La vie m'a appris

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La vie m'a appris que rien ne change,

Que les rêves meurent du temps,

Et que personne ne vient les sauver.


Que la lutte est interminable,

Que les cris s'étouffent,

Que le sang s'écoule,

Et que seul les écrits restent.



La vie ma montrée l'horreur du pouvoir,

La cruauté de nos actions,

Et la culpabilité de la paresse.


Elle m'a présentée à l'ignorance-roi,

Celle des « Je ne sais pas et je m'en fou »,

Qui détruit tout, l'amours et le beau.


L'injuste, l'impardonnable, l'immonde,

Est ici moteur du monde.

Que faire avec ce coeur que tout tortures ?


Depuis que la bêtise a remportée la guerre,

La vie m'a appris à ne jamais résister,

A ne jamais crier à des oreilles sourdes.


C'est le monde qui s'efface sous nos pas,

Que nous abandonnons dans les ténèbres.

Comme un héritage devenu poison,

D'une vie que personne ne comprend.


Oui, la vie m'a bien appris,

Que le désir est une soif infini,

Et que les morts continueront à jouer.

Qu'il reste encore des choses à conquérir

Et des fous pour tout détruire.


On parle du malheur du monde,

comme d'un mauvais rêve qu'il faut oublier.

Sommes-nous tous perdu à ce point ?


La vie m'a appris à devenir sourds,

Face à la bêtise du monde des fous,

Et aux cris de mes frères à l'agonis.


Sans pensée pour nous torturer,

Il reste les comédies pour s'évader,

Et des nuits pour tout oublier.


Pourvu que le temps passe

Tant que le temps meurt,

Il n'y a rien à pleurer.


Et mon coeur trébuchant, affamé,

Seul, sans un mot, sans étoiles,

Erre si loin de cette folie.

Comment la vie peut-elle encore me surprendre ?



Alors même que la poésie ne peut arrêter le temps.

Il y a t-il un juste ? Un chemin à prendre ?

Où il ne faut que prendre patience

De la venu d'un Dieu pour nous surprendre ?


La vie m'a appris suffisamment.

J'aimerais qu'elle se taise maintenant.

Qu'elle me laisse faire.

Que j'exprime ce beau en moi,

Avant qu'il ne disparaisse.


Et une dernière fois défier le destin,

La mort, les autres, le bon et la faim

Et le dire, et le crier, et le penser, et le croire :

« Je suis en vie et je me sens bien. »

Ah, Quelle belle fin !

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