais dans son métier, on lui apprit à prendre toutes les précautions nécessaires.

Après avoir vu les traces sur le mur, il n’a plus aucun doute sur l’identité des responsables. Mais il ne comprend pas pourquoi ils s’exposent au grand jour. C’est juste incompréhensible.

Jusqu'à maintenant ses jeunes ont tout fait pour rester invisibles, agissant dans l’ombre. Peterson se demande s’ils ne sont pas en train de changer leurs modes opératoires. Et si c’est le cas, jusqu’où sont-ils prêt à aller? Ces interrogations ne le rassurent pas du tout

Il donnerait tout pour être chez lui, à déguster tranquillement un verre de whisky au coin du feu. Sa femme serait en train de préparer le réveillon de noël tandis que sa fille le harcèlerait de questions pour deviner ses futurs cadeaux. Cette image lui met du baume au cœur. Peterson attend son collègue afin de pouvoir collecter les données et quitter ce lieu le plus rapidement possible.

A quelques kilomètres au nord du magasin, Shawn et Justin se remettent de leurs émotions. Ils sont assis dans un parc municipal qui n’a rien d’exceptionnel. Etant donné que la neige a recouvert une bonne partie du parc pour enfant, le lieu est totalement désert. Ce qui n’est pas pour déplaire aux deux garçons, ayant besoin d’un lieu paisible où retrouver des forces.

Shawn, assis sur un banc, semble épuisé et déprimé. Justin est à côté de lui et ses jambes tremblent encore quelque peu. Il se refuse à pleurer, ne voulant pas que Shawn ressente de la pitié pour lui. Qu’il se sente encore plus coupable de l’avoir entrainé dans une telle histoire. Aucun des deux n’a prononcé le moindre mot depuis qu’ils ont rejoint ce parc. Il fait froid, la température est en dessous de zéro degrés et le vent souffle fort. Mais pourtant, aucun des deux ne grelottent ou ne se plaint du froid.

Shawn finit par se redresser, sachant que s’apitoyer sur son sort ne va les avancer. Il pousse un cri de frustration, ayant besoin d’exprimer sa colère. Sinon, elle finira par le consumer à petit feu.

Ce cri fait sursauter son jeune protégé. Justin lève la tête vers son « grand frère », en se demandant ce qui lui traverse l’esprit. Shawn peste contre lui-même en donnant des coups de pied rageur dans la neige. Cela ne semble pas le calmer pour autant.

- Tout ça c’est de ma faute. J’ai tout gâché ! Je suis vraiment le roi des nazes ! Je voulais t’offrir un noël agréable et là on n’a rien. Ni nourritures, ni cadeaux. Je ne suis vraiment qu’un imbécile. Je porte la poisse, c’est sûr ! s’exclame Shawn, avant de s’affaisser de tout son poids sur le banc.

Justin se tourne ver lui et dépose une main réconfortante sur l’épaule de son partenaire, avant de dire :

- Si tu n’avais pas été là, je serai mort de froid! Tu as tenu ta promesse, tu ne m’as pas laissé tomber.

Shawn soupire avant de finir par hocher la tête et ébaucher un léger sourire au coin des lèvres. Il décide ne pas broyer du noir, le principal c’est qu’ils se sont enfuis sans être blessés. Alors que pourtant, la situation n’était pas à leur avantage.

Le parfait cadeau de noël aurait été qu’il ait pu se débarrasser d’une façon permanente de ses deux demi-frères. Mais il faut parfois apprendre à ne pas trop en demander.

Il décide de ne pas baisser les bras, ni de s’avouer vaincu. Il a tout de même gagné une bataille à lui tout seul. Shawn sait qu’il devrait s’en réjouir plutôt que de déprimer dans son coin. Malheureusement, il est trop tard pour retourner faire des courses au centre-ville. Il n’a aucune envie de tomber sur une patrouille de police. Il est possible que des clients, qui ont assisté à l’altercation, aient transmis son signalement. Il se tourne vers Justin, une idée commence à germer dans sa tête. Il réussit même à retrouver un semblant de sourire.

- Je sais où on va aller. Noel n’est peut-être pas complètement fichue. Il y’a un spectacle de danse sur glace prévu près de la mairie et après je t’emmène manger ou tu veux. Qu’est ce que tu en penses ?

- Où je veux ! s’exclame Justin, les yeux pétillants.

- Oui articule Shawn, d’une petite voix, s’attendant au pire.

- Je veux manger le meilleur burger dit Justin, les yeux pétillants d’envie.

- Je ne pensais pas à ce type de resto mais si ça peut te faire plaisir dit Shawn, rassuré de savoir que son compte en banque va survivre à cette soirée.

Siège du CAS. Après avoir rempli à bien sa mission, Peterson est retourné au bureau. Il ne lui a fallu pas beaucoup de temps pour terminer son rapport sur l’incident grâce à toutes les informations en sa possession. Ensuite, Peterson se dirige d’un pas rapide vers le bureau de son supérieur, le dossier sous le bras. L’agent remarque que l’étage est très silencieux. Il tourne la tête et voit qu’une dizaine d’agents travaillent dans le calme.

Normalement à cette heure, il ne devrait rester que deux ou trois agents, qui seraient d’astreintes. Mais après les derniers événements, les congés de la plupart des agents ont été refusés. Aucune fête de noël n’a été programmée au sein de l’agence. L’ambiance est plutôt morose mais personne ne se plaint, ne voulant pas subir le courroux de Cross.

Peterson jette un coup d’œil à sa montre, il est prés de 19 heures, la nuit est déjà tombée sur la ville depuis un petit moment. Il aurait aimé passer noël en compagnie de sa famille. Cette fête a toujours été très importante. Son travail ne lui permet pas d’être aussi présent qu’il le souhaiterait, mais au moins le soir de noël, il était toujours avec eux.

Mais cette année, ce ne sera pas le cas. Il a prévenu sa tendre et douce, de la triste nouvelle. Il a bien cru qu’elle allait le tuer. Peterson espère juste que sa femme et sa fille comprendront et qu’elles ne lui en tiendront pas rigueur. Il sait que ce n’est pas en achetant des cadeaux onéreux qu’il obtiendra leurs pardons.

Il sort de ses pensées, lorsqu’il voit Cross qui quitte un ascenseur et qui se dirige vers son bureau. L’agent accélère le mouvement afin de le rattraper. Il le hèle afin d’attirer son attention. Son supérieur s’arrête et se tourne dans sa direction. Peterson s’empresse de le rejoindre et de lui donner le fameux dossier.

- Qu’y a-t-il encore ? demande Cross, l’air pressé.

- Nous avons récolté de nombreuses informations dans le magasin de jouets. On ne voit pas leurs visages sur les cameras, mais nous somme sûr qu’il s’agit d’eux.

Cross hoche la tête, appréciant ces nouvelles informations. Il s’humidifie les lèvres avant de dire :

- Je le savais. Ils sont passés à la vitesse supérieure et n’ont pas peur de se dévoiler. Les imbéciles ! Ils se croient invincibles, cela n’en sera que plus facile de les attraper.

- Ils étaient trois. Le combat a été violent mais je pense que nous pourrons apprendre des choses sur leurs pouvoirs grâce aux cameras. Tout est floue, mais je suis sûr qu’on aura quelques images exploitables.

- Est ce que des civils ont été tués ? demande Cross.

- Deux vigiles ont trouvé la mort. Nous avons pu intercepter l’ambulance et avons emmené les corps au dépôt. Leurs autopsies doivent avoir commencé à l’heure actuelle.

- Bien, je vois que vous avez fait ce qu’il fallait. J’aime le travail bien fait !

- Merci monsieur. Nous avons aussi pu relever des traces résiduelles ainsi que du sang. Je comptais emmener les éprouvettes au labo et procéder aux vérifications.

- Eh bien, tout ça est très intéressant ! Noël est une période bénie à ce qu’on dirait !

Peterson ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire au coin des lèvres, en voyant le visage heureux de son supérieur. C’est tellement rare de le voir éprouver des sentiments et encore moins féliciter son personnel. Lui qui est d’habitude si avare en compliments. Mais il se doute bien que le véritable caractère de Cross peut resurgir à n’importe quel moment. Sa bonne humeur n’est que passagère.

- Je vais me charger des recherches dit Peterson, qui s’apprête à faire demi-tour, après avoir salué son supérieur.

- Ce ne sera pas nécessaire.

Peterson se tourne vers lui, se demandant ce que son supérieur a derrière la tête. Même s’il ne le montre pas, il est fatigué et aimerait bien se reposer. Mais on lui a appris à ne jamais montrer ses faiblesses. S’il souhaite conserver son poste de bras droit, il va devoir prouver qu’il est prêt à tous les sacrifices.

- Rentrez chez vous. Vous avez mérité de passer noël avec votre famille et transmettez le dossier à Thompson, il se chargera des analyses.

- Vous êtes sûr ? demande Peterson, n’arrivant pas à cacher sa surprise.

L’agent n’en revient pas du geste de générosité de son supérieur. Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes de se soucier du bien être de ses employés. Cross se rapproche de lui et le regarde droit dans les yeux, avant de dire, sur un ton très sérieux :

- La guerre qui s’annonce va être sans précèdent. Notre ville va devenir un véritable charnier. Nous aurons des décisions à prendre, qui pourront changer beaucoup de choses. J’aurai besoin de vous à mes côtés. Alors profitez de votre famille pendant qu’il en est encore temps. Amusez-vous et appréciez ces moments de joies car ils risquent de ne pas durer. L’année prochaine sera l’année de tous les dangers et elle s’annonce très sombre.

- Oui, Monsieur acquiesce Peterson, déglutinant avec peine, n’osant pas imaginer de quoi l’avenir sera fait.

- Et puis comme ça, Thompson réfléchira à deux fois avant de se plaindre. Transmettez-lui les éprouvettes, je suis sûr qu’il sera heureux de travailler toute la nuit.

- Je n’ai aucun doute à ce sujet dit Peterson, avant de prendre congé.

Il affiche un large sourire, heureux de pouvoir rentrer chez lui. Mais surtout car il imagine déjà la tête de Thompson, lorsqu’il va lui transmettre les ordres de Cross. Rien que pour ça, il presse le pas. Il aimerait bien filmer la scène mais Peterson n’est pas aussi cruel. Quoi que…

Il a aussi hâte de voir la tête de sa femme quand elle le verra rentrer plus tôt. Il va pouvoir passer noël avec les personnes qui comptent le plus pour lui. Et comme l’a souligné Cross, il est bien décidé à en profité à fond. De savourer chaque instant car il ne sait pas s’il sera toujours vivant pour le prochain noël. Même s’il ne partage pas les convictions de son supérieur, il est d’accord avec lui sur le fait que l’avenir risque d’être mouvementé. Il en a le pressentiment. Tout va se jouer l’année prochaine.

La véritable question, c’est de savoir quel en sera le dénouement. Ils vont affronter le pire fléau au monde, les fils de Satan. N’importe quel homme censé aurait déjà plié bagage et aurait tenté de se refugier dans un autre pays. Tout en priant pour que ces jeunes ne le retrouvent jamais.

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