28 février
"À la recherche de la compassion qui n'a jamais existée."
Je me fais cette réflexion dans l'ascenseur. Elle m'est venue après une heure de discussion avec Esther, vingt-cinq minutes de métro entre Nation et Blanche et dix minutes de marche. Je n'en saisis absolument pas le sens et ai déjà oublié le processus qui l'a amenée quand je passais devant le troisième étage. Pourtant, elle m'avait semblé empreinte de la plus imparable logique au moment de son apparition. Merveilleux, mon inconscient commence à m'envoyer des messages ! Malheureusement j'ai beau chercher, il n'existe pas sur Leboncoin de traducteur d'inconscient. Peut-être en trouverais-je en augmentant la fenêtre de prix, mais je n'en ai pas les moyens. En attendant, j'espère une intervention alien dans mon cerveau pour m'aider à comprendre.
Laureleen était une amie d'amie avec qui j'ai dansé jusque tard samedi soir. Quand la discothèque, plus suante encore que nous, a fermé, je lui ai simplement demandé sur le trottoir :
- Veux-tu dormir chez moi?
- Oui.
Nous avons dormi l'un à côté de l'autre, mon nez enfoui dans sa nuque repliée. Au matin, je lui ai dit qu'elle sentait bon et nous avons fait l'amour deux fois coup sur coup. Lorsqu'elle partît pour déjeuner avec ses parents, nous nous sommes fait la bise en guise d'adieu. Je me sens si vide après son départ, que je me rendors aussitôt pour l'après-midi entière.
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