Avant l'oubli

2 minutes de lecture

Je t'ai rencontrée, dans le grand froid des idées noires, Parmi la peur et les doutes, tu étais là, sans croix, Cachée par se sourire de roi, les dieux nous présentent, enfin !

Il me tardait de te voir, toi la seule, toi l'ultime, Celle des grandes histoires venue écrire la mienne, De cette plume mélodieuse que les hommes aiment appeler Amour.

Le phantasme d'une vie heureuse, Avec toi, je l'ai voulu, Devenir immortelle, dans les bras l'un de l'autre, Se serrer fort, chuchoter nos prières et oublier les autres.

Mais tu as disparu. Tu t'es envolée, Et moi, je reste là, à t'admirer.

D'où venait cette lumière ?
Elle perçait le ciel et m'inondait, parfois, avec toi…
Mais je l'ai perdu, comme le reste.

Elle s'est éteinte, quand tu es parti
Laissant le monde s'effondrer
et tes yeux me manquer, encore…

Le temps passe, le temps s'écroule.

Ce soir, j'ai cru voir le soleil percer les ténèbres, quand tu es revenu vers moi.
Alors, te revoilà, inaltérable, comme le matin.
Te revoilà en vie, pour chercher en moi ce qui n'est pas encore détruit. Que crois-tu y trouver ?

Mes yeux se perdent si souvent, tu ne les éblouis plus, ils restent immobiles, à fixer l'univers, immonde et sans rêve, et sans peur, à contemple l'avenir, l'horreur.
Toi, belle et étincelante, ton sourire divin, ton regard unique, Ô charme d'autant, ravissant ! Il n'y a que les mots d'avant pour lui rendre hommage, t'en souviens tu ?

Un jour, je te raconterai l'histoire de ce roi fou, fou de ne t'avoir rencontré. Qui a vu le ciel dans tes yeux et a conquis l'univers en t'embrassant, tendrement, dans une belle soirée d'hiver. Il a tenu, lui, contre la vie et les dieux, en restant accroché à cet amour qu'il a su faire naître et nourrir.

Mais c'est plus fort que moi, comme les vieux rêves, les espoirs s'effacent. Le temps est meurtrier. Ce monde n'est pas le mien et à te voir, j'en suis abattu. Mais sois s'en consciente: il n'y a que des morts autour de moi.

Qu'espères-tu à me revoir ? S'il te reste de la force, pars. On ne s'est rien promis, alors fuis.

On se retrouvera, heureux, passionnés, exaltés, construit et fièrs.
Oui, on se retrouvera après cette vie, tu verras.
Serions-nous prêts ? Laisse-moi y rêver, à ce grand soleil triomphant, en haut de son ciel, nous observant avec le plaisir d'avoir finalement construits quelque chose de beau.
J'attendrais la lumière loin de toi, en attendant, je t'écris et continue les lettres.


Mais je ne suis pas seul.
Les ténèbres s'avancent, ils se rapprochent et m'enveloppent totalement.
Cerné, piégé, aveugle, je tombe.
Sans cris, sans pleurer, j'ouvre enfin les yeux.


Ça y est, je n'y crois déjà plus...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Premiers Rugissements ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0