24 mars
Moins d'une minute de lecture
Si je méprise ce que je suis maintenant, je méprise plus encore celui que je voudrais être. Mes rêves d'une gloriole médiocre créent en moi une dissonance vomitive. J'éructe le potentiel moi. D'où peut donc venir ce besoin des hommes de siphonner le présent dans l'hypothèse d'un avenir pire encore ? On est un retardateur permanent. N'est pas hédoniste qui veux. En existe-t-il même un seul ?
Jouir, jouir, jouir et jouir encore. De tout, tout le temps. Le "Qui veut jouer avec moi?" de l'enfance n'a changé qu'une lettre pour devenir le rance "Qui veut jouir avec moi?" de leur succession désabusée. Alors, vaincu, je me résigne et appelle : qui veut bien jouir avec moi ?
Annotations
Versions