8 avril

Une minute de lecture

Comme toujours, je cède aux sirènes de la nuit. Je n'arrive pas à être seul plus de deux heures.


Bientôt, dans plus de verres que d'heures, tout sera trouble et l'on ira danser pour être à côté des autres, sentir leur chaleur se déverser près de la nôtre, sans parler, sans dialogue autre que leur présence, sans désir aucun que celui de tout faire pour appartenir tant bien que mal à cette confrérie insondable des humains. Juste cette température, des bouches fermées, des pieds concentrés, et des stylos pendant à la poche ou oubliés sur le comptoir poisseux du bar. Vivre sous anesthésie, ou sous le soleil : quelle différence tant qu'on a une infirmière à proximité ?


Mais soyons positifs : les moments joyeux malgré tout existent ! Cette nuit, ce fût celui où mon visage embrassa le tissu mou et frais de l'oreiller : il préfigurait du soulagement et de l'oubli. Pour autant le coussin chaud du réveil annonce l'énième cruelle naissance. Un retour au vrai, au solide, adieu les vapeurs et les naïades... Dis-moi quelle est la température de ton édredon, je te dirais si tu es heureux !



Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Smaguy ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0