12 avril
Une minute de lecture
Antoine et Colombe voulaient que je parle d'eux dans ce journal : voilà chose faite. Je préfère ne pas vexer mes amis des fois que j'aie de l'argent à leur demander dans le futur.
J'ai fait exprès de ne pas descendre à mon arrêt de métro pour suivre la fin des aventures de Nabokov/Loujine sur ma place, juste à côté des énormes accordéons noirs des rames de la ligne 2. Ils soufflent dans le vide, sans musique ni tambours. Le récit se termine par le suicide du héros. Il n'aurait pu en être autrement : le génie et la passion s'entredévoreront jusqu'à la dernière molécule ; ne laissant à la réalité que des bribes de souvenirs et des lambeaux de chair sur un trottoir mouillé. C'est l'avantage d'être moyen : on n'y laisse pas la vie...
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